INSOLITE : Contaminé par un parasite du bétail, un biologiste s'extrait un ver de la joue !!!
Un chercheur américain a été infecté par Gongylonema pulchrum, un ver nématode de 2 cm de long. Un phénomène rarissime.
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Un biologiste américain a été infecté par un parasite du bétail. Un phénomène rarissime.
STATISTIQUES. Dans la série "les probabilités sont cruelles", le cas de Jonathan Allen est des plus édifiant. Cet Américain de 36 ans, résidant à Williamsburg (Virginie), avait comme l'ensemble des habitants des États-Unis 1 chance sur 12.271.512 de gagner au loto. C'est très peu. Pourtant, c'est un évènement bien plus improbable qui lui est tombé dessus.
En effet, Jonathan Allen a eu l'immense bonheur d'avoir... été infecté par un parasite appelé Gongylonema pulchrum. Un ver rond de l'embranchement des nématodes qui, d'habitude, n'infecte que le bétail. Et les contaminations humaines sont si rares que l'on en recense (celle-ci comprise) que 13 aux États-Unis, et 57 dans le monde entier depuis 1996, date à laquelle le premier cas a été identifié au Japon.
La sensation que quelque chose se promène dans la joue
Et les circonstances de cette infection sont elles aussi assez improbables. En décembre 2012, l'homme sent une sorte de petite bosse rêche à l'intérieur de sa joue. Celle-ci n'étant pas douloureuse, le patient ne s'inquiète pas outre mesure. Mais quelques jours plus tard, M. Allen sent sous sa langue que la bosse s'est déplacée.
Or, il se trouve que Jonathan Allen est lui même biologiste. En effet, l'homme travaille au département de biologie de l'École de Médecine de Virginie. Et sur les invertébrés, il en connait un rayon. Aussi, il suspecte immédiatement une infection par un ver. Pendant ce temps, ce dernier continue de faire le tour du propriétaire dans les muqueuses buccales de son hôte. Et ses pérégrinations l'amènent à visiter la lèvre inférieure du biologiste qui tente alors de lui tirer le portrait.
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Sous la flèche blanche, on distingue la galerie forée par le nematode.
Certes, on ne voit pas grand chose... C'est d'ailleurs précisément la réflexion que fera le chirurgien que Jon Allen ira consulter peu de temps après avoir pris cette photo. Pour le médecin, il ne s'agit que d'une simple décoloration de la lèvre tout ce qu'il y a de plus normal. Et aucun des symptômes décrits par le biologiste ne le feront changer d'avis. Naturellement fourbe qu'il est, le nématode s'est réfugié dans une zone inaccessible, à l'arrière de la bouche, durant l'examen.
AUTO-OPÉRATION. Dépité, Jon Allen quitte donc le cabinet du médecin et rentre chez lui. Mais le lendemain matin, le ver revient se balader au niveau de la lèvre du biologiste. Sans hésiter, celui-ci s'empare d'une pince et, selon l'adage "on est jamais si bien servi que par soi-même", il saisit l'animal qu'il extrait, intact, de son logement de chair.
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"Le parasite, encore vivant et très actif, a été transporté au laboratoire de recherche du patient pour identification, microphotographie et d'autres analyses" explique Jon Allen qui raconte sa mésaventure dans une publication sur le Journal Américain de Médecine Tropicale et de d'Hygiène.
Les études morphologiques et génétiques vont alors confirmer les soupçons sur l'identité du parasite. Contre toutes les probabilités, il s'agit bien d'un spécimen de Gongylonema pulchrum long de 2 centimètres.
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Gongylonema pulchrum, le parasite extrait de la lèvre du biologiste.
VERRE D'EAU. Mais une grande question demeure : comment Jon Allen a-t-il contracté cette infection ? Durant une mission humanitaire ou un voyage dans une zone aussi reculée qu'infestée de parasites ? Pas vraiement... « J’ai été infecté aux États-Unis, nous a-t-il expliqué. Mais je ne sais pas exactement comment. Il est possible que j’aie été infecté en buvant de l’eau d’un puis dans le Maine, mais il est tout aussi envisageable que je l’aie été en consommant à mon insu de la nourriture contenant des morceaux d’insectes infectés » nous a-t-il précisé.
En effet, les insectes constituent un hôte intermédiaire de ce parasite. La morale de cette histoire est que malgré la très faible fréquence des infection, il est important que les médecins soient au courant qu’elle est malgré tout possible, expliquent les auteurs de l’étude.
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