15 beaux gestes de fair-playQuand les sportifs s'entraident et les supporters s'unissent, le sport
retrouve ses lettres de noblesse. Voici 15 superbes exemples de
fair-play offerts par Arsène Wenger, Stirling Moss, les fans du Celtic
et de l'Inter de Milan... Arsène Wenger fait rejouer un match |
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Arsène Wenger n'a pas acquis sa réputation de sage d'un coup de
baguette magique. Le manager d'Arsenal a construit son image grâce à une
conduite exemplaire sur et en dehors du terrain. |
| Rendre la balle à l'adversaire après une faute est une règle tacite, pas une loi. | |
Le 13 février 1999,
Arsenal affronte Sheffield United en 8e de finale de la Coupe d'Angleterre.
Alan Kelly, le gardien de United, sort la balle en touche pour
permettre aux soigneurs de venir en aide à son partenaire Lee Morris,
blessé. Ray Parbour, milieu de terrain d'Arsenal, fait la touche pour
rendre la balle à Alan Kelly. Mais Nwankwo Kanu, nouvelle recrue des
Gunners, s'empare du ballon et centre pour Marc Overmas, qui marque. L'arbitre
valide le but, car le fait de rendre la balle à l'adversaire n'est
qu'une coutume, et non une règle officielle. Le match se termine dans la
tension, sur le terrain et en tribune, par une victoire 2-1 d'Arsenal.
A
la fin du match,
Arsène Wenger propose très sportivement de rejouer la
rencontre dans son intégralité : "C'est la seule chose que je peux
faire. Je tente de réparer un accident. Kanu, ainsi que toute l'équipe,
est très triste de ce dénouement". Plus tard, l'UEFA remettra le prix du
fair-play au technicien alsacien pour ce geste sportif. Les
dirigeants de Sheffield demandent eux aussi à rejouer le match, ce qui
sera fait dix jours plus tard.
La seconde opposition se terminera sur le
même résultat, 2-1 en faveur d'Arsenal. Les Londoniens, tenants du
titre, seront ensuite éliminés en demi-finale.
Mats Wilander remet une balle de match |
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En France, Mats Wilander est souvent connu comme le joueur qui a
perdu la finale de Roland Garros 1983 face à Yannick Noah. Et pourtant,
le Suédois a remporté trois fois le tournoi ! Un an plus tôt, en
1982,
Mats Wilander accède pour la première fois de sa jeune carrière à
une demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem. Du haut de ses 17 ans, il
fait preuve d'un sang froid et d'une sportivité exemplaire
face à l'Argentin José Luis Clerc, ancien n°4 mondial. |
| Mats Wilander (à droite de Yannick Noah) était un modèle de fair-play sur les courts. | |
Alors
qu'il mène 7-5, 6-2, 1-6, 6-5,
il refuse la balle de match que lui
accorde l'arbitre. Pour lui, le point marqué n'est pas valable. Ce geste
de fair-play ne fera que repousser l'échéance, Wilander remportant
finalement le 4e set quelques secondes plus tard (7-5). En finale, il
battra un autre Argentin,
Guillermo Vilas, malgré un départ
difficile (1-6, 7-6, 6-0, 6-4).
Plus d'un quart de siècle après
cette demi-finale, Yannick Noah reste admiratif devant tant de
fair-play, qu'il décrit comme étant "la plus belle image de tennis de
ces 30 dernières années" .(lire) A lire Que devient Mats Wilander ?Consultez le dossier spécial Roland Garros Stirling Moss plaide la cause de son rival au Grand Prix du Portugal |
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Grand pilote de Formule 1,
Stirling Moss n'a pourtant jamais été champion du monde. En 1966,
il aurait pu devenir le premier Britannique à être sacré, mais le titre lui a finalement échappé d'un point.
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| En 2008, Stirling Moss fréquentait toujours les circuits. | |
Au
Grand Prix du Portugal, son principal rival, l'Anglais
Mike Hawthorn,
est disqualifié pour avoir poussé sa voiture pendant la course, ce qui
est illégal.
Stirling Moss, premier à Porto, intercède auprès de la
direction (et obtient gain de cause) en faveur de son compatriote,
deuxième sous le drapeau à damier. Au terme d'une saison
palpitante, c'est finalement
Mike Hawthorn qui devient champion du monde
de Formule 1, avec seulement un seul point d'avance sur Stirling Moss. A lire Stirling Moss, le "champion sans couronne"[size=18]L'hommage des supporters de l'Inter à Paolo Maldini[/size] |
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Paolo Maldini a annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière à la
fin de la saison 2008/2009. Le 15 février dernier, le mythique défenseur
du Milan AC a donc disputé à San Siro
son dernier derby milanais, le fameux
"Derby della Madonnina", contre l'Inter.
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| Paolo Maldini a joué 25 ans à San Siro, le stade que se partagent le Milan AC et l'Inter. | |
On
pouvait craindre que la fête soit gâchée par les supporters de l'Inter,
ennemis historiques du Milan AC.
Pourtant, les fans ont fait mieux que
respecter le capitaine rossonero, ils l'ont applaudi pendant de longues
secondes en fin de match. Et, surtout, ils ont rendu hommage à l'ancien
international italien en déployant une banderole sur laquelle était
écrit : "Maldini, pendant 20 ans notre rival, pendant 20 ans toujours loyal". L'événement
n'est pas passé inaperçu. Car
Paolo Maldini, toujours fidèle au
Milan AC, détient le record du plus grand nombre de derbys joués : 56 en
l'espace de 25 saisons. Le premier, il l'a joué en 1985 à l'âge de
17 ans.
A lire Paolo Maldini, l'âme du Milan ACLe conseil de Luz Long à Jesse Owens |
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Pour Adolf Hitler, les Jeux Olympiques de 1936 à Berlin dépassent le
simple enjeu sportif. L'événement doit servir la propagande du régime
nazi, en particulier la théorie sur la supériorité de la race aryenne. Le
concours du saut en longueur est promis à l'Allemand
Luz Long, un blond
aux yeux bleus... Ce dernier a amélioré le record olympique lors du
tour préliminaire. En finale, son principal challenger, l'Afro-Américain
Jesse Owens, rate ses deux premiers essais.
Luz Long s'approche
alors de son rival :
"Plutôt que de prendre des risques, lui dit-il en
substance, ne saute pas trop près de la planche d'appel. Tu seras plus
libéré et tu seras sûr de ne pas mordre la ligne". Lors de sa
3e tentative,
Jesse Owens suit le conseil de
Luz Long et réalise un saut
à 8,06 mètres, synonyme de médaille d'or. L'Allemand, qui doit se
contenter de la 2e place, est
le premier à féliciter la "perle noire", sans se soucier de la réaction de Hitler. Luz Long a reçu la médaille Pierre de Coubertin en récompense de son fair-play. |
Malheureusement,
les deux athlètes n'auront plus jamais l'occasion de se revoir.
Luz
Long meurt en 1943 sur une plage de Sicile, en Italie.
A titre posthume,
il recevra la médaille Pierre de Coubertin en récompense de son
fair-play. A lireLes 4 médailles d'or de Jesse Owens aux JO de 1936Liverpool soutient la famille d'un fan d'Everton |
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Le choc entre Everton et Liverpool est le plus vieux derby d'Angleterre. Cela n'empêche pas les supporters de faire preuve d'intelligence et de solidarité. |
| Les supporters de Liverpool ont rendu hommage au jeune fan d'Everton. | |
En
plein été 2007, Rhys Jones, jeune supporter d'Everton âgé de 11 ans,
est assassiné d'une balle dans le cou en rentrant d'un entraînement de
foot.Pour exprimer son soutien à la famille, le club de
Liverpool décide d'inviter les parents au match
Liverpool-Toulouse du 28 août
comptant pour la phase de qualifications en Ligue des Champions. Avant le coup d'envoi,
les dirigeants de Liverpool diffusent l'hymne d'Everton (le chant qui accompagne l'entrée des joueurs sur la pelouse), une première à Anfield Road.
Le
match démarre finalement après une minute d'applaudissements en hommage
à Rhys Jones. Les joueurs portent tous un brassard noir en son
souvenir. A lire L'histoire du Merseyside Derby de LiverpoolEmil Zatopek offre sa médaille d'or à Ron Clarke |
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Dans les années 50, en athlétisme, le maître du 5 000 et du 10 000 m s'appelle
Emil Zatopek. Malgré son écrasante domination,
le coureur tchèque développe des liens d'amitié très forts avec ses concurrents, que ce soit son
"éternel second" Alain Mimoun ou l'Australien
Ron Clarke. |
| Détenteur de plusieurs records du monde, Ron Clarke n'a jamais été champion olympique. | |
En
1966, ce dernier vient même rendre visite à
Zatopek chez lui, à Prague,
pour quelques jours. A la fin du séjour, le quadruple champion
olympique raccompagne son invité à l'aéroport.
Avant l'embarquement,
Emil Zatopek remet un petit paquet à
Ron Clarke en lui disant :
"Tu
regarderas ça dans l'avion. Tu le mérites". Une fois à bord,
Ron
Clarke (multiple recordman du monde mais jamais sacré aux JO) ouvre le
colis et découvre, incrédule, une des quatre médailles d'or originales
de
Zatopek ! La
"locomotive tchèque",
malheureux que l'Australien n'ait jamais été champion olympique, lui a offert sa médaille d'or remportée aux Jeux Olympiques d'Helsinki (1952) sur 10 000 m. Nottingham laisse marquer Leicester |
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28 août 2007 : lors du 2e tour de la Carling Cup, la Coupe de la
Ligue anglaise, Nottingham Forest reçoit Leicester City, une équipe de
3e division. En menant 1-0 à la mi-temps, Leicester est en passe de
créer la surprise. Mais au retour des vestiaires, les dirigeants des
deux clubs annoncent aux supporters que le match est annulé.
Clive Clarke, défenseur de Leicester, vient d'avoir une attaque cardiaque dans les vestiaires et doit partir à l'hôpital, où il sera soigné.
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| Leicester City menait 1-0 quand le match initial a été interrompu. | |
Un mois plus tard, la rencontre est rejouée
au City Ground, le stade de Nottingham Forest. Pour ne pas rogner la
performance de Leicester, les locaux laissent le gardien filer au but
pour rétablir le compteur à 1-0. La sportivité des joueurs de
Nottingham sera récompensée par le score final. Après avoir égalisé puis
concédé un second but,
Forest marque deux fois dans les dernières
minutes de jeu et accède au tour suivant.
Nottingham ira jusqu'en 8e de
finale et sera éliminé par Chelsea. Robbie Fowler refuse le penalty que l'arbitre lui accorde |
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Robbie Fowler a reçu en 1997 le prix du fair-play remis par l'UEFA.
Mais le geste à l'origine de cette récompense a longtemps été l'objet
d'un malentendu. |
| Pour Robbie Fowler, il n'y avait pas faute, donc pas penalty. | |
Le
24 mars,
le joueur de Liverpool est titulaire contre
Arsenal dans un
match crucial pour le titre.
Alors que les deux équipes sont à égalité
(1-1), l'arbitre lui accorde un penalty, croyant qu'il a été bousculé
par le gardien des Gunners, David Seaman. Sans consulter ses
partenaires, Robbie Fowler se dirige vers l'homme en noir pour lui
expliquer qu'il n'y a pas eu faute. Inflexible, Gerald Ashby ne revient
pas sur sa décision. L'attaquant des Reds frappe le penalty et le
rate (après l'arrêt de Seaman, Jason McAteer marque tout de même le
but)... Contrairement à ce qu'on a longtemps cru,
Robbie Fowler n'a pas manqué sa frappe volontairement, puisqu'il a reconnu par la suite avoir voulu marquer. Même
si les cas sont rares, les exemples de penaltys manqués délibérément
existent. Lors d'un match de Carslberg Cup opposant le Danemark à
l'Iran, en 2003, le capitaine scandinave Morten Wieghorst a
volontairement raté son tir pour rendre la balle à ses adversaires. Un
Iranien avait pris la balle à la main dans sa surface de réparation,
pensant à tort que l'arbitre avait sifflé la mi-temps.
A lire Robbie Fowler, un buteur qui aime provoquerLe capitaine du XV d'Ecosse valide l'essai français |
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En 1947, le Tournoi des V Nations reprend ses droits, après 8 ans de
suspension, en raison de la Seconde Guerre mondiale. Cette édition est
marquée par le retour de la France, bannie de la compétition depuis 1931
à cause de son jeu violent. |
| C'est le capitaine écossais qui confirme l'essai français auprès de l'arbitre. | |
En
ouverture du Tournoi, le XV tricolore reçoit
l'Ecosse au stade de
Colombes. Juste avant la mi-temps, le capitaine des Bleus, Louis
Junguas, tape un coup de pied à suivre. Le ballon rebondit, entre dans
l'en-but et est aplati...
Mais l'arbitre de la rencontre n'a pas
vu la fin de l'action et ne sait pas qui, de l'Ecossais Keith Geddes ou
du Français Jules Lassègue, a touché la balle en premier. Le capitaine écossais s'approche de l'homme en noir et avoue avoir été plus lent que Lassègue. L'arbitre
valide alors l'essai, ce qui permet aux Français d'accroître un peu
plus leur avance (8-3). En seconde mi-temps, plus aucun point n'est
marqué. A la fin du Tournoi,
l'Ecosse termine bonne dernière avec
0 point.
La générosité d'Eugenio Monti envers ses concurrents |
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Le champion de bobsleigh Eugenio Monti est devenu le premier lauréat
de la médaille du fair-play Pierre de Coubertin, grâce à sa sportivité
lors des Jeux Olympiques d'hiver de 1964. |
| Par deux fois, Eugenio Monti a offert ses services à ses adversaires. | |
Tony
Nash et
Robin Dixon, deuxièmes à l'issue de la première manche en bob à
deux, cassent un boulon de l'essieu arrière de leur engin. Apprenant
cela,
Eugenio Monti démonte la pièce sur son propre bob et la prête aux Anglais, qui remportent finalement la médaille d'or. Lui termine à la 3e place,
alors qu'il était leader à la fin de la première manche.
La presse
transalpine n'apprécie pas ce noble geste et se déchaîne. Pour se
justifier,
Monti réplique :
"Tony Nash n'a pas gagné parce que je lui ai
donné un boulon. Il a gagné parce qu'il était le meilleur". Eugenio
Monti fait aussi preuve d'une grande générosité dans l'épreuve à
quatre. Lors de la première course, l'équipe canadienne améliore le
record olympique mais perd une pièce centrale de son bobsleigh.
Monti et son staff viennent à la rescousse des Canadiens et les aident à réparer leur engin dans l'urgence. Là encore,
Eugenio Monti doit se contenter de la médaille de bronze, alors que le
Canada remporte l'or olympique.
L'hommage du Celtic Glasgow à Miklos Fehér |
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| L'estadio da Luz où évolue le Sporting Lisbonne. | |
En novembre 2006, le
Benfica Lisbonne reçoit le
Celtic Glasgow en
Ligue
des Champions.
Pour cette occasion, des supporters écossais fabriquent
une banderole longue de 8 mètres
en hommage à Miklos Fehér, un joueur lisbonnais décédé au cours d'un
match du championnat portugais. Sur l'étoffe, on peut lire cette
inscription :
"Miklos Fehér, Nunca caminharás sozinho". C'est la traduction en portugais de l'hymne du
Celtic Glasgow,
You'll Never Walk Alone ("Tu ne marcheras jamais seul"). Les
supporters à l'origine de cette initiative ont réussi à récolter
1 500 € en 4 jours. L'argent qui leur restait après la confection de la
banderole a été reversé à l'unité cardiaque d'un hôpital de Lisbonne. Mickaël Landreau et Réginald Becque portent la Coupe de France à deux |
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L'image était belle : le capitaine de Nantes et celui de Calais soulevant ensemble le trophée de la Coupe de France,
au soir du 7 mai 2000, après la victoire des Canaris. Par ce geste,
Mickaël Landreau saluait le beau parcours des Nordistes dans la
compétition, eux qui ont réussi à atteindre la finale alors qu'ils
n'évoluaient qu'en CFA, l'équivalent de la 4e division. |
| Mickaël Landreau (à droite du journaliste Laurent Paganelli) est connu pour son fair-play. | |
C'était la première fois que des capitaines finalistes montaient tous les deux en tribune officielle pour brandir la coupe. Depuis cette fameuse finale, gagnée 2-1 par les Nantais,
Mickaël Landreau et Réginald Becque sont restés en contact.
En plus des coups de téléphone et des mails échangés, l'ancien
capitaine calaisien profite des places réservées en tribune au gardien
français pour aller voir jouer son ami quand il se déplace dans le Nord.
Et aussi La fiche de Mickaël LandreauIstvan Gulyas fait reporter la finale de Roland Garros |
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| Malgré l'enjeu, Istvan Gulyas a donné une chance à Tony Roche... qui l'a saisi. | |
Istvan Gulyas est surnommé "Monsieur fair-play" depuis sa finale perdue au tournoi de Roland Garros en 1966. Son
adversaire,
Tony Roche, se blesse légèrement la veille de la finale lors
d'un match en double. Le samedi matin,
Gulyas l'apprend et demande à ce
que la finale (prévue initialement le samedi) soit décalée de
24 heures.
Les organisateurs acceptent la requête du Hongrois
qui, à 35 ans, accède pour la première (et la dernière) fois de sa
carrière à une finale de Grand Chelem. Malgré son entorse,
Tony Roche parvient à dominer
Istvan Gulyas en 3 sets (6-1, 6-4, 7-5) et remporte
son seul et unique tournoi de Grand Chelem.
Et aussi Le dossier spécial Roland Garros Le capitaine lyonnais empêche l'arbitre d'exclure le gardien adverse |
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La finale de la première édition de la Coupe de France se tient le
4 mai 1918. L'Olympique de Pantin et le FC Lyon s'affrontent devant
2 000 spectateurs au stade de la rue Olivier-de-Serres, à Paris. En première période,
le gardien de Pantin reçoit un carton rouge après avoir asséné un coup de poing
au Lyonnais André Weber. Mais
Roger Ebrard,
le capitaine du FC Lyon, ne
veut pas jouer contre une équipe réduite à 10, privée de son gardien de
surcroît. Il demande donc à l'arbitre,
M. Bataille, de revenir sur sa
décision. Ce que celui-ci accepte de faire.
Malheureusement pour
les Lyonnais et leur capitaine (qui deviendra arbitre à la fin de sa
carrière), c'est l'Olympique de Pantin qui remporte la partie, 3 buts
à 0. Quelques années après la finale perdue,
Roger Ebrard avouera que, sur le coup, son président lui en avait voulu.
L'origine de l'expression "fair-play" C'est
William Shakespeare
qui semble-t-il est le premier à avoir mis les deux termes, "fair" et
"play", côte à côte. Dans la pièce intitulée "King John" (le Roi Jean,
en français), le poète anglais emploie l'expression dans un sens qui est
proche du nôtre : le respect de l'adversaire. Mais elle ne commencera à
être populaire qu'au XIXe siècle. En
France, le journaliste et homme politique Charles de Montalembert aurait introduit l'expression, avant que
Pierre de Coubertin
n'en fasse la promotion. Le père des Jeux Olympiques modernes a été
séduit par la notion de
"fair-play" telle qu'enseignée dans les écoles
anglaises. Pourtant, les Britanniques ne parlent pas de
fair-play pour
désigner la bonne conduite des sportifs. Ils ont un autre mot pour cela,
"sportsmanship", traduction approximative de sportivité.
Source : L'Internaute