le.cricket Admin
Messages : 53436 Date d'inscription : 23/09/2010 Age : 72 Localisation : Mont de Marsan - 40000 - France
| Sujet: Sciences & Environnement : Les îles Kiribati pourraient être entièrement évacuées à cause du réchauffement climatique Mer 14 Mar 2012 - 21:29 | |
| Sciences et Environnement : Les îles Kiribati pourraient être entièrement évacuées à cause du réchauffement climatique[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La montée des eaux menace gravement les îles Kiribati, dont les habitants pourraient bientôt devoir tous prendre la poudre d'escampetteL’archipel des Maldives n’est pas le seul à être gravement menacé par le réchauffement climatique et la montée des eaux : État insulaire d’Océanie, les îles Kiribati (anciennement appelées îles Gilbert) pourraient prochainement « déménager » aux îles Fidji.« Pas de quoi noyer la Hollande ». Climato-sceptique le plus célèbre de France, Claude Allègre relativise de facto la hausse du niveau des mers, insuffisante selon lui pour que le GIEC
( Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) et consorts tirent la sonnette d’alarme. L’ancien ministre de l’Éducation nationale a utilisé à plusieurs reprises cette formule condescendante etn’en conviendra probablement jamais, mais le fait est qu’il se met le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate. Car le Parlement de Kiribati, qui tranchera définitivement d’ici quelques semaines, risque fort de prendre une décision historique. Dramatique aussi. Il est en effet sérieusement question de déplacer la totalité des cent mille habitants de l’archipel, situé sur l’équateur, au carrefour de la Polynésie et de la Micronésie, vers les îles Fidji, à deux mille kilomètres au sud. Une migration probable qui s’explique donc par la montée des eaux, laquelle, à ce rythme, finira par « noyer » la totalité de l’archipel – quelques-uns des trente-deux atolls sont déjà en train de disparaître sous les eaux -, dont les plus hautes terres ne dépassent la surface de l’Océan Pacifique que de quelques mètres. Président des Kiribati, Anote Tong a indiqué discuter avec le gouvernement fidjien de l’achat de vingt-trois kilomètres carrés de terres sur l’île de Vanua Levu, rapporte le site Internet de la BBC. Et de reconnaître que le réchauffement climatique est « un combat quotidien » pour son pays, combat qu’il finira par perdre… Son homologue fidjien Colin Sibary joue quant à lui les entremetteurs, s’employant à faciliter les pourparlers entre les officiels de Kiribati et le propriétaire foncier des terres précitées.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Les jeunes ont été bien préparés »Sauf qu’on voit mal l’archipel des Fidji supporter seul un tel afflux de population. Les fonctionnaires kiribatiens n’ignorent rien du caractère titanesque de « l’opération » et espèrent qu’une partie importante de leurs compatriotes aura la possibilité de s’installer dans d’autres États océaniens, « pourquoi pas jusqu’en Australie ou en Nouvelle-Zélande », relatent nos confrères britanniques . « Les Kiribatiens auront besoin d’emplois, ce ne seront pas des réfugiés, mais des immigrés qui ont des compétences à offrir, un peuple qui aura une place dans la communauté », a ajouté M. Tong, interrogé par le Telegraph, et qui avait un temps réfléchi à construire des îles artificielles semblables à des plates-formes pétrolières pour sécuriser ses concitoyens. Ces derniers sauraient depuis un certain temps à quoi s’en tenir aux dires d’Alumita Durulato, maître de conférences en relations internationales cité par Le Point, selon lequel « les jeunes ont été bien préparés » et « éduqués pour être en mesure de survivre dans les terres où ils voudront aller ».Un travail en amont d’autant plus indispensable que l’évacuation du pays tout entier serait une première mondiale. D’autres dirigeants d’États insulaires, ces grands oubliés des négociations climatiques, alors même qu’ils sont les premières victimes de la hausse du thermomètre mondial, pourraient néanmoins approuver à leur tour l’idée d’un exode général, sous réserve bien sûr d’un aboutissement de discussions forcément très serrées avec des pays voisins. Sachant que, selon un rapport de la Banque asiatique de développement (BAD) publié hier, quarante-deux millions de personnes ont dû être déplacées depuis 2010 dans la zone Asie-Pacifique à la suite de catastrophes climatiques (typhons, sécheresses, inondations), il serait en tout cas bien étonnant que les îles Kiribati demeurent longtemps un cas isolé.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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