le.cricket Admin
Messages : 54184 Date d'inscription : 23/09/2010 Age : 73 Localisation : Mont de Marsan - 40000 - France
| Sujet: Les mafias du bois plombent la lutte contre la déforestation Dim 30 Sep - 22:03 | |
| Les mafias du bois plombent la lutte contre la déforestation[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La lutte contre la déforestation se heurte à un trafic illégal de bois qui ne cesse de prospérer... Le trafic illégal de bois a atteint des proportions et prend une tournure inacceptables.Péril environnemental majeur depuis de longues décennies, contributrice active du réchauffement climatique, la déforestation peine à être endiguée au Brésil, en Indonésie et dans le bassin du Congo. Aux prises avec la mauvaise gestion voire la mauvaise volonté des pouvoirs publics, qui laissent les industries destructrices des biocarburants de première génération et de l’huile de palme prospérer pour d’évidentes raisons financières, insuffisamment protégés par les lois, les principaux poumons d’oxygène de la planète continuent de perdre du terrain, en dépit de brèves périodes d’accalmie enregistrées ces derniers mois. Si l’on s’en réfère à des données officielles souvent erronées… Il va sans dire que trafic illégal de bois n’arrange rien. D’ampleur internationale, particulièrement juteux, ce sordide marché génèrerait des revenus oscillant entre trente et cent milliards de dollars par an (de vingt-trois à soixante-dix-sept milliards d’euros) si l’on en croit l’estimation conjointe publiée hier par Interpol et le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement). Auteurs d’un rapport intitulé « Carbone Vert, Marché Noir » et relayé par nos confrères du Monde.fr, les deux organismes font donc état d’un « chiffre d’affaires » très supérieur à celui annoncé en mars dernier par la Banque Mondiale, laquelle avait évoqué des transactions annuelles d’un montant total d’environ quinze milliards d’euros, mais aurait occulté d’importantes opérations de blanchiment. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une mauvaise nouvelle de plus pour la biodiversitéSans surprise, le commerce aurait pour théâtres principaux les trois grands bassins tropicaux précités et représenterait même de 50 à 90 % de leurs activités forestières. Les mesures mises en place pour contrer le déboisement ne suffiraient pas à réduire ce pourcentage, « car les cartels sont mieux organisés et déplacent leurs activités pour échapper aux services de police », dénoncent Interpol et le PNUE, qui pointent à juste titre les graves carences du droit international et l’impunité dont jouissent les trafiquants dans des pays où ils devraient pourtant être lourdement sanctionnés. Des lacunes qui ne font évidemment par les affaires de la biodiversité, victime directe du déboisement sauvage. Au même titre que les braconniers, les trafiquants de bois sont de mieux en mieux organisés et des réseaux aussi puissants qu’imaginatifs et prompts à brouiller les pistes se sont créés. « Ces cinq dernières années, on est passé d’une exploitation illégale directe à des méthodes plus sophistiquées de recel et de blanchiment », résume Interpol, qui a recensé plus de trente manières différentes, toutes plus retors les unes que les autres, « d’abattre illégalement, de blanchir et de commercialiser des grumes », dont « la falsification de permis d’exploitation, le piratage de sites Internet gouvernementaux afin d’obtenir des permis de transport et des quotas plus importants » et « le mélange de bois légal et illégal pendant le transport ou dans les scieries ».La corruption continuant de faire partie intégrante du quotidien, on comprend aisément que le trafic illégal de bois ne sera pas éradiqué de sitôt. Extension du mécanisme REDD + (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts) et mobilisation accrue des associations de protection de l’environnement ou non…Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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