Même en hiver, la fonte des glaces ouvre le passage nord aux tankers ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comparatif entre la route maritime nord et la route classique entre l'Europe et le Japon.Des bateaux de plus en plus imposants arrivent à présent à
franchir les mers du nord de la Sibérie en hiver. Il y a quelques années, voir un tanker réussir à rejoindre le Japon en été par cette route était encore du domaine du miracle. Cela risque également de rendre possible l'exploitation d'hydrocarbures dans ces régions jusque là protégées par la glace. C’est une première pour un bateau aussi imposant :
un tanker russe de gaz liquéfié a traversé en hiver la route nord au-dessus de la Sibérie pour aller de Hammerfest en Norvège à Tobata au Japon. Si ce voyage de 6000 kilomètre permet de gagner 20 jours et d’économiser 40% de carburant, il est une preuve de plus de l’incroyable fonte de la
banquise provoquée par leréchauffement climatique.
Le tanker était affrété par le géant gazier russe Gazprom.En 2009, deux imposants vaisseaux allemands avaient réussi à emprunter cette route maritime en été, ce qui était déjà considéré comme un exploit. Cette fois-ci le bateau russe, parti le 7 novembre, n’a même pas rencontré de difficultés majeures et le brise-glace nucléaire venu en renfort a au final assez peu servi. Comme le rapporte le journal
Ottawa Citizen, l’équipage a été surpris de trouver
les mers de Barents et de
Kara
pratiquement libres de glace, tandis que le passage entre le
détroit de Vilkitski, situé environ à mi-parcours, et le
détroit de Béring n’était recouvert que d’une jeune banquise d’une trentaine de centimètres d’épaisseur.
Aucune solution possible en cas de marée noire !La réussite de ce tanker de 134 000 mètres cubes de gaz naturel liquéfié réjouit les industriels mais devrait surtout inquiéter les citoyens. L’endroit était jadis si pris par les glaces que le
détroit de Viltitski était encore inconnu il y a seulement un siècle. Alors qu’auparavant seuls un ou deux bateaux de bonne taille réussissaient la traversée par saison, ils étaient 18 en 2010 et 22 en 2011. Cela ouvre également la porte à l’exploitation directe des ressources d’hydrocarbures que contiennent très certainement les mers du nord de la
Sibérie.
Le défenseur russe de l’environnement Alexei Knizhnikov s’est inquiété auprès du WWF qu’au cas où cela se produirait, il n’existe à l’heure actuelle aucune technique pour nettoyer une éventuelle marée noire dans un climat à -40 degrés.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]