Internet & Navigateur Internet : Mozilla FirefoxMafiaaFire : une extension Firefox gênante ?Une extension destinée au navigateur Firefox serait dans le
collimateur du département américain de la sécurité Intérieure (DHS).
Malgré les velléités des Etats-Unis de faire retirer ce plugin capable de rediriger un internaute vers le site miroir d'un domaine bloqué, la Fondation Mozilla campe sur ses positions.L'extension Firefox MafiaaFire
permet de diriger un internaute de manière automatique vers des sites
miroirs (copies exactes d'un ensemble de données) lorsqu'un domaine a
été saisi par les autorités américaines pour infraction (au droit
d'auteur par exemple). Déjà téléchargée plus de 6 400 fois, l'extension
est donc mal vue par certains services officiels américains.
Pour rappel, les autorités de protection de la propriété intellectuelle (ICE) procèdent régulièrement à de
nouvelles fermetures de portails d'E-commerce ou de sites proposant de la vidéo lorsque ces derniers vont à
l'encontre du droit d'auteur ou proposent des produits contrefaits. Par
exemple, pour le Superbowl, véritable rendez-vous des sportifs
américains, de nombreux sites de streaming avaient été ciblés et
affichaient les logos du département de la Justice et des autorités
compétentes. Une manière de montrer concrètement aux internautes
l'action du gouvernement.
Pour le cas
MafiaaFire, l'éditeur de
Firefox a demandé plus de
précisions au Département de la sécurité Intérieure. Harvey Anderson, l'
avocat de la fondation Mozilla, a expliqué qu'elle se conformait
« à
toutes les décisions de justice, aux mandats et aux demandes légales,
mais dans ce cas précis il n'y a eu aucune décision d'un tribunal ». Il demande donc à ce que des preuves formelles du caractère illégal de l'extension
MafiaaFire lui soient apportées.
Pour sa part, le développeur de l'extension aurait déclaré que personne
n'a cherché à le contacter afin d'évoquer la finalité de l'outil. En
effet,
MafiaaFire se contente de rediriger l'internaute vers un site
miroir, mais ne crée pas de lien direct avec l'action d'utiliser, de
consulter ou d'acheter un produit violant la loi. Enfin, le développeur
précise même que le
plugin serait désormais disponible sous le navigateur
Chrome.
Toujours est-il que si cette affaire reste, pour l'instant, sur un statu
quo, certains ont déjà critiqué les pratiques des autorités chargées du
blocage des sites. En février dernier, lors de l'opération Save Our
Children, les autorités US avaient
fermé 84 000 sites « par erreur ». La totalité des domaines hébergés par un fournisseur de DNS gratuits
avaient alors affiché un visuel les accusant à tort de diffuser des
contenus pédophiles.
Source : Clubic.com