le.cricket Admin
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| Sujet: Parker Solar Probe : la mission de la NASA qui voudrait “toucher le Soleil” By Gurumed.org Lun 12 Juin - 23:03 | |
| Parker Solar Probe : la mission de la NASA qui voudrait “toucher le Soleil”Il y a une mission qui voudrait “toucher le soleil” dans les labos de la NASA depuis 2008 et pour tout vous dire, le Guru a totalement oublié qu’elle existait et n’a fait que l’évoquer dans certains de ces articles. Il était temps de la présentée et ça tombe bien car… Cette mission est revenue ce mois-ci sur le devant de la scène, la NASA informant qu’elle allait effectuer une annonce officielle concernant cette mission solaire, une tentative sans précédent de placer une sonde spatiale à moins de 6 millions de kilomètres de la surface du soleil. Cette annonce a eu lieu hier, lors d’une cérémonie à l’université de Chicago.La mission fut d’abord nommée Solar Probe Plus, mais l’agence spatiale américaine a décidé de changer le nom de la mission pour Parker Solar Probe (PSP) en l’honneur de l’astrophysicien Eugene Parker qui a notamment publié une étude en 1958 détaillant un phénomène connu sous le nom de vent solaire.Le Parker Solar Probe se rapprochera donc à une distance de seulement 6 millions de km où les températures grimpent à près de 1 400 °C. Là, il échantillonnera et étudiera l’atmosphère du Soleil, connue sous le nom de couronne solaire (corona, en anglais) pour en savoir plus sur la façon dont elle est produite et son effet sur la Terre et sur les conditions météorologiques spatiales.Représentation de la sonde PSP à l’approche du Soleil. (NASA)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le vaisseau spatial robotisé, qui sera lancé dans une fenêtre s’étendant de juillet à août 2018, empruntera une orbite elliptique allongée qui, sur plusieurs années, la rapprochera de plus en plus du Soleil, qui est pour l’instant la seule étoile que nous puissions examiner de près. Au cours de son périple, il utilisera la gravité de Vénus pendant sept survols sur près de sept ans, des manœuvres qui réduiront progressivement son orbite. Finalement, la sonde atteindra une distance d’environ neuf fois le diamètre visible du Soleil. C’est un huitième de la plus proche distance que la planète la plus proche du Soleil, Mercure, peut l’être du Soleil, soit 46 millions de km.Les différentes orbites réalisées par la sonde PSP. (NASA)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tout comme une comète ou tout autre objet sur une orbite étendue, la vitesse de la sonde spatiale variera selon les lois de Kepler du mouvement planétaire. Lorsqu’elle sera au plus près du Soleil, elle atteindra les 725 000 km par heure, assez rapide pour faire le tour de la Terre (autour de l’équateur) en 3,3 secondes ! En dépit de voler dans un four cosmique, la sonde pourra protéger ses instruments scientifiques contre la chaleur de 1 400 °C, en les maintenant à proximité d’une température ambiante normale grâce à un bouclier en carbone composite de 11,43 cm.Les scientifiques connaissent la fragile région extérieure de la couronne solaire, car elle se révèle avec le vent solaire qui affecte notre champ magnétique et provoque de spectaculaires aurores polaires. Mais le Soleil peut également produire des explosions de rayonnement engendrées par des tempêtes solaires (ou éruptions solaires) qui pourraient être dévastatrices pour la Terre à l’ère technologique moderne, projetant des millions de tonnes de matériel dans l’espace à des vitesses de plusieurs millions de kilomètres par heure. Une éruption solaire, ou une éjection de masse coronale (CME pour coronal mass ejection) dans notre direction pourrait détruire les réseaux électriques et les réseaux de communication au sol et griller les circuits électroniques des satellites.Simulation de l’évolution d’une CME. L’image du soleil provient de la mission STEREO de la NASA. Les traits colorés décrivent les lignes du champ magnétique et les différentes couleurs indiquent de quelle couche de l’atmosphère du soleil elles sont originaires. (NASA/ Goddard Space Flight Center/ ARMS/ Joy Ng)On estime qu’un événement solaire tel que la tempête solaire de 1859, considérée comme la plus violente enregistrée ayant frappé la Terre, causerait aujourd’hui deux milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) de dégâts seulement aux États-Unis. Le Solar Probe Plus vise à aider à éviter de telles catastrophes, mais également à enrichir considérablement notre connaissance du Soleil, faisant suite à un certain nombre de missions similaires qui ont envoyé des sondes pour surveiller le comportement du Soleil à partir d’une distance plus sûre. Il cherchera à répondre à des questions telles que la raison pour laquelle la couronne solaire est beaucoup plus chaude que la surface visible du Soleil, la façon dont elle est entraînée par les champs magnétiques et ce qui accélère le vent solaire à travers le système solaire.L’Agence Spatiale Européenne (ESA) travaille également sur sa propre mission pour étudier le Soleil, le Solar Orbiter, qui doit également être lancé en 2018. Parmi les autres sondes ayant étudié le Soleil, il y a la paire de satellites STEREO de la NASA et l’observatoire spatial solaire SoHO, qui a cartographié la couronne solaire en 3D.L’annonce sur le site de la NASA : NASA Renames Solar Probe Mission to Honor Pioneering Physicist Eugene Parker, la partie du site de la NASA consacrée à la sonde Parker Solar Probe et sur le site du Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory (APL) qui affiche un joli compte à rebours avant lancement._________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]le.cricket vous salue bien ! | |
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