LES EXPRESSIONS FRANCAISES :
Courir sur le haricot
Signification : Agacer, exaspérer, importunerOrigine : Afin de mieux comprendre les origines de cette
expression française populaire de la fin du XVIIIème siècle, il faudrait commencer par définir les termes qui la composent
selon le dictionnaire de l'époque. Le verbe
courir signifiant alors depuis le XVI
ème siècle importuner et le
haricot prenait le sens d'orteil et viendrait dit-on du verbe haricoter de l'époque à savoir être mesquin en affaires, marchander sur des riens et prendra le sens d'importuner à partir du milieu du XIX
ème siècle.
Exemple d'utilisation : J'ai traversé à ce moment-là une sale période. La maison de meubles a commencé à me
courir sur le haricot. Je me trouvais drôlement moche de continuer mes simagrées à des cons de clients. (A. Sergent)
Coiffer Sainte Catherine
Signification : Atteindre l'âge de vingt-cinq ans pour une fille sans être mariéeOrigine : Expression française qui puiserait ses origines dans la religion catholique où
sainte Catherine serait une jeune fille d'une grande piété morte en martyre et vierge, elle resta le symbole de la pureté.
Coiffer sainte Catherine est une tradition du moyen-âge où il était question pour les jeunes filles de 25 ans appelés catherinettes de porter le 25 novembre un chapeau jaune et vert pour symboliser la foi et la connaissance en rappel à
sainte Catherine qui est restée vierge jusqu'à sa mort.
Il est à remarquer que malgré l'aspect folklorique de l'histoire, il y avait une allusion sexuelle visible entre la symbolique de la
coiffe et celle de la chevelure.
Pour compléter l'histoire, le jour de la
sainte Catherine, les jeunes catherinettes ne semblaient point complexées par le fait qu'il existait un système inventé pour sauver le moral des troupes. En effet il y avaitun système d'épingles, une sorte de sursis pour lier cette coiffe au chignon définitivement et rester célibataire à vie. De ce fait la première épingle s'attachait à 25 ans, la seconde à 30 et la dernière et définitive à 35 ans ce qui permettait malgré cet handicap de garder espoir et chaque 25 novembre restait donc une fête.
Sous d'autres cieux : L'allusion aux cheveux et à la
coiffe dans cette
expression française se retrouvent dans d'autres pays et surtout au Grand Maghreb et notamment en Tunisie où une vieille fille est qualifiée de
"dhafret echib" qui signifie
"elle a tressé ses cheveux blancs"Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]