Un groupement britannique dirigé par l'Aerospace Technology Institute (ATI) a dévoilé les résultats d’une étude sur le futur de l’aéronautique. Pour eux, les premiers avions propulsés à l’hydrogène pourraient être prêts d'ici 13 ans. Mieux : ils pourraient réaliser des vols de 10 000 kilomètres sans escale et avec 280 passagers à bord. Le ciel s'éclaircira-t-il alors pour le secteur aéronautique ?
L’hydrogène va-t-il sauver l’avion ? Difficile de l’affirmer. Par contre, c’est vers cette énergie que se tourne le secteur aéronautique pour réfléchir à l’avenir. En 2020, Airbus avait dévoilé trois modèles d’avion à hydrogène avant de se donner cinq années pour sélectionner le meilleur, et ainsi avoir un appareil neutre en carbone prêt à fendre le ciel dès 2035.
Citation :
« L‘introduction d’un avion de taille moyenne à hydrogène d’ici 2035 […] représente la plus grande opportunité de réduire les émissions de carbone. (FlyZero) »
Plus récemment, c’est un groupement britannique baptisé FlyZero, dirigé par l’Aerospace Technology Institute (ATI) et soutenu par le gouvernement, qui a partagé sa vision. Elle coïncide avec celle du constructeur basé à Blagnac puisque les Anglais ont aussi l’ambition d’avoir des avions bas carbone dans les airs en 2035, soit d’ici seulement 13 petites années.
Pour en savoir plus, consultez le dernier rapport de FlyZero intitulé « The Case for the UK to Accelerate Zero-Carbon Emission Air Travel », publié aujourd’hui : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Phase de test. Pour atteindre les objectifs du « net zéro carbone » en 2050, FlyZero estime qu’il faudra que les technologies soient prêtes à faire leurs preuves d’ici trois ans, soit le temps nécessaire pour permettre au secteur de s’adapter — notamment pour réaliser des aménagements sur les infrastructures et développer la production d’hydrogène vert afin que ce carburant coûte in fine moins cher. L’hydrogène liquide et vert, c’est-à-dire produit par l’électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, est la forme de carburant plébiscitée par le groupement britannique pour ces avions, notamment pour accélérer la transition vers la neutralité carbone.
Le meilleur espoir ? Parmi les différents scénarios imaginés par les experts britanniques, celui d’un avion « midsize » à hydrogène est plébiscité. Ce dernier, capable de transporter 279 passagers et de réaliser plus de 10 000 kilomètres sans escale — l’équivalent d’un Londres – San Francisco ou d’un Londres – Pékin — pourrait « être efficacement utile pour 93 % des vols réguliers long-courriers existants, et donc absorber la quasi majorité des émissions de ce secteur », écrit FlyZero. Avant de poursuivre : « l’introduction d’un avion de taille moyenne à hydrogène d’ici 2035 […] représente la plus grande opportunité de réduire les émissions de carbone. » Le groupement considère aussi qu’en optant pour ce choix, les technologies mises au point d’ici 2035 pourront plus facilement être transposables aux plus petits avions dits « régionaux ».
Ceci étant dit, et même si la combustion d’hydrogène dans une turbine à gaz n’émet pas de CO2, elle conduit à la formation d’oxydes d’azote (« NOx »), « un gaz irritant qui pénètre dans les ramifications les plus fines des voies respiratoires », souligne l’ADEME. Qui plus est, les « NOx » peuvent aussi « avoir des effets néfastes sur la végétation, les écosystèmes et les bâtiments ». Mais par rapport à un avion classique, les appareils à hydrogène réduiront ces émissions de NOx de 50 à 70%, estime FlyZero. Peut-être qu’avec le temps, et des appareils plus respectueux de l’environnement, le flygskam, soit la honte de prendre l’avion, finira par s’atténuer.
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_________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] le.cricket vous salue bien !
Bye bye kérosène : les premiers avions à hydrogène prêts à décoller dès 2035 ! (vidéo) Par Robin Ecoeur