L’accident de Fukushima a ébranlé la biodiversité marine[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'accident nucléaire de Fukushima (Japon) a provoqué des dommages considérables sur l'écosystème marin voisin. Des chercheurs ont fait état de taux de radioactivité anormalement élevés dans le Pacifique voisin.Plus d’un an et demi après l’accident de
Fukushima (
Japon), cataclysme
nucléaire d’une gravité sans précédent depuis celui de
Tchernobyl en 1986, les informations et autres données alarmistes continuent de se répandre.
Alors que
Greenpeace assure que les mesures officielles de la
radioactivité sont erronées, on en sait un peu plus aujourd’hui sur les conséquences écosystémiques de la catastrophe.
Construite au bord de l’océan Pacifique, la centrale avait
de facto de fortes chances d’être vaincue par le tremblement de terre et le
tsunami du 11 mars 2011. Ce « combo naturel » d’une violence inouïe, ni l’opérateur
TEPCO (Tokyo Electric Power COmpany)– qui vient toutefois de reconnaître avoir minimisé la menace de catastrophes naturelles -, ni les pouvoirs publics ne l’avaient de surcroît sérieusement envisagé. Leurs négligences n’ont pas non plus été sans conséquences majeures pour la
biodiversité marine, gravement affectée si l’on en croit une étude publiée dans la revue
Science.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Les poissons n’ont pas baissé. Il devrait pourtant être beaucoup moins importants »Selon ses auteurs, 40 % des poissons pêchés au large du site de
Fukushima-Daiichi seraient en effet impropres à la consommation. Un pourcentage astronomique qui accrédite la thèse d’une source de radioactivité persistante dans
le Pacifique. Provenant soit de la contamination de sédiments marins à grande échelle, soit d’une fuite chronique dans l’un
des réacteurs de l’unité atomique accidentée, celle-ci serait
susceptible de rendre le colin, le flétan, la morue, la plie, la raie et la sole non comestibles pendant plusieurs années.
« Ces poissons pourraient être interdits pendant une longue période. La chose la plus surprenante de mon point de vue, c’est que les niveaux de radioactivité [...] chez les poissons n’ont pas baissé. Il devrait pourtant être beaucoup moins
importants », a commenté Ken Buesseler, chercheur au
Woods Hole Oceanographic et principal auteur du rapport précité
, cité par nos confrères du
Guardian.Cette étude vient aussi discréditer les allégations de Tokyo, qui n’a eu de cesse de minimiser l’impact de l’accident de
Fukushima sur les denrées alimentaires (en particulier les poissons et les fruits de mer) et s’est contentée d’interdictions provisoires. Elle est enfin extrêmement préoccupante au regard de la place qu’accordent les Japonais aux poissons dans leur régime alimentaire.
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