Les îles font naître de nombreuses fictions aussi bien dans la littérature que dans le cinéma. Queimada Grande, Hashima, I[b]sla de las Muñecas, l[b]a pyramide de Ball, Poveglia ou encore [b]Socotra,[/b][/b] ces 6 îles possèdent un point commun, elles sont toutes fascinantes, que ce soit par les mystères qui planent autour d’elles ou simplement par les histoires passionnantes qui les caractérisent.[/b]
Queimada Grande, l’île aux serpents [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Queimada est sans doute l’île la plus dangereuse au monde, située au large de São Paulo elle est inhabitée et son accès est strictement réservé aux scientifiques de l’Institut Butantan d’herpétologie. L’île possède la population de serpents la plus dense de la planète, il y en a partout, dans les arbres, sur le sol, sur la plage et même au sommet de l’île dans le phare abandonné.
Ces serpents appartiennent tous à la même espèce mortelle, les trigonocéphales insulaires ou jararaca-ilhoas, ces reptiles n’existent que sur cette île et leur venin extrêmement puissant fait fondre la chair autour de la morsure. Cette espèce de serpents est l’une des plus venimeuses au monde, à tel point que personne, ayant été mordu, n’a vécu assez longtemps pour être transporté dans un hôpital. Elle est cependant menacée d’extinction puisque c’est le seul endroit au monde où elle vit. La superficie de l’île est de 430 000 mètres carrés, soit 43 hectares.
Hashima, l’île fantôme [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
À la fin du XIXe siècle, le groupe Mitsubishi achète une petite île au sud du Japon. Elle se trouve sur un gisement de charbon. Bien décidé à l’exploiter, pour accueillir les mineurs, une véritable ville se développe sur l’île, des immeubles, des commerces, des écoles sortent de terre et un mur est dressé tout autour de ces constructions pour protéger les habitants des tempêtes. Cette île fut le théâtre de crimes de guerre durant la Seconde Guerre mondiale : alors que la Corée est sous occupation japonaise, 800 travailleurs forcés coréens sont envoyés sur Hashima. Plus de 120 y sont morts et ceux qui tentent de s’échapper sont soumis à des tortures extrêmes. Durant cette période, la mine de Hashima produit 400 milles tonnes de charbon par an. Dans les années 1950, la population de l’île augmente tellement qu’elle atteint près de 5300 habitants pour une surface de 6 hectares et demi soit une densité de 83 500 hab/km2. À l’époque c’est la densité de population la plus élevée au monde. L’arrivée du pétrole, qui devient la source d’énergie principale au Japon, va marquer le déclin rapide d’Hashima. L’activité de la mine décroit alors rapidement, et les derniers habitants sont évacués en 1974. L’île se retrouve alors abandonnée. Les conditions climatiques, notamment le passage des typhons, accélèrent le délabrement des bâtiments et des installations minières abandonnées, petit à petit les immeubles sont gagnés par la végétation. Aujourd’hui Hashima est une ville fantôme au milieu de la mer.
Isla de las Muñecas, l’île des poupées [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Dans les années 1950, Julián Santana décide de quitter sa femme et ses enfants pour s’installer seul sur une île mexicaine. Une fois sur place, il trouve le corps d’une petite fille noyée dans un canal. Pour honorer l’esprit de la fillette, Julián Santana commence à collecter les poupées abandonnées qui arrivent au fil de l’eau et les accroche aux arbres. Totalement obsédé par cette tâche, il accumule une centaine de poupées, la végétation de l’île se retrouve recouverte de ces jouets. Même la cabane de Julián Santana est remplie de poupées démembrées, abimées par le temps et les éléments.
Dans les années 1990, les médias s’emparent de l’histoire et l’île des poupées devient une sorte d’attraction macabre, des excursions y sont organisées. Le 17 avril 2001, Julián Santana meurt noyé à l’âge de 80 ans, il aura passé la majeure partie de sa vie à collecter des poupées pour honorer cette tâche obsessionnelle. Aujourd’hui, les poupées continuent à moisir lentement et d’après les superstitions locales on peut les voir bouger une fois la nuit tombée.
La pyramide de Ball est située dans la mer de Tasman, au large des côtes de la Nouvelle-Galles du Sud, cette île est une immense structure de lave qui s’est solidifiée à l’intérieur d’un volcan. Avec ses 562 mètres d’altitude et allongée sur environ 200 mètres, la pyramide de Ball est la plus grande aiguille volcanique du monde.
En premier lieu son aspect hostile et désertique laisse penser qu’elle est dénuée de vie, l’île est dépourvue de végétation à l’exception d’un individu de Melaleuca situé à cent mètres au-dessus de la mer. Ce buisson constitue l’habitat d’une petite population de 24 Dryococelus australis, un phasme considéré comme éteint depuis 1930 mais redécouvert en 2001 au cours d’une recherche scientifique. Ce petit écosystème réussit à survivre grâce à de l’eau douce qui s’accumule dans une crevasse du rocher. Au moment de leur découverte, ces insectes étaient les plus rares du monde.
Située dans la lagune de Venise, cette petite île au passé tragique nommée Poveglia a longtemps servi comme zone de quarantaine. La première vague de la peste noire décimait le monde au XIVe siècle, tous les malades de Venise étaient exilés sur cette île où ils finissaient brûlés sur des bûchers géants. La peste frappa de nouveau au XVIIe puis au XIXe siècle, au total on estime que plus de 160 000 personnes sont mortes sur cette île d’à peine 9 hectares.
Plus tard Napoléon utilisa la réputation de ce lieu maudit pour stocker des armes et de la poudre. Puis en 1922, un asile psychiatrique fut ouvert sur Poveglia. Une légende locale raconte qu’un médecin de l’établissement se livrait à d’étranges expériences sur ses patients et qu’il se suicida du haut du clocher de l’hôpital. L’asile fut fermé en 1968, puis peu après l’île fut totalement abandonnée. Aujourd’hui l’ensemble de ces histoires donnent à l’île la réputation de lieu hanté. Les pêcheurs s’en éloignent délibérément et des rumeurs racontent que le clocher continue de sonner alors qu’il n’y a plus de cloche depuis longtemps. Poveglia est aujourd’hui strictement interdite aux visiteurs.
Située au large du Yémen, l’île fut détachée du continent africain il y a 100 millions d’années. Cet isolement géologique a donné naissance à une biodiversité phénoménale. Socotra abrite plus 800 espèces de plantes rares dont un tiers sont endémiques, ce qui signifie qu’elles n’existent nulle part ailleurs sur la planète.
Parmi les spécimens les plus étranges on trouve l’arbre concombre, le figuier de Socotra ou encore le dragonnier de Socotra dont la résine rouge servait de teinture et de baume médicinal dans l’Antiquité. La faune n’est pas en reste et compte plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux, de reptiles et d’insectes uniques au monde.
Ces endroits variés sont absolument extraordinaires ! Si en apprendre davantage sur les îles les plus étranges du monde vous passionne autant que nous, découvrez l’île birmane de Ramree où s’est déroulée la plus grande attaque de crocodiles de l’Histoire pendant la Seconde Guerre mondiale.
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6 îles fascinantes qui comptent parmi les plus étranges de la planète ! Par Anaelle Smaili (+vidéos 80mn sur Bidfoly.com)