ça s'est passé un.....30 Mars !Événements30 mars 991 : Hugues Capet neutralise Charles de LorraineLe 30 mars 991,
Charles de Lorraine, oncle du dernier roi carolingien, est enfermé à Orléans avec sa famille par
Hugues Capet, fraîchement élu sur le trône de Francie occidentale. Ayant neutralisé son principal rival, le roi peut asseoir son pouvoir. Sa dynastie perdurera pendant un millénaire.
30 mars 1282 : Les Vêpres siciliennesLe lundi de Pâques 1282, au moment des Vêpres, une émeute éclate à Palerme, capitale du royaume de Sicile. Elle s'étend à la ville voisine de Corleone. La population s'en prend aux soldats français qui entourent le roi. Le massacre s'étire sur deux jours, les 30 et 31 mars, faisant environ 8000 victimes dans la garnison. L'événement est resté dans l'Histoire sous le nom de
«Vêpres siciliennes». L'expression est encore utilisée pour désigner un soulèvement spontané et meurtrier contre une puissance occupante....
suite de l'article30 mars 1349 : L'héritier du roi de France devient le DauphinLe 30 mars 1349, celui-ci remet le Dauphiné à son fils Charles pour lui assurer des revenus réguliers mais aussi pour éviter d'avoir à rendre hommage à l'empereur ! Du coup, Charles (futur Charles V) prend le titre de
dauphin du Viennois, qui était celui des comtes du Dauphiné depuis 1192. À sa suite, jusqu'au XIXe siècle, tous les héritiers du royaume de France porteront ce titre et seront appelés
«Dauphin».suite de l'article30 mars 1814 : Marmont capitule et livre Paris aux coalisésAu printemps 1814, l'empereur
Napoléon Ier résiste pied à pied aux coalisés de toute l'Europe. Pendant cette
campagne de France qui se déroule essentiellement en Champagne,
Paris, dont les fortifications ont été peu entretenues pendant le Ier Empire, est investie le 29 mars 1814, essentiellement par des troupes russes, sur un arc nord-est allant de Montmartre à Vincennes.
Les Français infligent aux coalisés plus de six mille morts, mais sont submergés par le nombre. La défection du maréchal
Auguste Marmont, duc de Raguse, contraint
Napoléon à jeter l'éponge, faute de troupes disponibles (
« raguser » va dès lors devenir synonyme de
« trahir » en français de l'époque !). L’ennemi pénètre dans la capitale le lendemain malgré ça et là des actes héroïques, comme celui des élèves de l'école Polytechniques à la barrière de Clichy.
Pour l’anecdote, le mot
bistrot (
« vite » en russe) entre dans le vocabulaire français à ce moment comme synonyme de débit de boissons : après avoir saccagé plusieurs estaminets sous l'emprise de l'alcool et sans moyens suffisants pour régler le prix des consommations, mais aussi suite aux réclamations des tenanciers, les troupes russes d'occupation se virent infliger par leurs autorités l'interdiction absolue d'entrer et de consommer de l'alcool dans les débits de boissons parisiens. Toutefois, bien que revêtus de leurs uniformes, certains bravaient l'interdiction, entraient et, tapant sur le comptoir en zinc, exigeaient d'être servis le plus vite possible en criant à plusieurs reprises :
« быCTPO » (
note).
30 mars 1856 : Traité de Paris, fin de la guerre de CriméeLe 30 mars 1856, le
traité de Paris met un terme à la
guerre de Crimée en consacrant la défaite de la Russie face à l'Angleterre et la France. Pour l'empereur Napoléon III, neveu de l'inexpiable ennemi des Anglais, cette guerre, bien que mal engagée et mal gagnée, s'avère un succès sur la scène internationale (le premier et le dernier). Le bonheur de l'empereur est à son comble avec la naissance de son fils Eugène Louis Napoléon pendant le congrès !... Le jeune tsar Alexandre II découvre quant à lui dans l'humiliation de la défaite la nécessité de moderniser son pays.
suite de l'article30 mars 1885 : Les Russes affrontent les Afghans à PenjehAprès avoir occupé l'oasis de Merv pour contenir une rébellion turkmène, les troupes du tsar poursuivent leur expansion vers le sud, en direction de l'Afghanistan, sous les ordres du
général Komarov. Le 30 mars 1885, elles se heurtent dans
l’oasis de Penjeh à un détachement afghan. Lors du combat, plus de 800 Afghans sont tués. Les Anglais s'en émeuvent car ils craignent qu'après l'
Afghanistan, les Russes n'atteignent leur
empire des Indes !
D'aucuns craignent que ce
« Grand Jeu » par lequel les deux impérialismes avancent leurs pions en Asie centrale ne débouche sur une guerre en bonne et due forme. En définitive, le tsar
Alexandre III ordonne l’arrêt de l’expansion en Asie centrale. Pour éviter tout conflit,
Saint-Pétersbourg propose à
Londres un accord délimitant la frontière russo-afghane et à l’été 1887, un traité est conclu établissant officiellement la frontière nord de
l’Afghanistan.30 mars 1900 : Découverte de la civilisation minoenne en CrèteLe 30 mars 1900, Sir Arthur John Evans découvre une grande quantité de tablettes en argile sur le site de Cnossos, au coeur de la
Crète, une île de Méditerranée orientale un peu moins étendue que la Corse. Ces tablettes viennent de la
civilisation minoenne qui se développa sur l'île jusqu'aux environs de 1200 avant JC. Cette civilisation tire son nom de Minos, roi mythologique de la Crète associé à la légende du Minotaure, qui serait devenu après sa mort juge aux Enfers. Les Minoens utilisent deux écritures encore mystérieuses : Linéaire A et Linéaire B.
30 mars 1912 : Le Maroc devient protectorat françaisLe 30 mars 1912, suite au
« coup d'Agadir » et à la convention de Fès, le
sultanat du Maroc devient
protectorat français après avoir conservé son indépendance contre vents et marées pendant douze siècles ! La République française complète ainsi sa domination sur l'Afrique du Nord... mais pour moins d'un demi-siècle. Le général
Hubert Lyautey, nommé
« résident général » auprès du sultan, à Rabat, va s'appliquer à moderniser les institutions du pays dans le respect de ses traditions.
C'est sa fête : AmédéeAmédée était le fils du bienheureux Amédée de Clermont. Il naquit en 1110 à Chatte (Dauphiné) et fut éduqué par les bénédictins de Bonnevaux et de Cluny. Il séjourna à la cour de Franconie avant d'entrer dans l'ordre bénédictin où il adopta la réforme cistercienne sous la férule de Saint Bernard à Clairvaux. Il fut élu abbé de Hautecombe puis nommé évêque de Lausanne (1145), avant d'être distingué par l'empereur Frédéric Ier (Barberousse)qui l'appela à la Diète d'Empire. Contemporain du comte Amédée III de Savoie, il avait été nommé tuteur du prince héritier Humbert. Il mourut en 1159.
NaissancesFrancisco de Goya30 mars 1746 à Fuendetodos (Espagne) - 16 avril 1828 à BordeauxFrancisco de Goya y Lucientes est sans doute le plus grand peintre de sa génération.
D'une remarquable longévité artistique (plus de 60 ans), il débute comme peintre de l'aristocratie heureuse du XVIIIe siècle. Ses premières oeuvres se rapportent à des sujets légers de la société espagnole. Elles rappellent la peinture gracieuse de Fragonard, son contemporain...
Voir : Patriote et révoltéPaul Verlaine30 mars 1844 à Metz - 8 janvier 1896 à ParisPrécurseur du
symbolisme, le poète
Paul Verlaine a inventé au fond de sa déchéance les quatrains les plus musicaux de notre langue. Avec Rimbaud, compagnon de misère, il représente une figure caractéristique de son époque, le poète maudit.
«De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose...»Vincent Van Gogh30 mars 1853 à Groot Zundert (Hollande) - 29 juillet 1890 à Auvers-sur-OiseAujourd'hui mondialement connu,
Vincent Van Gogh (1853-1890) reste dans l'Histoire de l'Art l'exemple même du «
peintre maudit», voué en son temps au malheur, à l'indifférence et à la solitude.
Fils de pasteur hollandais, il se lance dans une carrière tardive de peintre. En 1886, fragile de santé physique et mentale, épuisé par les problèmes d'argent, il rejoint à Paris son frère Théo, marchand d'art, puis part pour Arles, attiré par la lumière du Sud. Il crée sans répit des toiles où il donne libre cours aux couleurs qui semblent exploser pour mieux remplir l'espace...
Voir : Peintre de la folieJoseph Caillaux30 mars 1863 à Le Mans - 21 novembre 1944 à MamersFils d'un ancien ministre orléaniste, très riche,
Joseph Caillaux commence sa carrière politique en se faisant lui-même élire à
Mamers (Sarthe) sous l'étiquette du parti radical, autrement dit d'un parti de gauche ! C'est un bourgeois arrogant, imbu de sa supériorité intellectuelle, qui cultive l'art de se rendre antipathique. Mais c'est aussi un pacifiste de raison. Président du Conseil, autrement dit chef du gouvernement de la France, il évite une guerre avec l'Allemagne en 1911. Trois ans plus tard, à l'instant où il eut été plus que jamais nécessaire pour écarter à nouveau une guerre, un fait divers tragique l'exclut provisoirement de la vie politique...
Voir : Pacifiste de raisonDécèsSébastien Vauban1er mai 1633 à Saint-Léger-de-Foucherets (Bourgogne, France) - 30 mars 1707 à ParisSoldat courageux, ingénieur hors pair, visionnaire hardi, fidèle serviteur du roi
Louis XIV :
Vauban fut tout cela...
Les services rendus à l'État valurent à
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, d'être élevé à la dignité de Maréchal de France. Mais cet homme de coeur n'en oublia pas pour autant ses origines modestes et il mit son franc-parler au service des paysans écrasés d'impôts et des protestants persécutés. C'est assurément l'une des plus nobles figures de l'Histoire de France.
Voir : Un Maréchal proche du peupleÉlisabeth Vigée-Lebrun16 avril 1755 à Paris - 30 mars 1842 à ParisÉlisabeth Louise Vigée-Lebrun (1755-1842) est la première Française qui se soit illustrée dans la peinture. Amie de Marie-Antoinette, elle va devenir la coqueluche de l'Europe...
Voir : Première femme peintreLéon Blum9 avril 1872 à Paris - 30 mars 1950 à Jouy-en-JosasLéon Blum, issu d'une riche famille israélite, entre à l'École normale supérieure mais choisit ensuite de s'orienter vers le droit. Il participe aux côtés de Jean Jaurès à la fondation de
L'Humanité. Il fait scandale aussi avec un livre,
Du mariage (1907), dans lequel il prône
pour les femmes comme pour les hommes l'expérimentation sexuelle avant le mariage.
Brillant intellectuel, élu député de la Seine en 1919,
Léon Blum prend la tête du parti socialiste (SFIO) après le congrès de Tours (1920). En 1936, il amène le Front populaire à la victoire aux élections législatives et devient président du Conseil. Il est contraint à la démission le 21 juin 1937.
Le 10 juillet 1940, il se range parmi les 80 députés qui refusent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il est interné par le régime de Vichy, jugé à Riom pour sa supposée responsabilité dans la défaite de 1940 et livré aux Allemands. À la Libération, il dirige brièvement le gouvernement, pendant un mois, avant l'entrée en fonctions du président Vincent Auriol...
Voir : Dandy et socialisteSource : https://www.herodote.net