le.cricket Admin
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| Sujet: Energie : Un an après, les réfugiés de Fukushima ne savent toujours pas à quoi s’en tenir Jeu 8 Mar - 18:09 | |
| Energie : Un an après, les réfugiés de Fukushima ne savent toujours pas à quoi s’en tenirLes quatre-vingt mille personnes évacuées à la suite de l'accident de Fukushima attendent toujours de pouvoir regagner leur domicile. Dramatique, leur sort a été évoqué à de nombreuses reprises dans ces colonnes. L’accident nucléaire de Fukushima les a contraints à plier bagage. Un an plus tard, même si le gouvernement japonais a dépêché d’importants moyens techniques et financiers pour décontaminer leur région, sans toutefois convaincre la plupart des spécialistes et des associations de protection de l’environnement, les quatre-vingt mille évacués de Fukushima restent dans l’expectative. Dans la foulée de la catastrophe, les autorités nippones ont déterminé une zone d’évacuation s’étendant jusque dans un rayon de vingt kilomètres autour de la centrale accidentée. Insuffisant aux yeux de leurs homologues américaines, visiblement plus conscientes qu’elles de la « volatilité » de l’atome. Ça n’empêche : cette décision a débouché sur l’évacuation de quelque quatre-vingt mille personnes qui, en l’espace de quelques heures, n’ont eu d’autre choix que d’abandonner leur domicile et l’essentiel de leurs biens. Un an après, la plaie reste béante. Car ces « réfugiés », dont la grande majorité attend toujours de percevoir l’indemnité de l’exploitant TEPCO (Tokyo Electric Power COmpany) (NDLR : l’électricien doit dédommager un total de deux millions de personnes), ne savent toujours pas quand ni même s’ils pourront revenir. Et si oui, dans combien de temps ? Quelques années ? Des décennies, pour ceux qui auront survécu ? Les fortunes devraient être diverses, certaines villes étant aujourd’hui plus contaminées que d’autres. Cité par nos confrères de l’ AFP, un riziculteur septuagénaire exilé qui a préféré garder l’anonymat s’interroge lui aussi : « Certains disent que nous pourrons rentrer chez nous dans trente ou quarante ans, mais comment va-t-on vivre jusque là ? » Désormais installée à Yokohama avec son mari, qui n’a toujours pas retrouvé de travail, et son fils de deux ans, Mia Isogai, trente-et-un ans, n’est pas plus optimiste. « On se nourrit grâce à mon salaire à mi-temps, mais on ne peut pas payer le loyer. Notre propriétaire a dit qu’il ne demanderait pas de loyer jusqu’à l’été, mais ça va venir vite et je ne sais pas ce qu’on fera après », s’inquiète-t-elle. Des compensations dérisoiresUne chose est sûre : les indemnités versées par TEPCO ne suffiront pas. Financièrement dans la panade, l’opérateur se voit reprocher par les avocats des victimes de « traîner les pieds pour compenser les biens – terrains et habitations – devenus invendables à l’intérieur de la zone d’exclusion », rapporte l’Agence. « Ces personnes évacuées ont besoin d’argent pour vivre. Le problème est de savoir pendant combien de temps cet argent remboursement des frais générés par l'évacuation forcée, auquel s'ajoute une indemnité pour « souffrances mentales » de cent vingt-mille yens (environ mille deux cents euros) ] sera versé. TEPCO n’a montré aucune considération pour leurs conditions de vie », s’est insurgé l’un d’entre eux, M e Tsutomu Aoki, également cité par l’ AFP. Son confrère M e Izutaro Managi regrette quant à lui que l’électricien s’empresse de clore les dossiers et exige des victimes qu’elles ne réclament aucune autre compensation pour la période s’étalant du jour de la catastrophe au 31 décembre 2011, sachant que les effets des radiations peuvent se déclarer au bout de plusieurs années.Plus d’ un million cinq cent mille personnes établies en dehors du périmètre d’évacuation et qui ont vu soit leurs terres agricoles polluées, soit leur commerce fermé s’attendent elles aussi à de longues années de galère. Et pour cause : le dédommagement offert par TEPCO atteint péniblement les quatre cent mille yens (environ quatre mille euros) pour les enfants et les femmes enceintes – plus deux cent mille yens (deux mille euros) pour les personnes qui sont parties volontairement – et quatre-vingt mille yens (huit cents euros) pour tous les autres.Des broutilles au regard du préjudice subi…Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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