Séisme au Japon : Un an après, le Japon se remet peu à peu de la catastrophe[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cela fait aujourd'hui précisément un an que le JAPON a été frappé par l'une des plus graves catastrophes de son histoire. Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 se déclenchait au large des côtes nord-est de l'île de Honshu et provoquait un tsunami dévastateur.C'est un triste anniversaire que célèbre le pays du Soleil levant.
Aujourd'hui, cela fait un an jour pour jour qu'a débuté l'une des plus graves catastrophes qu'ait jamais connu le
Japon.
Un évènement qui a en réalité plutôt pris l'aspect d'une triple
catastrophe.
Le 11 mars 2011,
un séisme de magnitude 9 est survenu au large de la côte nord-est de l'île de Honshu. Créant la panique chez les habitants, il a secoué pendant plusieurs minutes les gratte-ciels des villes côtière et fait littéralement bougé plusieurs immeubles.
Pourtant, celui-ci n'a en réalité causé que des dégâts relativement mineurs grâce à la qualité des constructions parasismiques japonaises. C'était sans compter la deuxième catastrophe que celui-ci allait entrainer. Peu après le séisme,
c'est un gigantesque tsunami de plus de 10 mètres de
hauteur qui a déferlé sur la côté, engloutissant tout sur son passage : maisons, immeubles, routes, voitures et habitants.
D'après la
NASA, le tsunami était en fait composé de plusieurs vagues, au moins deux, qui ont fusionné, renforçant la puissance du phénomène. Or, les murs construits pour contrer une montée des eaux dans les villes côtières n'ont aucunement suffi à contenir les eaux qui ont inondé tout le territoire voisin. Sous le choc, le
Japon ne pouvait alors pas imaginer la dimension de la catastrophe. Au cours des heures et des jours suivants, la mer a rejeté des milliers de corps inertes, aggravant sans cesse le bilan.
Mais la suite des évènements s'est révélée encore plus désastreuse. Alors que les secours s'affairaient toujours dans les
décombres et que les eaux laissaient peu à peu place à des paysages de désolation, une troisième catastrophe survenait : l'accident nucléaire de la
centrale de Fukushima Daiichi qui a également dû faire face à la gigantesque vague à laquelle elle n'était pas préparée. Quelques heures après le tsunami, la
centrale a commencé à multiplier les problèmes, en raison notamment d'une panne des systèmes de refroidissement des réacteurs. Le lendemain, une explosion survenait dans l'un des réacteurs, captant l'attention dumonde entier.
Un avant et un après Fukushima La suite, tout le monde la connait. Les autorités qui craignaient tout d'abord une fusion dans les réacteurs ont ensuite tout fait pour éviter que des fuites radioactives ne se produisent, les matériaux n'étant plus confinés correctement. Au fil des jours, la situation s'est peu à peu aggravée touchant plusieurs des réacteurs de Fukushima et induisant d'importants rejets dans l'environnement. La catastrophe a alors pris une échelle internationale, ravivant le débat sur l'utilisation de l'énergie nucléaire et sa sûreté. Mais un an après, où en est-on ?
Une chose est sûre : alors que la situation de la centrale n'a été considérée comme stabilisée qu'en décembre dernier, il y a un avant et un après Fukushima pour les Japonais comme pour le monde entier. Dans les premiers temps, alors que l'accident semblait s'aggraver de jour en jour, le gouvernement japonais comme l'opérateur de la centrale
Tepco n'ont cessé de clamer que la situation était sous contrôle. Pourtant, les difficultés se multipliaient. De même, en ce qui concerne la radioactivité. Les autorités nippones se sont toujours voulu rassurantes, indiquant à la population qu'elle ne courait pas de risques. Rapidement, le doute s'est ainsi de plus en plus installé dans les esprits, mettant en évidence un clair manque de transparence de la part des autorités.
Dans le monde entier, les instituts spécialisés dans le nucléaire ont dû donner leurs propres évaluations pour confirmer ou non les dires du gouvernement nippon. Aujourd'hui, ces faits ont laissé place à un clair manque de confiance de très nombreux
Japonais dans les dires des autorités. Sans oublier le spectre de la radioactivité qui plane toujours sur le pays. Il y a peu, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français (IRSN) a estimé que la contamination, bien qu'elle ait diminué, demeurait
"chronique et pérenne".
Ainsi, la plupart des habitants qui vivaient à proximité de
Fukushima ne savent toujours pas s'ils pourront rentrer chez eux un jour. D'autres en revanche ont choisi de rester dans les zones contaminées, sachant très bien le risque qu'ils encourent, malgré les opérations de décontamination actuellement mises en oeuvre dans plusieurs villes.
Un débat ravivé sur le nucléaire A l'échelle mondiale, le retentissement de l'accident n'a pas été
moindre, ranimant même le douloureux souvenir de la catastrophe de
Tchernobyl survenue il y a un peu plus de 25 ans. Depuis, l'utilisation du nucléaire et surtout la sûreté de cette énergie sont revenus sur le devant de la scène. Dans plusieurs pays dont la
France, le pourcentage d'habitants désireux de sortir du nucléaire a fait un véritable bond passant même à 80% au
Japon. Néanmoins, la tâche est loin d'être aisée car qui dit renoncer au nucléaire dit trouver une autre source d'énergie. Et bien que les énergies renouvelables connaissent un succès
croissant, selon bon nombre de pays, celles-ci ne suffiraient pas à répondre à la demande. Même l'
Allemagne qui a pourtant annoncé sa volonté de sortir du nucléaire, a dû freiner son projet face aux besoins engendrés par l'hiver. Aujourd'hui, ce sont 31 pays qui exploitent des centrales nucléaires pour 435 réacteurs sont opérationnels, en comptant les 48 "provisoirement" fermés au Japon, précise
le Figaro.fr. Mais pas moins de 64 réacteurs sont actuellement en construction et des projets continuent d'être mis au point.
Un an après le séisme et le tsunami, la page est très loin d'être tournée pour les Japonais. Au total, la catastrophe a fait 15.689 morts et 4.744 disparus, selon un bilan établi en août 2011. Mais il continue en vérité de s'alourdir alors que des disparus sont encore retrouvés.
"Les corps peuvent être rejetés par la mer dans des endroits que nous avons déjà fouillés. Il faut donc passer plusieurs fois. Le problème n'est pas que ces cadavres soient sales ou qu'ils sentent mauvais. Nous considérons que nous devons les traiter avec beaucoup de
soin afin qu'ils puissent être restitués aux membres de leur famille", explique Kaname Endo, officier de police dans la ville de
Rikuzentakata touchée par le tsunami.
"Certaines personnes estiment que nous devrions cesser nos recherches puisque cela fait un an. Mais il reste des corps qui n'ont pas été retrouvés. Nous allons continuer jusqu'à ce que nous soyons sûrs qu'il n'y en a plus", affirme encore l'officier cité par l'
AFP, laissant l'image d'un Japon en pleine reconstruction mais qui reste profondément marqué.
En images : le Japon, un an après la catastrophe[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Il y a un an jour pour jour, le Japon était frappé par l'une des plus graves catastrophes que le pays jamais connu. Une triple catastrophe :
- un séisme de magnitude 9 qui a provoqué un gigantesque tsunami dont les vagues ont dépassé les 20 mètres dans certaines régions de la côte nord-est de l'île de Honshu. Inondant tout sur leur passage, les eaux ont également atteint la centrale de Fukushima Daiichi située à proximité de la côte Pacifique, marquant ainsi le début de l'un des plus graves accidents nucléaires de l'histoire.
Un an après la catastrophe, la majorité des villes dévastées ont été déblayées et les paysages de désolation ont laissé place à des visions de calme. Mais la peur de la radioactivité continue de hanter les habitants.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le séisme et le tsunami ont causé de sérieux dégâts, laissant place à des paysages chaotiques comme ici dans la ville d'Iwaki. Un an après, tous les décombres ont été évacués mais rien n'a été reconstruit !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une vue aérienne de la centrale de Fukushima Daiichi avant la catastrophe et un an après. Aujourd'hui, elle est totalement hors d'usage et devra être démantelé[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les eaux du tsunami ont emporté de nombreux bateaux dans les villes et les ont abandonnés en se retirant. Ici, le port de Yotsukura dans la ville d'Iwaki quelques heures après la catastrophe et un an après.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Vue aérienne de la station de chemin de fer de la ville de Shinchi : des trains avaient été emportées par les vagues qui ont également détruit les voies. Un an, tout a été déblayé mais rien n'a été reconstruitSource : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]