LES EXPRESSIONS FRANCAISES :
OCCUPE TOI DE TES OIGNONS/ CE NE SONT PAS TES OIGNONS ORIGINE : Deux expressions françaises à peu près synonymes du XXème siècle signifiant "cela ne regarde que moi"Dans ces
expressions françaises le terme
"oignon" prend le sens métaphorique d'affaires
personnelles. Mis au pluriel ce terme signifiait à cette époque
« anus » ou
« cul », selon d’autres sources, il faisait même allusion aux
pieds.
La valeur anale du mot vient de l’oigne qui se définissait ainsi dans
la locution argotique
« se le mettre ou se le carrer dans l’oigne » correspondant à
« mépriser ».Il se pourrait aussi que cette
expression française soit issue d’une tradition du centre de la France qui symbolise l
’indépendance des femmes de l’époque. Cela consistait à ce que chaque femme disposait d’un coin de jardin pour le
cultiver d’oignons à son
gré et
vendait sa marchandise sur le
marché pour avoir un
revenu propre à elle.
D’autres
expressions françaises ont vu le jour dans
le même sens mais dans un langage plus recherché et moins vulgaire comme
« chacun son métier et les vaches seront bien gardées »Cette
expression française se retrouve au Grand
Maghreb sous deux formules différentes : pour les uns cela correspond au
fait de « rentrer dans le marché de sa tête » transcrite par « odhkhol
souk rasek » ; pour d’autres c’est le fait que « chacun sache où
enterrer son père » transcrite par « kol wahed yaaref win yedfen bouh »
N'ÊTRE PAS A PRENDRE AVEC DES PINCETTESORIGINE : Expression française de la fin du XVIII ème siècle qui désigne une personne
sale et
répugnante ou très
désagréable et
immorale qu'on ne saurait toucher ou traiter avec elle sans se
salir même si toutes les précautions ont été prises.
Afin de pouvoir comprendre les origines de cette
expression française
essayons d'abord de définir ces fameuses pincettes. Deux homonymes
existent, l'un se définit comme une petite pince servant à l'épilation
des sourcils généralement, l'autre un peu plus grande mais utilisée dans
les cheminées pour
remuer les
tisons et les
braises.La deuxième pince servait donc à toucher par
obligation quelque chose non agréable au toucher comme les restes de charbon et la comparaison est nette dans notre
expression française qui assimile une personne sale et répugnante à un bûcher rempli de charbon et dégageant une suie
infecte, un personnage donc
répugnant et
dégoûtant et ce n'est qu'à partir du XIX ème siècle que cette
expression française a fait allusion à la saleté comme esprit
malsain.A la fin du XIX ème siècle cette
expression française prend une autre signification pour désigner une personne très en
colère qui ne peut être approchée qu'avec beaucoup de précautions.
La tournure négative de cette
expression française montre davantage le côté
repoussant de la personne. Cependant elle peut être aussi détournée de son sens
primaire et la négation correspondrait donc à
"se traiter avec de grands égards"Cette
expression française se retrouve en Tunisie
avec sa traduction intégrale pour dire
"ma yet' hazech bi mkass ennar"
ou il ne peut être pris même avec des pincettes, le mot pincettes
signifiant pince ou ciseau servant à remuer les braises du
Kanoun, espèce de barbecue, version petit modèle, en terre cuite
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