Retour sur Terre de la mini arche de Noé Bion-M1
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La plupart des animaux de la mission Bion-M1 envoyés dans l'espace,
comme les gerbilles de Mongolie, n'ont pas survécu à leur séjour en
apesanteur et au vol de retour.L’agence spatiale russe vient de récupérer le module de retour de la capsule Bion-M1,
lancée un mois plus tôt avec des animaux à son bord. Cette mission
avait pour but d’aider à préparer les vols habités de longue durée, en
étudiant les effets d’un voyage dans l’espace sur l’organisme.Lancée le 19 avril dernier, la
capsule Bion-M1 et sa ménagerie sont revenues sur
Terre après un mois dans l'espace. Le module de retour a atterri dimanche 19
mai dans
la région russe d'Orenbourg, près de la frontière avec le
Kazakhstan. Cette
mission de Roscosmos avait pour objectif de mieux
comprendre les effets d’un
voyage spatial sur l’organisme humain, à travers quelque 80 expériences sur des
animaux et des plantes, élaborées par divers instituts russes, le
Cnes et la
Nasa.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La capsule Bion-M1, en pleine préparation avant son lancement.Malheureusement, la plupart des animaux sont décédés, principalement en raison du stress causé par l
'apesanteur et le retour. Le
séjour en orbite des animaux a été fatal pour les 8 gerbilles de Mongolie, 39 des 45 souris, et la majorité des poissons. Les poissons de la famille des cichlidés ont péri à cause d’un problème
technique. Les lampes utilisées dans l'aquarium pour la
photosynthèse des
algues
se sont éteintes 12 jours après le lancement de la capsule.
Résultat : les algues n’ont pas pu produire l'oxygène nécessaire à la survie des
poissons. En revanche, les
geckos, les limaces et les escargots ont survécu à la mission.
Effets d’un vol spatial sur les animauxSi les chercheurs s’attendaient bien à des pertes, ils ont été désagréablement surpris par leur ampleur. Tous ces
animaux vont être étudiés afin d’évaluer les conséquences de la vie en apesanteur sur leur
métabolisme et leur organisme. Les scientifiques s’attacheront également à comprendre comment ces petites bêtes se réadaptent à la
gravité.
Un nouveau vol d’une
capsule
Bion-M est d’ores et déjà prévu dès l’année prochaine. Comme l’explique
à l'AFP
Guillemette Gauquelin-Koch, responsable des sciences de la vie
aux Cnes,
si « on ne sait pas encore quels en seront les passagers, peut-être des micro-organismes, on travaille sur une hypothèse de vol à quelque 1.000 km d’altitude », contre 575 pour la mission qui vient de s’achever.
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