Science & Technologies : GreenbirdGreenbird : la Formule 1 des chars à voile[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Greenbird , un char à voile haute technologie. "Ce fût un record difficile à battre" explique l'heureux ingénieur et
pilote britannique Richard Jenkins. Et il a de quoi jubiler car le 26
mars dernier, il a carrément fait voler en éclat le dernier record de
vitesse de char à voile sur terre avec sa création,
Greenbird. Cet
engin haute technologie a affiché au compteur plus de
202 km/h, c'est
16 km/h de plus que le précédent record détenu depuis dix ans par
l'Américain Bob Schumacher.
Trois technologies en une[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] L'ingénieur et pilote Richard Jenkins proche de son invention Greenbird.
Depuis plus de dix ans, l'Anglais Richard Jenkins a inventé et
conceptualisé ce bijou technologique.
Greenbird est un savoureux
assemblage de plusieurs technologies émanant de l'aéronautique, de la
Formule 1 mais aussi de la voile.
Jenkins s'en est inspiré pour optimiser au maximum la vitesse de déplacement du char.
Un fuselage en fibres de carbone[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ce composite permet de réduire le poids de l'engin à 600 kilos.Le fuselage est composé de fibres de carbone lui conférant un poids de
600 kilos. Ce matériau permet d'allier à la fois suffisamment de
légèreté pour augmenter la vitesse mais aussi de robustesse pour éviter
les avaries au cours de l'homologation du record.
Un mât proche d'une aile d'avion[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le mât fonctionne comme une aile d'avion. La voile s'inspire complètement du fonctionnement de l'aile d'avion.
La pression de l'air s'exerçant au-dessus d'une aile est supérieure à
celle exercée en-dessous ; cette différence de pression permet à l'avion
de voler et de prendre de l'altitude.
Dans le cas présent,
Greenbird utilise ce principe pour avancer. Comment ? En plaçant l'aile
comme une voile de bateau : à la verticale !
Un char à voile profilé pour augmenter sa vitesse [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La pénétration dans l'air est primordiale pour espérer battre le record de vitesse.L'aérodynamisme de
Greenbird est primordial. L'ingénieur s'y est pris à
plusieurs fois afin de diminuer au maximum la traînée. Celle-ci ralentit
le déplacement du char si elle est trop élevée. La poussée générée par
le vent ne suffit pas à elle seule.
Le vent : force motrice 100% naturelle[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Outre le record à battre, la vocation de ce projet est aussi écologique.Le jour du record, le vent soufflait à près de 50 km/h.
Comment le char a-t-il pu atteindre 200 km/h juste avec le vent ? La
voile est calibrée de manière à utiliser à bon escient, non pas le vent
réel, mais le vent dit apparent. C'est celui que ressent la personne
placée sur le char.
Eviter le décrochage de Greenbird[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'aileron placé sur le mât permet, sous l'action du vent, d'éviter un basculement du char. En quadruplant la vitesse de pointe de l'engin, il existe un risque
de basculement.
Pour l'éviter, l'ingénieur Richard Jenkins s'est inspiré
des F1 et de leur aileron avant. Le mât en fibre de carbone est
doté d'une aile horizontale permettant de "fixer" le char au sol et
d'empêcher tout décrochement en pleine course.
Prochain record sur la glace[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le Greenbird version glace réussira-t-il à pulvériser le record de 1938 ? L'Anglais Richard Jenkins ne s'est pas borné uniquement à un char à
voile terrestre ; il en a confectionné un spécial pour la glace. A la
place des roues, il a mis des patins. Logique !
Les armatures
qui les portent sont différentes de celles du char terrestre ; elles
sont composées en fibre de verre. Objectif : augmenter la suspension
pour mieux diriger et contrôler l'engin sur la glace. Prochain record de
vitesse à battre cet hiver.
Un record absolu 14
avril 2009, L'association nord-américaine de char à voile homologue
définitivement le record de vitesse de Richard Jenkins à 202 km/h. Il
bat ainsi de 16 km/h le record de l'américain Bob Schumacher obtenu en
1999 sur l'Iron Duck. Il aura fallu plus de dix ans de passion,
de patience mais aussi d'ingéniosité pour mettre au point un engin plus
performant que celui de Schumacher. Le succès réside essentiellement
dans le gain de poids :
le Greenbird pèse deux fois moins lourd grâce à
sa composition en fibres de carbone.
Lieu du record La
course s'est déroulée sur le lac asséché d'Ivanpah, en Californie. Le
site se situe à 65 km de Las Vegas et fut le lieu du précédent record de
Bob Schumacher. Richard Jenkins ne devait pas se lancer sur cette
étendue asséchée. Le lac salé Lefroy au sud-ouest de l'Australie avait
été soigneusement choisi par l'ingénieur mais la pluie s'est chargée de
faire tomber à l'eau les projets de Jenkins et de repousser la date de
la course de juillet 2008 à mars 2009.
Prochain record Richard
Jenkins se lance à l'assaut du record de vitesse en char à voile sur
glace. Cet hiver, ce passionné devra dépasser les 230km/h (record de
1938) sur le lac gelé de Canyon Ferry dans le Montana.
Plus d'infos sur le : site Greenbird Source : L'Internaute sciences