dunemars1 Admin
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| Sujet: Un requin rarissime surgit... du congélateur d'un laboratoire ! Par Louise Horvath Sam 25 Avr - 20:58 | |
| Un requin rarissime surgit... du congélateur d'un laboratoire !C'est le second spécimen de requin-poche connu, le premier ayant été pêché il y a 36 ans.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce spécimen de Requin poche a été pêché en 2010 puis congelé, pour être analysé à partir d'octobre 2013. ÉVÉNEMENT. On imagine volontiers que les scientifiques découvrent des spécimens d'espèces rares pendant une expédition en pleine mer ou dans une forêt tropicale dense, comme pour ce singe. Ce jeune requin, quant à lui, sort tout droit… d'un congélateur du laboratoire de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) dans le Mississipi (États-Unis) ! Il s'agit d'un Requin-poche (Mollisquama sp.), qui avait été pêché dans le Golfe du Mexique, dans le cadre d’une expédition sur l’alimentation du Grand cachalot en 2010. En octobre 2013, les scientifiques avaient entrepris d’identifier leur prises de poissons et d'invertébrés, avec des chercheurs de l’université de Taluna. Stupéfaction, l’une de ces espèces était le fameux Mollisquama sp., dont la dernière apparition, remonte à 36 ans. En 1979, le monde scientifique découvrait l’existence du squale. Pêchée à 330 mètres de profondeur au large du Chili, une jeune femelle de 40 cm avait été décrite, et le nom de Requin-poche lui avait été attribué, en référence aux orifices présents à l’arrière de ses nageoires pectorales. Depuis, l’espèce avait disparu de la littérature scientifique, pour réapparaître ce 22 avril 2015. Les chercheurs ont en effet publié une seconde description de l’animal capturé il y a 5 ans. En le soumettant à des tests inédits : test ADN, analyses de tissus, radiographie, etc. Mark A. Grace et ses collègues ont pu observer des détails anatomiques qui avaient jusque-là échappé à leurs prédécesseurs.Sous le microscope, la peau du jeune mâle de 14,2 cm a livré ses secrets. Le squale est recouvert de minuscules dents dermiques, les denticules. Ces mini-crocs sont présents chez tous les requins mais ceux de Mollisquama sp. ont la particularité de s’articuler autour d’un denticule central modifié, de forme ronde et d'être transparents. Pointus en haut, divisés en 3 pointes qui les ancrent à la peau, les formations portent à leur base des photophores, des cellules produisant de la lumière. Celles-ci sont aussi disposées en glandes sur le ventre de l’animal, à 10 endroits différents. Leur rôle demeure encore inconnu. Les scientifiques ont émis l'hypothèse que comme chez le Squale à queue claire (Euprotomicroides zantedeschia), un cousin de l’animal aussi bioluminescent, la sécrétion de fluide lumineux servirait à attirer proies et partenaires sexuels. Autre information : la cicatrice ombilicale non guérie du jeune mâle pêché. Elle indique que l’espèce est vivipare. Les petits, dans l’utérus de leur mère sont accrochés à un sac nourricier de vitellus, cette substance qui nourrit les embryons de nombreuses espèces. Quand aux poches qui lui ont valu son nom, leur fonction reste mystérieuse. Une analyse des tissus a révélé qu'elles contiennent des glandes sécrétrices, dont le produit sort par l'ouverture de la poche. Une substance qui pourrait être phéromonale. Chez ce petit requin, la séduction passerait donc par le contenu de ses poches ! Malgré ces observations, il reste encore beaucoup à découvrir sur cette espèce, dont aucun individu adulte n'a encore été pêché.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] _________________ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | |
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