10 mythes propagés par le cinéma qui sont pourtant complètement faux ! Par Maxime Horbez
Auteur
Message
dunemars1 Admin
Messages : 6856 Date d'inscription : 02/03/2015 Age : 72
Sujet: 10 mythes propagés par le cinéma qui sont pourtant complètement faux ! Par Maxime Horbez Ven 5 Juin - 17:14
10 mythes propagés par le cinéma qui sont pourtant complètement faux !
Le réalisateur français Jean Renoir disait que “l’art du cinéma consiste à s’approcher de la vérité des hommes, et non pas à raconter des histoires de plus en plus surprenantes”. Certes belle, cette maxime n’est pas tout le temps vraie. En effet, le septième art a une telle influence sur les foules qu’il réussit parfois à leur inculquer de fausses vérités. En sélectionnant dix de ces fausses vérités, la rédaction de SooCurious vous invite à prendre conscience que réalité et fiction sont parfois assez loin du compte.
La torture n’est pas le seul moyen de faire parler Phénomène omniprésent dans les films d’action ou d’espionnage, la torture représente un outil indéniable pour mettre en valeur les héros du septième art. James Bond a été torturé (en témoigne la scène terrible dans Casino Royale, voir ci-dessous), Django y est également passé, tout comme Alex DeLarge dans Orange Mécanique. Torturer a un objectif précis : récolter des informations de la part de quelqu’un en un temps imparti relativement court. Non seulement contraire à l’éthique, la torture ne serait pas spécialement efficace pour soutirer des informations, d’après plusieurs études qui se sont penchées sur la question. Pourquoi la torture est-elle inefficace ? Tout d’abord parce que la victime n’a pas forcément les informations demandées par son tortionnaire. Par ailleurs, il se peut qu’elle ait déjà révélé les informations qu’il connaissait mais qu’il ne la croie pas. Enfin, sous la torture, qui entraîne des préjudices physiques importants, pourquoi la victime donnerait-elle des informations vraies alors qu’elle subit toute la méchanceté du monde ? Seriez-vous gentil avec une personne qui vous veut du mal ? La CIA a d’ailleurs prouvé à maintes reprises que le meilleur moyen de récupérer des informations auprès d’un potentiel informateur est la gentillesse. Alors, bien sûr, par « gentillesse », il ne faut pas comprendre que le potentiel informateur va être gâté à sa guise. Ici, être gentil signifie qu’il faut considérer la personne en face de soi comme un être humain à part entière. Lui montrer une sincère empathie permettra de le rendre plus vulnérable aux questions et, ainsi, de donner les informations nécessaires.
Les policiers ne doivent pas rester longtemps en communication pour tracer un appel Dans les films, notamment les plus anciens, la police devait passer par plusieurs étapes avant de pouvoir tracer un appel. Jack reçoit un appel téléphonique du méchant, Jack demande à son collègue John de demander au technicien du bureau du fond de brancher le système d’écoute, le technicien branche le système et informe John que tout semble opérationnel, John confirme le tout à Jack par un signe du pouce. Ne reste plus qu’à Jack d’assurer : rester le plus longtemps possible en communication avec le méchant pour pouvoir tracer son appel. C’est assez « gros » – et un peu exagéré – mais c’est pourtant la vérité. Toutefois, toute cette mécanique complexe n’est pas la stricte vérité qui se passe dans la réalité. Du moins depuis les années 1970. L’évolution de la technologie permet dorénavant à la police d’identifier l’appelant et de le tracer immédiatement. Très efficace sur les téléphones fixes, cette opération de pistage l’est également sur les téléphones cellulaires. Notamment depuis l’expansion des systèmes de géolocalisation sur les smartphones. Nul besoin, donc, de rester en communication plusieurs minutes pour pister un méchant au téléphone, comme le fait Clint Eastwood avec John Malkovich dans le film Dans la ligne de mire (désolé pour la qualité de cette vidéo en anglais).
Le chloroforme ne permet pas de faire perdre connaissance en quelques secondes C’est un procédé astucieux que les criminels utilisent fréquemment dans les films : faire tomber leurs victimes dans les pommes en leur faisant inhaler du chloroforme. Respirer ce composé chimique provoquerait ainsi la perte de connaissance, notamment grâce à ses vertus anesthésiques. Cependant, plusieurs études ont démontré que le chloroforme seul ne pouvait pas provoquer ladite perte de connaissance. Pour cela, il faut l’allier à d’autres substances comme l’alcool, par exemple. Pour rendre une personne inconsciente avec du chloroforme, il faudrait que cette personne l’inhale pendant au moins cinq minutes ! Ce qui n’est clairement pas le cas dans les films… La série Smallville, avec Tom Welling interprétant Superman durant sa jeunesse, a notamment bien utilisé le pseudo-phénomène du chloroforme dans de nombreux épisodes. Cette vidéo (en anglais) le démontre d’ailleurs.
Injecter une substance dans le cœur ne peut pas sauver la vie de personnes mal en point Une piqûre en plein cœur permettrait-elle de survivre dans certains cas, comme l’overdose par exemple ? Eh bien, non. Injecter une substance directement dans le cœur peut s’avérer extrêmement dangereux pour la victime : un trou peut en effet se former dans l’organe vital et ainsi provoquer une hémorragie mortelle. D’autres moyens, tels que l’intraveineuse, sont bien plus efficaces. Il faudrait avertir Quentin Tarantino car, dans Pulp Fiction, John Travolta s’affaire à trouver le cœur d’une personne en overdose pour lui injecter une dose d’adrénaline et la sauver.
Trouver un échantillon d’ADN ne permet pas toujours d’identifier un criminel Alors, oui, la médecine légale aide vraiment les policiers lors d’une enquête. Elle fournit en effet des preuves essentielles pour identifier un criminel, sans pourtant résoudre un crime en tant que tel. Dans les films et séries – et notamment depuis la création des Experts – un cheveu retrouvé par terre ou une trace de rouge à lèvres sur un verre permettent d’envoyer quelqu’un derrière les barreaux grâce à une analyse ADN. Or, dans la réalité, les recherches d’ADN sont bien plus complexes et nécessitent beaucoup plus d’informations. En outre, seulement 3 % de la population totale aurait son ADN conservé par les autorités gouvernementales. Ce catalogue d’ADN est qui plus est ultra secret et seule une poignée de personnes est autorisée à le consulter. Enfin, les laboratoires de médecine légale sont assez rares : toutes les forces de police n’ont pas le leur. Pour traiter un rapport d’ADN, plusieurs mois sont ainsi nécessaires. À moins de créer une police de l’ADN, comme dans le film Bienvenue à Gattaca réalisé par Andrew Niccol en 1997.
Les défibrillateurs ne permettent pas de faire battre le cœur à nouveau Le cœur de votre personnage favori s’est arrêté. Assis devant votre écran, une seule volonté vous habite : le voir ramené à la vie. Pour cela, les médecins s’accordent à utiliser une méthode efficace dans le septième art, la défibrillation. En choquant la victime, cette dernière réussit généralement à revenir à la vie. Dans la réalité, cela est légèrement plus complexe. En effet, choquer la poitrine d’un patient ne permet pas à son cœur de rebattre normalement tout de suite. Les défibrillateurs peuvent s’avérer utiles lorsque quelqu’un subit un arrêt cardiaque mais pas lorsqu’une ligne plane ne s’agite plus sur le moniteur de fréquence cardiaque. Au contraire, lorsque cette ligne retranscrit quelques secousses, aussi infimes soient-elles, l’utilisation d’un défibrillateur cardiaque devient sensée. Ce n’est pas vraiment ce que l’on voit dans les films, comme le démontre cette scène culte dans Abyss (1989) où Ed Harris réalise un massage cardiaque mémorable.
Il ne faut pas attendre 48h avant de déposer un avis de disparition à la police Dans les films ou séries, dès que l’un de leurs proches disparaît, les héros attendent presque toujours un ou deux jours avant d’alerter la police pour déposer un avis de disparition. Ils laissent ainsi croire au spectateur qu’il faut attendre de 24 à 72 heures avant de pouvoir laisser ledit avis de disparition. Or, dans la réalité, la seule règle requise est que la personne signalant la disparition doit être membre de la famille proche ou tuteur légal. Qui plus est, la police considère que les 24 premières heures d’une disparition sont les plus importantes pour retrouver la personne disparue. Notamment lorsqu’il s’agit d’enfants. Après ces premières 24 heures, la probabilité de retrouver le disparu s’amenuisent. Dans les films, pourtant, on nous laisse généralement croire qu’il faut attendre. Dans le terrible film Aussi profond que l’océan, Michelle Pfeiffer perd son enfant et dit d’ailleurs « peut-être qu’il faut encore un peu attendre » avant d’alerter les autorités.
Plaider la folie ne permet pas aux criminels d’être relâchés plus rapidement La criminalité dans les films laisse place au champ des possibles : tueur en série, tueur accidentel, tueur vengeur… Nombreuses sont les opportunités de justifier un crime. Parmi celles-ci figure également la folie. Parfois appelée « aliénation mentale », cette justification ne permet cependant pas à l’accusé de retourner vivre sa vie normalement, comme le suggèrent certains films. Heureusement, d’ailleurs, sinon les tueurs fous à lier envahiraient les rues. Au contraire, les personnes plaidant la folie devant le tribunal sont généralement envoyées en asile psychiatrique ou autre établissement spécialisé pour obtenir les soins mentaux nécessaires. Les études montrent d’ailleurs que les personnes acquittées d’un crime en raison de la folie passent souvent deux fois plus de temps dans un établissement de santé mentale qu’en prison. Cela aurait évité à certains fous de devenir des criminels en série au cinéma. Buffalo Bill (Ted Levine), dans Le Silence des agneaux, fait ainsi certainement partie des tueurs en série les plus fous de l’histoire du cinéma.
Le pistolet « silencieux » ne fait pas aucun bruit En référence aux armes à feu, le terme « silencieux » est utilisé à tort à cause des films. Il faudrait en effet utiliser la dénomination « modérateur de son » pour caractériser un pistolet muni de ce dispositif. Il est en effet impossible de faire taire le bruit d’un coup de feu, contrairement à ce que l’on peut voir/entendre dans les films. Le bruit est en réalité simplement atténué. Dans Les Tontons flingueurs, film culte français de 1963, le bruitage des armes silencieuses avait amené de nombreuses railleries sur le web, comme en témoigne cette vidéo.
Il n’est pas possible d’appeler à l’aide en pleine noyade La mort par noyade est souvent décrite comme l’une des morts les plus abominables en matière de souffrance. Souvent utilisée dans les films, on la caractérise cependant à tort. Les personnages se noyant ont en effet, et ce très généralement, les ressources nécessaires pour crier à l’aide lorsqu’ils sont sous l’eau. Phénomène qui, dans la réalité, n’est quasiment pas possible puisque, d’une part, les personnes se noyant ne le remarquent que très rarement, et, d’autre part, l’air stocké dans les poumons n’est pas suffisant pour appeler au secours. De plus, le phénomène de détresse aquatique accélère la noyade. Détresse que l’actrice Eva Green ne montrait pas au début de sa noyade dans Casino Royale.
Après avoir découvert ces dix fausses vérités, vous ne verrez certainement plus les films comme avant. Même les films les plus cultes tels que Pulp Fiction ou Casino Royale dévoilent des faits assez éloignés de la réalité. Mais bon, que serait l’art sans une part de mensonge et de mystère ? C’est aussi pour cela que nous avons établi cette liste : non pas pour discréditer le cinéma, mais pour vous dévoiler de croustillantes anecdotes.
Pensez-vous que le cinéma doit retranscrire fidèlement tous les faits réels ou croyez-vous que la liberté d’invention des cinéastes permet de rendre le septième art encore plus beau ?
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
_________________
10 mythes propagés par le cinéma qui sont pourtant complètement faux ! Par Maxime Horbez