Actualité : Catacombes Paris visiteVisitez les catacombes de Paris[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les galeries souterraines qui serpentent sous
Paris sont mystérieuses. Ossements, salles secrètes, anciens bunkers...
Voici des clichés du photographe et cataphile Gaspard Duval pour découvrir ces dédales souterrains aux mille anecdotes,
histoires et légendes. Loin d'être uniquement un ossuaire municipal, ce
réseau de galeries regorge également de lieux forts de l'Histoire
française.
Un réseau mystérieux[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]A l'origine des
Catacombes de Paris, un ancien réseau d'extraction de la pierre, qui daterait du début du second millénaire.
Dans ces carrières, dès la fin du 18e siècle, des ossements humains ont été entreposés,
notamment ceux du cimetière des Innocents, près de Saint-Eustache dans
le quartier des Halles. Ce dernier était devenu un foyer d'infection
pour les habitants. Aujourd'hui, si les anciennes galeries n'ont
évidemment plus le même aspect qu'il y a deux siècles, les allées de ce
Paris souterrain continuent de passionner de nombreux cataphiles. Ici,
une galerie inondée.
Six millions de dépouilles[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Dans le musée des catacombes, les visiteurs peuvent observer les
ossements entassés. Ces derniers ont été ré-empilés ces dernières années
pour lutter contre les effondrements de ces monuments.
Cet
ossuaire municipal, situé dans les carrières de la Tombe-Issoire, au sud
de la Place Denfert-Rochereau, contient les restes de plus de six
millions de morts, déplacés dès 1786 des cimetières parisiens
vers les galeries souterraines. Ce transfert dura jusqu'en 1860. De
nombreux ossements issus des fosses communes ont également été jetés en
vrac sous le cimetière du Montparnasse.
Des lieux historiques[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En temps de guerre, les carrières servirent de refuge aux populations.
Le
18 août 1944, le colonel Rol-Tanguy, un des chefs de la Résistance,
utilisa un abri antiaérien construit en 1938, pour installer son
équipe. Ici, sous le square Claude-Nicolas Ledoux, à proximité
de la place Denfert-Rochereau, cet ancien abri
"FFI",
Forces Françaises
de l'Intérieur.
Anciens bunkers allemands[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]"Silence", "Interdiction de fumer", ces inscriptions au pochoir sont des
vestiges de l'occupation. Les Allemands installèrent un bunker près de
la faculté de Pharmacie.
Dans les galeries souterraines, il est aussi possible de croiser des inscriptions donnant la direction en allemand. Pierre Laval fit également aménager un abri pour sa famille et son
gouvernement mais ce dernier, bien que très confortable, ne lui a jamais
été utile.
Dans les galeries allemandes[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sous le lycée Montaigne, dans le sixième arrondissement de Paris, voici
la galerie de l'ancien bunker allemand. Dans ces dédales, un fléchage en
trois couleurs permettait aux soldats de se repérer. Portes blindées,
installations électriques, toilettes...
Aménagé dès 1941, cet espace a permis aux forces allemandes de se déplacer et de s'abriter de façon souterraine. Aujourd'hui, des tags couvrent en partie les murs de cet endroit historique.
Des systèmes ingénieux[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Dans l'abri Lefebvre, des vélos permettaient de renouveler l'air. Cet ancien abri de défense passive, situé entre
la Porte de Versailles et
la Porte de Brancion, est devenu un abri antiatomique. Selon Gaspard
Duval, auteur de
"Catacombes de Paris, une promenade interdite" et des
images de ce dossier, ces vélos malins sont toujours opérationnels.
La mystérieuse Salle Z[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cet endroit fait l'objet de diverses rumeurs.
Il devrait son nom
de "salle Z" au groupuscule d'extrême droite "La Cagoule", qui se
réunissait dans les Catacombes dans les années 1930. Cette
salle, qui présente une hauteur sous plafond exceptionnelle de 4 mètres,
a également accueilli des fêtes dans les années 1980.
Des consolidations nécessaires[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au 18e siècle, des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité des
galeries souterraines : des effondrements menaçaient des habitations et
des monuments.
En 1774, un effondrement frappa ainsi la rue d'Enfer, aujourd'hui avenue Denfert-Rochereau et Boulevard Saint-Michel. De
nombreux accidents du même type ont été enregistrés au 19e siècle.
Routes, maisons, bâtiments publics... Nombreuses étaient les
constructions menacées. Avec les grands travaux publics et l'obligation
pour les particuliers de consolider le sous-sol avant de construire un
bâtiment (1881), la ville a été sécurisée. Ici, les consolidations sous
le Val-de-Grâce.
Des lieux insolites[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les cataphiles, ces passionnés des Catacombes, s'aventurent
illégalement dans les galeries souterraines parisiennes, non sans
risque. Certains explorent le réseau. D'autres ont même
organisé des projections de films au sous-sol. Le bar ci-dessus a été
découvert par la police dans
le quartier du Trocadéro. Des cataphiles
spécialistes des installations électriques ont certainement œuvré pour
faire naître ce lieu de convivialité.
Des œuvres d'art sous nos pieds[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ces toilettes de l'abri de défense passive sous l'hôpital Saint-Anne
sont très créatives. Si des graffitis endommagent certaines parties des
galeries souterraines, celles-ci regorgent donc également de trésors
artistiques.
Ainsi, les cataphiles peuvent croiser des peintures et des sculptures sous terre. Dans
la "Galerie des Promos", une fresque est peinte chaque année. Il s'agit
d'une tradition de l'Ecole des mines de Paris. Une marraine de renom
inaugure chaque nouvelle œuvre d'art. Anne Lauvergeon, Marion Cotillard
ou Catherine Ringer ont déjà donné leur bénédiction à cette galerie
colorée.
Des concrétions spectaculaires[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce tonneau a été modelé par la nature. A sa surface, de la concrétion.
L'eau
chargée en calcaire, en coulant du plafond vers le puits, a entraîné la
formation de ces stalactites jaunâtres sur le tonneau placé au bord du
gouffre. "Des portions entières de galeries sont parfois
totalement habillées de cette dentelle naturelle", explique Gaspard
Duval, photographe amateur tombé amoureux de ce monde souterrain.
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- L'ouvrage : Les Catacombes de Paris, Promenade interdite, Volum Editions, 183 pages.
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Photographe amateur "tombé amoureux des catacombes", Gaspard Duval
est l'auteur de l'ouvrage "Les Catacombes de Paris, Promenade
interdite", dont sont tirées les photographies présentées dans ce
dossier. Ce livre sur "le côté obscur de la ville lumière" contient de
nombreuses histoires et anecdotes liées à ce réseau souterrain.
Les Catacombes sont aujourd'hui interdites au public et cela depuis
1955 : les expéditions improvisées ne sont pas autorisées. Mais le musée
des Catacombes est rouvert aux visiteurs depuis 2005, leur permettant
de découvrir une partie de ce réseau de manière encadrée.
Plus d'informations sur les visitesSource : L'Internaute