le.cricket Admin
Messages : 54172 Date d'inscription : 23/09/2010 Age : 72 Localisation : Mont de Marsan - 40000 - France
| Sujet: Quels sont les bienfaits des endives ? Par PasseportSanté.net Mer 27 Jan - 10:28 | |
| Quels sont les bienfaits des endives ?La chicorée appartient à la grande famille des astéracées (comme la laitue) et au genre Cichorium. Ce genre comprend deux espèces cultivées : Cichorium intybus et Cichorium endivia. Il y a plusieurs variétés de chicorée : chicorée frisée, scarole, endive, radicchio, trévise, etc.Valeur nutritive de la chicoréeProfil santé de la chicorée | Selon la variété, la chicorée possède une amertume plus ou moins prononcée. Les variétés de couleur rouge sont particulièrement riches en antioxydants. L’endive provient d’une racine de chicorée cultivée à l’obscurité totale. La racine de chicorée est bien connue comme succédané de café. Elle est aussi grandement utilisée par l’industrie alimentaire en raison de sa teneur en inuline. | Les bienfaits de la chicorée
- Circulation sanguine. Une étude clinique suggère que la consommation quotidienne de 300 ml (un peu plus de 1 tasse) de succédané de café à base de racines de chicorée (café sans caféine) pourrait prévenir les thromboses et l’inflammation17. Ces effets seraient dus aux composés phénoliques présents dans la racine de chicorée. L’inuline, aussi présente dans la racine y contribuerait aussi, en plus d’améliorer le profil lipidique sanguin (cholestérol et triglycérides)24. D’autres études devront toutefois confirmer ces hypothèses.
Plusieurs études épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de légumes et de fruits diminuait le risque de maladies cardiovasculaires de certains cancers et d’autres maladies chroniques1,2,15. La présence d’antioxydants dans les légumes et les fruits pourrait jouer un rôle dans cette protection. Que contient la chicorée ?Le radicchio : comme le bleuet et le vin rouge! Grâce à sa couleur rouge, le radicchio contiendrait plus de composés phénoliques que l’endive ou d’autres variétés de chicorées. Son activité antioxydante serait similaire à celles des bleuets et du vin rouge. | Composés phénoliquesLa chicorée est une source importante d’antioxydants.Elle contient plusieurs types de composés phénoliques, principalement des flavonoïdes. La chicorée commune renferme de la quercétine et du kaempférol, tandis que le radicchio contient surtout de la cyanidine, mais aussi de la quercétine et de la lutéoline. La consommation d’aliments riches en kaempférol (comme la chicorée, le brocoli, le thé et le chou vert frisé) augmenterait la concentration de ce flavonoïde dans le sang et procurerait des effets bénéfiques à l’organisme.Les différents types de chicorée renferment également des acides phénoliques. La chicorée commune contient des acides férulique et caftarique, le radicchio contient de l’acide chlorogénique6 et l’endive comporte principalement de l’acide chicorique.CaroténoïdesLa chicorée, cuite ou non, contient des quantités intéressantes de caroténoïdes, dont la lutéine et le bêta-carotène. La consommation d’aliments riches en caroténoïdes serait reliée à un risque moindre de souffrir de certains cancers. Selon de plus en plus d’études, une consommation élevée de bêta-carotène aurait également un effet protecteur contre le développement des maladies cardiovasculaires.La chicorée commune, qu’est-ce que c’est? La chicorée commune (Cichorium intybus) comprend la chicorée sauvage, ressemblant au pissenlit et très amère, et d’autres variétés semblables cultivées et un peu plus douces. Le radicchio et la trévise sont aussi des variétés de Cichorium intybus, mais ne sont pas considérés comme des chicorées communes. | Fructanes (inuline)La racine de chicorée contient des quantités élevées d’inuline, soit plus de 70 % de son poids sec. Ce glucide de la famille des fructanes est présent dans d’autres aliments, comme le topinambour, l’ail, l’oignon, le blé et l’asperge. Les fructanes ne sont pas absorbés par l’organisme, ce qui leur conférerait des propriétés santé particulières. Des études indiquent que ce type de glucides procurerait une meilleure absorption de certains minéraux. Ils favoriseraient aussi un meilleur profil lipidique sanguin, notamment en diminuant les taux de cholestérol total, de « mauvais » cholestérol (LDL) et de triglycérides chez les individus hyperlipidémiques.Les fructanes contribueraient aussi à l’amélioration de la santé intestinale et joueraient un rôle potentiel dans la prévention de certains cancers. Certains résultats tendent à démontrer que l’inuline serait impliquée dans la diminution des risques de cancer du côlon chez l’humain Même si les propriétés des fructanes sont encore controversées, elles font l’objet de plus en plus d’études chez l’humain. D’autres études devront toutefois être réalisées pour connaître les effets de la consommation usuelle de la chicorée.Bien qu’elles ne soient pas les principales sources de fructanes de la diète nord-américaine, les racines de chicorée et de topinambour en sont les sources les plus concentrées et les plus utilisées par l’industrie alimentaire. Ces deux racines remplacent les matières grasses dans différentes préparations (des desserts congelés, des sauces, des préparations aux fruits, etc.), leur procurant une texture crémeuse. L’inuline extraite de la racine de chicorée peut être hydrolysée et transformée en oligofructose, un glucide faisant aussi partie de la famille des fructanes. Vitamines et minéraux principaux> Classification des sources des nutriments> Vitamines: leurs fonctions, les meilleures sources> Minéraux: leurs fonctions, les meilleures sources
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | Vitamine A | La chicorée commune est une excellente source de vitamine A sous forme de bêta-carotène. | | Vitamine B9 (folate) | La chicorée commune est une excellente source de vitamine B9, tandis que la scarole et la chicorée frisée en sont des sources. | | Vitamine K | La chicorée commune, la scarole et la chicorée frisée sont d’excellentes sources de vitamine K. | | Cuivre | La chicorée commune est une excellente source de cuivre. | | Vitamine B5 (acide pantothénique) | La chicorée commune est une bonne source de vitamine B5. | | Vitamine C | La chicorée commune est une bonne source de vitamine C pour la femme et une source pour l’homme. | | Manganèse | La chicorée commune est une bonne source de manganèse tandis que la scarole et la chicorée frisée en sont des sources. | | Vitamine B1 (thiamine) | La chicorée commune est une source de vitamine B1 pour la femme seulement. | | Vitamine B2 (riboflavine) | La chicorée commune est une source de vitamine B2. | | Vitamine B6 (pyridoxine) | La chicorée commune est une source de vitamine B6. | | Vitamine E | La chicorée commune est une source de vitamine E. | | Calcium | La chicorée commune est une source de calcium. | | Fer | La chicorée commune est une source de fer pour l’homme seulement. | | Magnésium | La chicorée commune est une source de magnésium. | | Phosphore | La chicorée commune est une source de phosphore. | | Potassium | La chicorée commune est une source de potassium. | | Zinc | La chicorée commune est une source de zinc pour la femme seulement. | PrécautionsVitamine K et anticoagulantsLa chicorée contient des quantités élevées de vitamine K. Cette vitamine, nécessaire entre autres à la coagulation du sang, peut être fabriquée par l’organisme en plus de se trouver dans certains aliments. Les gens prenant des médicaments anticoagulants, par exemple ceux mis en marché sous les appellations Coumadin®, Warfilone® et Sintrom®, doivent adopter une alimentation dont le contenu en vitamine K est relativement stable d’un jour à l’autre. La chicorée devrait donc être consommée au maximum 1 fois par jour et en quantité maximale de 250 ml (1 tasse) chaque fois. Il est fortement conseillé aux personnes sous anticoagulothérapie de consulter une diététiste-nutritionniste ou un médecin afin de connaître les sources alimentaires de vitamine K et de s’assurer d’un apport quotidien le plus stable possible.AllergiesLa chicorée pourrait être un aliment incriminé dans le syndrome d’allergie orale. Ce syndrome est une réaction allergique à certaines protéines de divers fruits, légumes et noix. Il touche surtout des personnes ayant des allergies aux pollens de l’environnement et est caractérisé par des symptômes à la bouche et à la gorge. Le syndrome d’allergie orale est presque toujours précédé par le rhume des foins.Ainsi, lorsque certaines personnes allergiques à l’herbe à poux consomment la chicorée crue (la cuisson dégrade habituellement les protéines allergènes), une réaction immunologique peut survenir. Ces personnes ressentent des démangeaisons et des sensations de brûlure à la bouche, aux lèvres et à la gorge. Les symptômes peuvent apparaître, puis disparaître, habituellement quelques minutes après avoir consommé ou touché l’aliment incriminé.En l’absence d’autres symptômes, cette réaction n’est pas grave et la consommation de chicorée n’a pas à être évitée de façon systématique. Toutefois, il est recommandé de consulter un allergologue afin de déterminer la cause des réactions aux aliments végétaux. Ce dernier sera en mesure d'évaluer si des précautions spéciales devraient être prises.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Profil santé Recherche et révision scientifique sous la direction de Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.(mai 2011) | Idées recettes PréparationNe lavez la chicorée qu’au moment de l’apprêter. Il est possible d’atténuer l’amertume des feuilles en les faisant tremper une dizaine de minutes dans l’eau froide avant de les préparer.Toutes les chicorées peuvent se servir en salade avec une vinaigrette tiède que l’on verse sur les feuilles pour les attendrir. Accompagnez de croûtons de pain frottés à l’ail.Les chicorées s’incorporent à d’innombrables salades[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Salade de chicorée, cresson, endive et poire
- Salade de pommes de terre.
- Salade de riz sauvage, avec des amandes et des fruits séchés.
- Salade d’avocat, de pamplemousse et d’amandes. Ou encore d’avocat, de laitue romaine, d’orange, d’amandes et de poulet. Les amateurs de piquant ajouteront du piment jalapeno.
- Salade d’épinards, de poires, de gorgonzola et de pacanes.
avec de la chicorée
- Salade de laitue romaine avec une sauce au yogourt, babeurre, mayonnaise et fromage bleu.
- Salade de chicorée frisée, poires et noisettes.
- Salade de radicchio, roquefort et noix.
- Salade de chicorée frisée, carottes et chou râpés, oignons verts émincés, amandes effilées, feuilles de coriandre. Arrosez d’une vinaigrette à l’huile de sésame, à la sauce soya et au vinaigre de riz.
- Salade de verdures (frisée, roquette, cresson d’eau) avec suprêmes d’orange, oignons verts et radis finement tranchés. Assaisonnez avec une vinaigrette composée d’huile d’olive, de citron, d’écorce d’orange et de thym.
- Salade de bulbe de fenouil, côtes de céleri, chou et scarole. Coupez-les en quartiers et mettez à tremper séparément 12 heures dans de l’eau froide additionnée de jus de citron. Égouttez, émincez, assaisonnez d’une vinaigrette et, si désiré, servez avec des tranches de prosciutto.
- La puntarelle est une salade typique de la région de Rome. Elle est faite à partir des feuilles du coeur de la chicorée. On la sert traditionnellement avec une sauce composée d’ail pilé et d’anchois, auxquels on ajoute un bon vinaigre de vin.
Des recettes variées avec endive, radicchio, trévise…
- Trempettes et entrées. Les feuilles d’endive se prêtent tout particulièrement aux trempettes. Comme de longues cuillères comestibles, elles peuvent aussi être garnies de mousse de poisson, de fromage battu et assaisonné, de caviar d’aubergine, de tzatziki et, pourquoi pas, d’une compote froide de fruits ou de baies nappée de fromage cottage, yogourt ou crème fouettée.
- Braisés. Faites revenir des radicchios ou des endives dans du beurre. Assaisonnez-les, puis couvrez-les de bouillon de poulet ou de légumes. Faites cuire à couvert à feu très doux pendant 30 à 45 minutes. Si désiré, ajoutez du fromage parmesan en fin de cuisson et gratinez quelques minutes. Ou, faites sauter des endives entières dans du beurre ou de l’huile d’olive. Puis, faites-les cuire à feu doux, à couvert (environ 25 minutes) après les avoir arrosées d’un peu de jus de citron et assaisonnées de sel et d’une cuillerée de sucre, de miel ou de sirop d’érable.
- Crème d’endive. Émincez les endives et faites-les revenir dans un peu de beurre ou d’huile d’olive avec de l’ail et de l’oignon hachés. Ajoutez des pommes de terre coupées en dés et du bouillon de poulet ou de légumes. Faites cuire jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres. Passez au mélangeur, ajoutez du lait, salez et poivrez. Servez la crème chaude ou froide, garnie de ciboulette hachée, d’aneth et de quelques feuilles d’endive ciselées.
- Quiche. Émincez des endives et de l’oignon et incorporez-les dans une quiche avec du gruyère râpé, un peu de crème et de la muscade.
- Barbecue. Endives et trévises se prêtent particulièrement à la cuisson au barbecue ou sous le gril. Tranchez-les dans le sens de la longueur, enduisez-les d’huile, salez, poivrez et mettez à cuire quelques minutes en retournant une fois en cours de cuisson.
- Ragoût. Mélangez des chicorées et des haricots noirs qui auront trempé et cuit 1 heure. Ajoutez du céleri, de l’ail, de la poudre de chili et un peu d’huile d’olive et faites cuire 1 heure de plus. Garnissez d’une cuillerée de crème aigre et d’une cuillerée de salsa.
- Chicorée fourrée. Faites blanchir 1 ou 2 minutes des feuilles de radicchio ou de scarole pour les ramollir. Enduisez le centre des feuilles d’une marinade à base d’huile, de vinaigre balsamique et de moutarde. Déposez un morceau de fromage de chèvre, fermez comme pour faire un paquet et passez au gril ou au four jusqu’à ce que le fromage ait fondu. Laissez refroidir, servez sur des tranches de tomates de diverses couleurs et assaisonnez avec le reste de la marinade, du thym et de la ciboulette. On peut également envelopper des pétoncles dans des feuilles de chicorée et les cuire sur le gril.
- Avec des pâtes. Faites revenir des feuilles de chicorée émincées avec de l’oignon haché et du prosciutto. Ajoutez du vin rouge, laissez évaporer, ajoutez des tomates et, à la dernière minute, un peu de crème et du jus de citron. Servez sur des pappardelle ou des fettucine.
- Dans le risotto. Émincez le radicchio ou l’endive. Faites revenir avec de l’oignon dans de l’huile et du beurre, ajoutez le riz et faites cuire en ajoutant graduellement du bouillon jusqu’à ce que le riz soit cuit al dente. Garnissez d’une noix de beurre et de parmesan râpé. Mélangez bien, éteignez le feu et laissez reposer quelques minutes avant de servir. On peut aussi ajouter, en cours de cuisson, le jus et l’écorce râpée d’un demi-citron.
- Raviolis maison. On les farcit, à l’italienne, d’un mélange de chair de homard et de radicchio grillé, assaisonné de jus de citron, d’un peu de vin blanc, de piment de Cayenne, de sel et de poivre. Faites cuire 3 ou 4 minutes dans l’eau bouillante salée et servez avec une simple sauce à base de radicchio émincé revenu dans du beurre.
- Poitrines de poulet ou de canard farcies. Les poitrines désossées sont garnies de radicchio émincé auquel on aura ajouté le gésier et des dés de jambon. Elles sont ensuite roulées, retenues par des cure-dents et passées au four.
- Soupe aux haricots blancs et à la scarole. En Italie, on choisit de préférence des cannellinis, mais les haricots blancs d’Amérique du Nord feront l’affaire. Faites-les tremper toute la nuit. Après les avoir égouttés, ajoutez ail, feuille de laurier, sauge, poivre, quelques cuillerées à table d’huile d’olive et, si désiré, un piment fort. Faites-les saisir d’abord une demi-heure à la chaleur intense d’un four réglé à 230 °C (450 °F), puis faites-les cuire à petit feu (105 °C - 220 °F) durant 1 ½ heure à 2 heures. Ciselez la scarole et faites-la fondre dans un peu d’huile d’olive, avec sel, poivre et origan. Ajoutez-y les haricots après avoir enlevé le piment fort et les herbes, et écrasez-les avec un presse-purée en versant autant de liquide de cuisson que nécessaire pour obtenir une texture crémeuse. Remettez sur le feu et faites cuire une dizaine de minutes. Ajoutez un peu d’huile d’olive et des copeaux de pecorino ou de parmesan, et servez.
Choix et conservation ChoisirQuel que soit le type de chicorée, choisissez des feuilles bien fermes dont les pointes sont exemptes de brunissement. Les pommes doivent être fermes et lourdes pour leur grosseur. Choisissez–les de préférence relativement grosses (plus de 225 g). Si elles sont de petite taille, c’est qu’elles ont été récoltées depuis plus longtemps et qu’on leur a enlevé peu à peu leurs feuilles extérieures, qui se sont abîmées durant l’entreposage.Les feuilles des endives doivent être bien refermées et les pointes de couleur jaune. Si elles sont vertes, c’est qu’elles ont été exposées à la lumière, et elles seront plus amères.On trouve l’endive, le radicchio et la scarole pratiquement à l’année dans les épiceries. La frisée est plus rare et certains types, comme la puntarelle, ne se trouvent qu’en hiver (de novembre à février), surtout dans les boutiques spécialisées. ConserverRéfrigérateur. Une semaine dans un sac perforé dans le tiroir du réfrigérateur. Le radicchio et l’endive se conservent un peu plus longtemps que la scarole et la frisée.La petite histoire de la chicoréeNoms communs : chicorée, endive, scarole, trévise, radicchio. Noms scientifiques : Cichorium intybus, Cichorium endivia. Famille : astéracées (synonyme : composées). | Les diverses variétésLe terme « chicorée » s’est d’abord écrit sous la forme de cikoré. Il est apparu au XIIIe siècle et vient du latin médiéval cicorea qui l’a emprunté au latin classique cichoreum, lui-même dérivé du grec kikhorion.D’abord écrit sous la forme « indivie », le terme « endive » est apparu dans la langue française au début du XIVe siècle. Le mot est probablement emprunté au latin intibum, qui l’a pris au grec entubion, dont le sens est « chicorée sauvage ». Dans son sens premier, il désigne la frisée et la scarole, et dans son sens second – celui qui est généralement utilisé au Québec – la pousse blanche de la chicorée witloof, ce qui peut entraîner une certaine confusion.Le terme « scarole », qui est apparu au XIVe siècle, vient de l’italien scariola qui l’a emprunté au bas latin escariola. En français, on a parfois écrit « escarole ». Le mot désigne la chicorée à larges feuilles peu dentées.Équivalent italien de « chicorée », le mot « radicchio » a, dans cette langue, un sens très large, tandis qu’en Amérique, il ne désigne que les chicorées rouges à pommes rondes. Sous l’influence des Américains qui l’ont emprunté aux immigrants italiens, il tend à s’imposer partout en Amérique. En France, on parle plutôt de « chicorée à feuilles rouges ».Le terme « trévise », qui n’est apparu que très récemment dans la langue française (1984), désigne les chicorées rouges à tête allongée. Le mot est emprunté à une ville d’Italie où ce type aurait été sélectionné.De l’endive au « café » : des usages multiplesLa chicorée est originaire de l’Europe, du centre de la Russie et de l’Ouest de l’Asie. Les Égyptiens et les Grecs la connaissaient, de même que les Indiens, qui employaient sa racine pour ses vertus médicinales. À Rome, on consommait la racine et les feuilles, dont on nourrissait également les oies. Dans son Histoire Naturelle, écrite au premier siècle de notre ère, Pline l’Ancien décrit avec bonheur les feuilles blanches et rouges du radicchio.Le forçage des chicorées, pour produire des endives (chicorée witloof ou de Bruxelles), est connu au moins depuis le XIVe siècle. Cette pratique consiste à cultiver, à l’abri de la lumière, des racines déjà établies. Ce qui a pour effet d’atténuer l’amertume des feuilles et de les rendre moins fibreuses. Au XVIe siècle, cette technique était appliquée à de nombreuses variétés de chicorées, tant en Italie qu’en France. En 1830, les Belges la perfectionneront et obtiendront l’endive blanche en forme de cigare qui est répandue aujourd’hui dans tout le monde occidental. Avant la découverte des méthodes de forçage, on ne consommait en salade que les jeunes feuilles, moins amères. Le reste de la plante (grosses feuilles, racines) était destinée à des usages médicinaux et aux animaux d’élevage.L’emploi de la racine de chicorée comme succédané du café date du milieu du XVIIIe siècle. Il s’est surtout répandu au début du XIXe siècle, avec le blocus continental imposé par Napoléon, qui priva l’Europe de sa boisson préférée. C’est autour de la même époque que la plante (C. intybus) aurait été introduite en Amérique. Comme dans la majorité des pays tempérés, elle s’est naturalisée et est devenue une mauvaise herbe dont on n’arrive plus à se débarrasser.Dans les années 1660, un certain Pierre Boucher dresse l’inventaire d’un jardin canadien. La chicorée figure parmi les « herbes » qui y sont cultivées, à côté de l’oseille, du poireau, de l’oignon, de l’ail, de l’hysope, de la bourrache, etc., sans toutefois que l’on en apprenne plus sur ses usages. En 1749, dans sa description d’un jardin de la ville de Québec, le botaniste Peter Kalm la mentionne également.Les Italiens, en particulier, vouent à la plante un respect presque religieux. De nombreuses variétés sont offertes dans leurs commerces, en feuilles à couper, en pomme, ou avec feuilles et tiges. On y trouve les minuscules grumolos d’une extrême rusticité, qui passent l’hiver dans le sol pour former au printemps une splendide rosace. La gigantesque puntarelle dite de Catalogne, dont les feuilles ressemblent à celles du pissenlit est très prisée. Et l’élégante castelfranco (appelée également « fleur comestible ») présente des feuilles d’un blanc crémeux délicatement marquées de taches rouges, dont la forme rappelle celle d’une rose.Jardinage biologique[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Très tolérante aux variations de pH, la chicorée donne tout de même son meilleur rendement à un pH de 6,5 ou plus. Elle demande un sol fertile, bien drainé et possédant une bonne capacité de rétention de l’eau.Comme la majorité des variétés de chicorées préfèrent les climats frais (à partir de 27 °C, la plante risque de monter en graines), on les cultivera au printemps ou à l’automne. Il existe quelques variétés résistantes à la chaleur que l’on choisira de préférence pour les mois de juillet et août.De façon générale, les chicorées se transplantent mal. Toutefois, pour les premières récoltes, on pourra tout de même semer des plants à l’intérieur 6 semaines (autour du 15 mars dans le Sud du Québec) avant de les transplanter au jardin. Par la suite, on s’en tiendra aux semis directs.Distance entre les plants : 25 cm à 30 cm. Distance entre les rangs : 35 cm à 45 cm.Semez à intervalles réguliers tout au long de la saison.Comme c’est le cas pour la laitue et contrairement à la plupart des plantes potagères, il est préférable d’arroser la chicorée souvent, mais en surface seulement.Engraissez avec un bon fumier, enfoui l’automne précédent, ou du compost.Insectes : en fin de saison, les pucerons sont à craindre, notamment parce qu’ils sont vecteurs du virus de la mosaïque, contre lequel on ne peut rien. Traitez au savon insecticide dès leur apparition. Les limaces peuvent également causer des problèmes. Limitez leur prolifération en mettant de la terre diatomée, des morceaux de coquille d’oeuf ou des contenants remplis de bière au pied des plants. L’extrait d’ail s’est également montré efficace contre ce gastéropode... de même que les poules et les canards, qui en raffolent.Maladies : on peut limiter la brûlure du bord des feuilles et la pourriture de la racine en faisant en sorte que l’air circule bien entre les plantes et en arrosant fréquemment, mais de façon superficielle.Récoltez lorsque les plantes sont plutôt un peu jeunes que trop âgées. Elles sont alors moins amères et plus tendres. Pour prolonger la période des récoltes, couvrez les plants d’une toile géotextile lorsqu’il fait froid.Pratiquez une rotation de 4 ans afin de réduire le risque de maladies.Grumolos :semez ces variétés à petites rosaces vertes ou rouges à l’automne pour les récolter tôt au printemps suivant.Forcer les chicorées pour en faire des endivesLes chicorées à forcer (provenant de Cichorium intybus) sont d’abord cultivées en pleine terre durant la belle saison, en suivant les conseils donnés ci-dessus. Semez les graines entre le 15 mai et le 1er juillet (au Québec) dans un sol pas trop riche en azote, pour éviter que cet élément entraîne le développement du feuillage au détriment de la racine. À maturité, les plantes sont déterrées, les feuilles coupées à environ 2,5 cm au dessus de la couronne et les racines taillées à 20 cm. Elles seront ensuite mises pendant au moins 2 semaines dans le coin le plus froid du réfrigérateur, dans un contenant rempli de sable ou de mousse de tourbe humide.Puis, on les transplante dans de la terre ou du sable humide dans un endroit obscur où les températures se situent de 13 °C à 21 °C. On recouvre les feuilles de 17 cm à 20 cm de sable ou de terre sèche. Au bout de quelques semaines, on pourra récolter nos premières endives. Comme les plantes ne sont pas engraissées – contrairement à ce qui se fait pour le forçage commercial – on ne peut guère escompter plus de deux récoltes par racine, après quoi elles ont épuisé toutes leurs réserves. On peut échelonner la production, en ne forçant que la quantité dont on a besoin pour 1 ou 2 semaines. Entre-temps, il suffit de conserver les autres racines au réfrigérateur jusqu’à leur forçage.Écologie et environnementDotée d’une longue racine capable de pomper les minéraux du sol à une grande profondeur, la chicorée constitue un excellent aliment pour le bétail. Adaptable à divers types de sols et de climats, elle permet de valoriser les pâturages en augmentant la biomasse disponible. De plus, toujours grâce à la longueur de sa racine, elle introduit, au moment de sa décomposition, de la matière organique en profondeur, ce qui a pour effet d’en améliorer la structure et la fertilité. Sections Idées recettes, Choix et conservation, La petite histoire de la chicorée, Jardinage biologique, Écologie et environnement. Recherche et rédaction : PasseportSanté.net |
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