Petite sélection des plus belles images prises lors du pic d'activité de la célèbre pluie d'étoiles filantes des Perséides. Beaucoup de bolides étaient visibles, et cela malgré la présence de la Lune. L'essaim météoritique des Perséides est toujours actif, et d'autres avec lui aussi, moins connus.
Combien avez-vous vu d'étoiles filantes le weekend dernier, lorsque l'essaim météoritique des Perséides atteignait son maximum d'activité ? Une dizaine ? Une centaine ? Certes, la Lune, qui s'était levée avant minuit, gênait, en réduisant la visibilité des météores les plus petits et pâles, mais plusieurs bolides n'ont pas manqué de transfigurer ce rendez-vous céleste annuel. Et ce n'est pas fini ! En effet, les Perséides — dont le radiant se situe donc dans la constellation de Persée — continuent de pleuvoir jusqu'aux environs du 24 août. Plus modérément, il est vrai, car la Terre s'éloigne progressivement de la région la plus dense du courant de poussière laissé par les passages successifs (depuis des millénaires) de la comète 109P/Swift-Tuttle.
Il y a toujours des Perséides à voir Ce n'est pas fini. Qui aime s'allonger dans l'herbe de longs moments, les yeux tournés vers le ciel étoilé, pourra encore surprendre des étoiles filantes par dizaines... Des grains cométaires de l'essaim des Perséides donc, mais d'autres aussi s'en mêlent. Ils sont beaucoup moins connus car moins actifs et fusent d'autres directions que celle de Persée. Par exemple :
les Kappa Cygnides (le radiant est dans le Cygne), actifs jusqu'au 17 août,
les Draconides d'août (radiant dans le Dragon), actifs jusqu'au 19 août,
les Delta Aquarides du nord (radiant dans le Verseau), visibles jusqu'au 27 août,
les Êta Eridanides (radiant dans l'Éridan), jusqu'au 17 septembre...
Bref, la Terre croise beaucoup de ces courants de poussière délaissés par diverses comètes. Les occasions sont nombreuses, toute l'année, de surprendre des étoiles filantes fendant le ciel étoilé. Et plus il est sombre, plus le spectacle est magnifique.
En images : le beau spectacle des Perséides en 2010
Article de Jean-Baptiste Feldmann publié le 16 août 2010 Une fois n'est pas coutume, le maximum d'activité de l'essaim d'étoiles filantes des Perséides s'est produit une semaine sans Lune. Une aubaine pour les astrophotographes qui ont pu capturer les plus brillantes de ces lumières fugitives. Notre actualité du 10 août le laissait entendre : 2010 s'annonçait comme un bon cru pour les Perséides. Ces étoiles filantes dont le radiant se situe dans la constellation de Persée sont les restes poussiéreux des passages réguliers de la comète Swift-Tuttle. La Terre croise ces petites particules chaque été avec un maximum d'intensité la nuit du 12 août. Même si l'essaim des Perséides n'est pas le plus spectaculaire, il a la bonne idée de se produire en pleine période estivale, permettant au grand public d'en profiter. Cet essaim est d'ailleurs l'un des temps forts des Nuits des étoiles qui se déroulent toujours à la même période.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Perséides 2010. Crédit J.-C. Dalouzy
En 2010 l'essaim des Perséides aura été fidèle à lui-même : un taux horaire maximal de cent météores environ. Les premiers résultats de la campagne d'observations ont déjà été publiés par l'International Meteor Organization. Il n'y a rien là d'exceptionnel (certains essaims peuvent parfois produire une telle quantité de météores en quelques minutes...) mais le maximum coïncidait à peu près avec la Nouvelle Lune, ce qui a permis de profiter pleinement du spectacle. Comme à chaque fois, les astrophotographes ont essayé de réaliser des images de ce phénomène astronomique. Paradoxalement, si les étoiles filantes sont observables facilement sans aucun instrument astronomique, leur capture photographique est assez aléatoire. Il est en effet impossible de prévoir dans quelle partie du ciel elles vont devenir visibles. Il faut donc faire des poses longues dans une direction choisie au hasard en espérant que la chance fera le reste !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Perséides 2010. Crédit S. Vetter
Penser au premier plan Pour augmenter les probabilités, certains passionnés mettent en batterie plusieurs appareils photographiques ou utilisent des optiques à très grand champ, type fish-eye. Cette dernière technique a été employée par Jean-Christophe Dalouzy pour photographier cette belle étoile filante sous le ciel de Normandie la nuit du maximum. Quels que soient les moyens photographiques employés, seuls les météores les plus lumineux seront enregistrés : en raison de la rapidité de leur passage, les plus faibles n'impressionnent pas les capteurs photographiques. Pour faire une belle photo, les astrophotographes cherchent en général un premier plan esthétique. Stéphane Vetter réalise ses images au Donon, un sommet du massif des Vosges sur lequel se trouvent les restes d'un temple gallo-romain dédié au dieu du commerce, Mercure. C'est dans ce cadre magique que Stéphane Vetter a photographié un très brillant météore dans la nuit du 12 au 13 août.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Perséides 2010. Crédit S. Guisard
A des milliers de kilomètres de là, au Chili,Stéphane Guisard, connu pour ses superbes images astronomiques, photographiait lui aussi le ciel. Il avait choisi comme premier plan son lieu de travail, le Very Large Telescope dont il est l'un des ingénieurs. Malgré 8.000 clichés réalisés avec un objectif grand champ au cours de 2 nuits passées dehors, il n'a pu saisir qu'un seul météore assez brillant. Une maigre récolte qui s'explique par sa position géographique australe, la constellation de Persée n'étant bien visible que de l'hémisphère nord. Mieux placés, les astronomes amateurs rassemblés à l'Observatoire québécois du Mont Megantic on pu admirer quelques beaux météores. Le photographe Rémi Boucher a réussi à en capturer un certain nombre.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Perséides 2010. Crédit R. Boucher
L'assemblage de plusieurs de ses clichés fournit sur l'image finale la preuve de l'origine commune des météores. Tous semblent bien provenir d'une seule direction, le radiant situé dans la constellation de Persée. Une impression confirmée par une superbe image réalisée en Hongrie et présentée ci-dessous. L'astrophotographe T. Ladanyi a assemblé plusieurs clichés réalisés pendant deux nuits au moment du maximum d'activité de l'essaim. L'emploi d'un objectif fish-eye permet d'admirer les traces de météores sur toute la voûte céleste coupée en deux par la Voie lactée.
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Étoiles filantes : les plus belles images des Perséides 2017 !Par Xavier Demeersman