L’avion de la NASA « Ikhana » a effectué son premier vol dans l’espace aérien. Et demain, y’aura-t-il encore un pilote dans l’avion ?
Air libre. « Ce vol historique est un pas de plus vers la normalisation de l’aviation autonome pour les États-Unis. » Cette déclaration vient de la NASA et date du 12 juin dernier. Pour la première fois, un avion autonome se trouvait dans l’espace aérien public, sans être suivi par un avion de sécurité. Équipé d’un radar (pour éviter les collisions) et d’un dispositif de surveillance qui analyse sa position et la transmet aux autres avions, Ikhana a volé de ses propres ailes sans encombre.
Des vols commerciaux sans pilotes ? Ce premier test ouvre des portes concernant l’avenir de l’aviation, notamment la question qui est sur toutes les lèvres : le futur de l’aviation se fera-t-il sans pilote ? Pour l’instant, ces engins autonomes pourraient être utilisés dans la lutte contre les incendies ou le transport de marchandises. Mais afin de réduire « l’erreur humaine », certaines compagnies réfléchissent à supprimer les pilotes. Surtout qu’avec le pilotage automatique, ils ne commandent l’avion que sur une durée limitée du vol.
This is your captain speaking. Boeing a déjà annoncé son intention de développer des avions de ligne sans pilote, grâce à une intelligence artificielle qui prendra des décisions à sa place. Mais avant de voir ses engins voler tout seul, d’importants travaux de reconstruction des infrastructures sont indispensables.
L’année dernière, une étude de la banque suisse UBS chiffrait à 35 milliards de dollars par an les économies que réaliseraient les compagnies en se passant de pilotes. De quoi faire réfléchir. En cabine, les passagers restent quant à eux dubitatifs : seuls 17% des sondés disent vouloir monter dans un avion sans personne dans le cockpit.