Les Chroniques du Jour : ça s'est passé un 12 JanvierÉvénements12 janvier 1822 : La Grèce se proclame indépendanteFaisant suite à l'appel à la rébellion de l'archevêque de Patras, en mars 1821, des Grecs se réunissent en congrès à Épidaure, dans le Péloponnèse. Après deux semaines de délibérations, le 12 janvier 1822, ils proclament unilatéralement leur indépendance et appellent les nations chrétiennes à leur secours. C'est le début d'une longue
guerre d'indépendance contre
les Turcs. Elle durera jusqu'en 1829 et sera marquée par de mémorables atrocités (massacres de Chio).
12 janvier 1870 : Funérailles tumultueuses de Victor NoirLe 12 janvier 1870, les funérailles d'
Yvan Salmon, dit
Victor Noir, sont suivies par 100.000 personnes...
Suite de l'article12 janvier 1904 : Les Hereros se révoltent... et meurentLe 12 janvier 1904 débute la révolte des
Hereros contre les colons allemands qui occupent leur territoire, le Sud-Ouest africain (aujourd'hui la Namibie). Les Allemands réagissent avec une brutalité extrême et exterminent la presque totalité du
peuple herero...Suite de l'article12 janvier 1922 : Démission d'Aristide BriandLe 12 janvier 1922, le Président du conseil
Aristide Briand constate l'hostilité quasi générale de ses ministres et du président Millerand à sa politique de réconciliation avec l'Allemagne. Il démissionne sans attendre d'être renversé par une motion de censure de la Chambre des députés. Il est remplacé par l'ancien président Raymond Poincaré.
12 janvier 1956 : Poujade sème la paniqueLe 12 janvier 1956, aux cris de
« Sortez les sortants », 52 députés font leur entrée à l'Assemblée nationale, à Paris... Deux ans plus tard, la
Ve République « sortira » tout le monde ! Artisans ou commerçants originaires des petites villes et du monde rural, les nouveaux députés se réfèrent à un chef de file charismatique,
Pierre Poujade. Il les a lancés à l'assaut de l'Assemblée en négligeant, lui-même, de se faire élire député…
Suite de l'article12 janvier 2010 : Haïti frappée par un séismeHaïti est frappée dans la nuit du 12 janvier 2010 par un séisme de force 7,3 sur l'échelle de Richter. Bilan effroyable : 250.000 morts, 300.000 blessés, 1,2 million de sans-abris...
La destruction quasi-totale de Port-au-Prince attire l'attention sur ce pays de dix millions d'habitants déjà affecté par la déforestation, le sida, l'analphabétisme, la misère et la corruption, dépourvu de structures étatiques et dont la bourgeoisie ignore ce que signifient l'
«intérêt national» et le
«bien public».
Un an plus tard, on constate avec effarement que les onze milliards de dollars d'aide promis par la communauté internationale (un record) se sont pour l'essentiel volatilisés ou perdus dans les poches de quelques hiérarques. Victime qui plus est du choléra introduit par des
«Casques bleus» népalas, la population continue de s'en remettre à la bienveillance des humanitaires occidentaux et des organisations caritatives (ONG), qui ont fait de Haïti leur principal domaine d'intervention.
C'est sa fête : TatianaLa sainte du jour est une
martyre romaine du IIIe siècle, devenue très populaire dans les pays slaves.
NaissanceJoseph Joffre12 janvier 1852 à Rivesaltes - 3 janvier 1931 à ParisIl n'est pas une ville de France qui n'ait donné son nom à une artère ou une place. Nommé chef d'état-major général de l'armée française en 1911 de préférence au général Édouard de Castelnau, plus prestigieux mais catholique et aristocrate, il élabore avec le colonel Grandmaison le
plan XVII qui prévoit une offensive à outrance en cas d'attaque allemande...
Voir : La face cachée du «sauveur de la Marne»DécèsSuger1081 à Saint-Omer - 12 janvier 1151 à Saint-DenisNé dans une famille de paysans aisés mais non libres,
Suger (on prononce au choix
sugèr ou
sugé) s'est hissé par ses seuls talents jusqu'au sommet de l'Église et de l'État.
Il est considéré à juste titre comme le premier grand ministre qu'ait eu la France. Bel exemple d'ascension sociale en ces temps réputés
« arriérés » !...Éduqué dans la prestigieuse abbaye de Saint-Denis,
Suger y côtoie l'héritier du trône, le futur Louis VI le Gros. Il devient plus tard son conseiller ainsi que celui de son fils Louis VII le Jeune...
Voir : Un fils de paysans au sommet de l'ÉtatMaximilien de Habsbourg22 mars 1459 à Wiener-Neustadt (Autriche) - 12 janvier 1519 à Wels (Autriche)À l'initiative de son père, Frédéric III, archiduc d'Autriche et titulaire du
Saint Empire romain germanique, Maximilien de Habsbourg obtient en 1477 la main de Marie de Bourgogne. La mariée est la fille unique et l'héritière du duc
Charles le Téméraire, mort la même année. Elle apporte en dot à
Maximilien les Pays-Bas et la Franche-Comté. Ce n'est qu'un début.
Devenu à son tour empereur en 1493,
Maximilien 1er marie trois ans plus tard son fils Philippe le Beau à Jeanne, fille des Rois Catholiques d'Espagne.
Enfin, en 1515, il arrange le mariage de ses petits-enfants avec les héritiers de Ladislas II Jagellon, souverain de Hongrie et de Bohème. Ces royaumes tomberont dans l'escarcelle des Habsbourg en 1526.
Maximilien ne réussit cependant pas à épouser en secondes noces l'héritière de la Bretagne,
la duchesse Anne, et doit reconnaître l'indépendance des cantons suisses par le traité de Bâle de 1499. Faute d'épouser Anne de Bretagne, il se rabat sur Blanche Sforza, nièce de Ludovic le More, duc de Milan. Ce mariage va conduire son petit-fils et héritier
Charles Quint dans des guerres sans fin contre un autre prétendant au duché de Milan, le roi de France François 1er.
Habile politique, mais aussi érudit et protecteur des artistes comme le peintre Dürer,
Maximilien a une personnalité romanesque qui lui vaut d'être surnommé le
«dernier chevalier». Grâce à ses habiles mariages, son petit-fils Charles Quint recueille un
héritage immense et prestigieux. Sa dynastie va rayonner sur l'Europe jusqu'en 1919.
Voir : Le destin romanesque des HabsbourgPierre Fermat17 août 1601 à Beaumont-de-Lomagne - 12 janvier 1665 à CastresPierre Fermat est
le plus illustre des Toulousains. Anobli par le roi à 30 ans, il joint dès lors la particule
de à son nom.
En marge de sa carrière dans la magistrature municipale, il va donner toute sa mesure dans les mathématiques en étudiant la théorie des nombres et la géométrie (problèmes de tangentes).
C'est ainsi qu'il formule le célèbre
« théorème » selon lequel
xn +yn =zn n'a pas de solution entière (sauf zéro) pour n>2. En d'autres termes, il est selon lui impossible de construire un cube d'arêtes de longueur entière dont le volume soit égal à la somme des volumes de deux autres cubes d'arêtes de longueur entière. Cette conjecture ne deviendra un théorème pour de bon qu'en... 1993 après qu'elle aura été démontrée par le Britannique Andrew Wiles.
Pierre (de) Fermat a souffert jusqu'à sa mort des médisances de son rival,
René Descartes et sa notoriété en a été durablement ternie.
Antonin Carême8 juin 1784 à Paris - 12 janvier 1833 à ParisAntonin Carême participe à l'éclosion de la haute gastronomie française au moment où la Révolution pousse à l'exil les aristocrates et force leurs cuisiniers à ouvrir des restaurants en ville.
Leur savoir-faire, jusqu'alors caché dans les hôtels particuliers de l'aristocratie, se diffuse et se copie. Carême en fait la synthèse en étant le premier à élever l'art culinaire au rang d'une science et à l'imprimer. Le
maestro invente le vol au vent, des sauces légères, édicte des règles de cuisine avec geste approprié et temps de cuisson idéal, jette enfin les bases de la gastronomie moderne...
Voir : Roi des cuisiniers, cuisinier des RoisSource : https://www.herodote.net