Les aires marines protégées sont vraiment bénéfiques aux dauphins[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Au sein du Banks Peninsula Marine Mammal Sanctuary, le taux de survie des dauphins d’Hector a augmenté de 5,4 %Un groupe d’écologistes de Nouvelle-Zélande et d’Australie vient de prouver scientifiquement que les zones marines protégées sont réellement efficaces pour la préservation de la biodiversité.A priori, rien de surprenant à cela. Pourtant, il n’existait à ce
jour que très peu de preuves empiriques quant à l’efficacité de ces
réserves naturelles dans la préservation des mammifères marins. Des
recherches effectuées au large des côtes néozélandaises ont permis de
constater que le
Banks Peninsula Marine Mammal Sanctuary avait améliorer de façon notable la survie des
dauphins d’Hector, ou
dauphins à front blanc, une espèce menacée dont la population a considérablement diminué ces 30 dernières années.
Pendant 21 ans, des chercheurs ont étudié les dauphins de cette aire
marine grande de 1 170 kilomètres carrés et désignée zone protégée en
1988 afin d’empêcher que les cétacés ne soient tués par les filets de
pêches. Les scientifiques ont réalisé des études de photo-identification
régulières permettant de collecter 462 photos de dauphins.
« Nous
pouvons identifier chaque animal grâce à leurs cicatrices, qui vont de
la petite entaille sur la nageoire dorsale à de grandes marques dues aux
attaques de requins », explique le Dr Liz Slooten sur le site de l’Université d’Otago (
Nouvelle-Zélande).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les résultats montrent que depuis la création de cette zone, le taux de
survie des
dauphins d’Hector a augmenté de 5,4 %. Et au docteur Slooten
de conclure :
« Cette étude fournit la première preuve empirique que
les aires marines protégées sont efficaces pour protéger les mammifères
marins menacés. » L’étude souligne ainsi l’importance d’une
surveillance écologique sur le long-terme – plusieurs années de
recherches étant nécessaires pour aboutir à de tels résultats – et la
mise en place de vastes aires de protection.
« Les aires marines fonctionnent, mais elles doivent être suffisamment grandes pour être efficaces »,
insiste Mme. Slooten. Toutefois, si la survie des dauphins s’est ici
améliorée de façon signifiante, averti la scientifique, elle n’est pas
suffisante pour empêcher tout déclin futur de la population. Voilà des
résultats qui devraient encourager à la création de nouvelles zones de
protection, efficaces, mais pour le moment insuffisantes au regard du
nombre d’espèces encore menacées.
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