Messages : 51917 Date d'inscription : 23/09/2010 Age : 72 Localisation : Mont de Marsan - 40000 - France
Sujet: Cent ans plus tard : L'épave du Titanic Dim 15 Avr - 18:09
Cent ans plus tard : L'épave du Titanic
L'épave du Titanic redécouverte
Depuis sa découverte en 1985, près de 40 explorations de l'épave du Titanic ont été menées. La dernière, en 2010, a permis une reconstitution de l'ensemble du bateau échoué à partir de milliers de photographies publiées dans le numéro d'Avril du National Géographic. Retour sur cette redécouverte progressive du bateau, cent ans après.
Un navire brisé
Voici l'une des premières, si ce n'est la toute première, image de l'épave du Titanic depuis son naufrage dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Il s'agit de l'une des chaudières du navire. Elle date du 1er septembre 1985. Après des décennies de recherches infructueuses, le Titanic est alors retrouvé par l'équipe du professeur Robert Duane Ballard de la Woods Hole institution.
La proue du Titanic
Photographie de la proue du Titanic sur laquelle on peut voir clairement les cabestans (treuils nécessaires à la manoeuvre du bateau) et les chaînes qui supportaient son ancre. L'expédition de 1985 fut financée par la marine américaine dans des conditions relativement opaques. Ballard aurait en effet été chargé de retrouver deux sous-marins nucléaires en même temps que le Titanic.
La vigie du Titanic
Le "nid de corbeau" du Titanic, autrement dit sa vigie, située à l'origine en haut d'un mât, apparait à droite de cette image de la Woods Hole Oceanographic Institution de 1985. C'est de cet endroit que l'iceberg a été repéré, quelques minutes seulement avant la collision.
Une partie du pont
Vue d'une partie du pont du Titanic avec sa ballustrade tordue, en bas à gauche. On peut aussi aperçevoir deux bittes servant à l'amarrage du bateau. Le tout sous l'oeil d'un poisson de près d'un mètre (en haut à droite). L'institut français de l'Ifremer était associé à la première expédition avec un navire bâtisé "Le Suroît". Ce seraient d'ailleurs les équipes de l'océanographe Jean-Louis Michel qui auraient, les premières, repérées le Titanic.
Plusieurs autres expéditions
Entre 1985 et 1987, la Woods Hole Oceanographic Institution et son président, Robert Ballard, vont mener plusieurs expéditions, ramenant à chaque fois plus d'informations techniques sur le naufrage et des photographies de meilleure qualité. Ici, un cliché pris à l'aide d'un robot télécommandé nommé Jr Jason.
Un "bossoir" du titanic
Photographie de l'un des "bossoirs" supportant les canots de sauvetage du Titanic et permettant de les manoeuvrer et de les mettre à l'eau.Le Titanic ne comptait qu'une vingtaine de ces embarcations. Remplies parfois à leur moitié seulement, elles ne permettront de sauver que 700 passagers sur 2200.
Remonter ou pas les objets ?
Une lampe de laiton, assez bien conservée, le long du mât de misaine (situé à l'avant) du Titanic. pendant les premières années, la question de savoir s'il faut remonter des objets de l'épave va faire débat.
Deux "cabestans"
Deux "cabestans", servant à monter et descendre l'ancre du Titanic, photographiés sur le pont de l'épave en 1986. Très vite, la Woods Hole Oceanographic Institution va céder son leadership sur le navire à la RMS Titanic Inc. de l'Américain George Tulloch. La société sera juridiquement reconnue comme propriétaire des droits de l'épave.
DSV Alvin
Le submersible DSV Alvin, équipé de puissants projecteurs, éclaire l'une des cloisons situées sur le "franc-bord", la partie située entre la ligne de flottaison et le pont du navire.
Une hélice du Titanic
Le Titanic était équipé de 29 énormes chaudières disposées dans 6 compartiments, de ventilateurs et évacuateurs de vapeur gigantesques, de machines et d'une turbine géante encore jamais vues sur un paquebot et enfin de 3 hélices de près de 100 tonnes au total.
1987 : un tournant
A partir de 1987, on décide lors des expéditions menées par la RMS Titanic Inc. de remonter les objets situés dans le "champs de débris" du Titanic. 5 500 objets et autres morceaux du paquebot ont depuis été récupérés sur l'épave. La maison Guernsey's les met aux enchères pour les 100 ans du naufrage.
Le "Nautile"
Lors de l'expédition menée en 1987 par la RMS Titanic Inc., l'Ifremer va de nouveau collaborer. Elle va notamment envoyer son célèbre "Nautile", un sous-marin de poche qui sera ensuite utilisé lors du naufrage du Prestige en 2002 et lors des recherches de l'A447 d'Air France accidenté en 2009.
La vaisselle du Titanic
Une photographie d'une partie de la vaisselle du Titanic, retrouvée lors des expéditions à partir de 1987. Le Titanic disposait de cuisines gigantesque avec deux énormes fourneaux et 19 fours. Son service de vaisselle était composé de plus de 10 000 pièces.
Un banc du Titanic
Les restes d'un banc du Titanic. Sur le célèbre "pont promenade", les voyageurs disposaient de ce type de bancs et de chaises longues. Le lieu idéal à l'époque pour profiter de la croisière.
Le télégraphe du Titanic
Ce télégraphe, qui permettait aux membres de l'équipage de communiquer entre eux, a été remonté du fond de l'océan. Il fait partie des milliers d'objets hautement symboliques, mis en vente par la maison Guernsey's.
La "Big Piece" du Titanic
A partir de 1996, la RMS Titanic Inc. va tenter de remonter à la surface la "Big Piece", un morceau important de la coque du navire qui s'est probablement détaché lors du naufrage. L'opération ne réussira qu'en 1998 (photo).
Le cinéma s'empare de l'épave
A partir des années 1990, les équipements s'améliorent encore et permettent au cinéma de s'emparer de l'épave. En 1991, des équipes russes et canadiennes filment l'épave en IMax. En 1995 et lors de plusieurs expéditions au début des années 2000, le réalisateur James Cameron va utiliser le sous-marin de poche "Mir".
L'expédition de 2010
En 2010, soit 6 ans après la précédente, une expédition d'un nouveau genre est lancée par la RMS Titanic Inc.Il s'agira de la plus grande jamais réalisée. L'objectif : évaluer l'état de l'épave et réaliser un plan en 3D du site du naufrage grâce à des milliers d'images. Ici, la partie avant du navire, qui s'est cassé en deux lors du naufrage.
Un assemblage de 1500 photos
Le RMS Titanic s'est associé à la Wood Hole Oceanographic Institution et à de nombreux autres organismes et experts pour l'expédition de 2010. Ici, les premières reconstitutions complètes de l'épave. L'image du haut a nécessité l'assemblage de 1500 images de haute résolution. L'ensemble des résultats de l'expédition a été présenté par le National Géographic.
Une exposition en hommage au Titanic
Le National Geographic, prestigieuse institution américaine, expose toute sa recherche sur le navire, ainsi que des images de James Cameron, à l'occasion du centenaire de la tragédie.
En savoir plus
Le numéro d'avril du National géographic
Une quarantaine d'expéditions
Robert Ballard et la Woods Hole institution à la fin des années 1980, la RMS Titanic Inc. depuis 1993, mais aussi le réalisateur James Cameron en 1995, 2001 et 2005... Près de 40 expéditions ont été menées à ce jour sur l'épave du Titanic. Pour les 100 ans du naufrage, la connaissance de l'épave et les images du site où elle se trouve ont atteint des niveaux de détail encore inimaginables lors de sa découverte, le 1er septembre 1985. Dans son édition d'avril, le magazine National Géographic présente les résultats de l'expédition de 2010 permettant d'avoir une vision globale de l'épave et de ses différents débris disposés par près de 4000 m de fonds.
Une meilleure analyse du naufrage
Très médiatisées, les dernières expéditions de James Cameron et de la RMS Titanic In., décortiquées dans le dernier numéro du National Géographic, ont passionné et surtout sensibilisé le public sur l'importance de la conservation du bateau.
Elles ont aussi livré des détails historiques majeurs dans la compréhension du naufrage. On sait aujourd'hui que le Titanic s'est brisé en deux parties lors du naufrage. L'avant et l'arrière du bateau se situeraient aujourd'hui à plus d'1 kilomètre de distance, par 3800 m de fonds. Plusieurs débris de plus ou moins grande taille ont été éparpillés dans un rayon de 4 km.
La proue du Titanic a heurté le sol en piquant du nez, ce qui a provoqué une torsion de la partie avant du navire. Aujourd'hui, sa coque est en grande partie enterrée dans la vase, ce qui rend invisible les dégâts causés par l'iceberg. Le Titanic conserve donc encore d'importants secrets.