Les éléphants d’Afrique, ces survivants de l’impossible ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les associations de protection de l’environnement s’inquiètent de la recrudescence du braconnage, qui frappe sévèrement les éléphants d’Afrique. L’amenuisement des ressources en eau et la chaleur accablantes ne semblent pas avoir d’impact sur les pachydermes du continent noir…Espèce mondialement connue, incontournable du
« patrimoine animalier international » au même titre, par exemples, que les lions ou les tigres, lesquels ont eux aussi vu leurs populations diminuer ces dernières décennies, les
éléphants d’Afrique n’en sont pas moins menacés. Leur ivoire suscite en effet les
convoitises de braconniers de mieux en mieux organisés et pour qui l’érosion de la
biodiversité n’a aucune importance.
Généralement armés de fusils d’assaut, ces derniers (militaires ou anciens militaires pour certains) n’hésitent pas à s’attaquer à des troupeaux entiers et à abattre aussi bien des mâles que des femelles et des éléphanteaux. Mais si les effectifs de
pachydermes baissent, la faute aussi à la dégradation de leur
environnement, ils sont encore capables de prouesses physiques.
Des chercheurs du groupe
Save the Elephants, de l’Université de la Colombie-Britannique (Canada) et de l’Université d’Oxford (Grande-Bretagne) ont pu le constater après avoir installé des
colliers GPS sur neuf individus et observé leurs déplacements par
satellite. Chaque année, les pachydermes entreprennent une migration impressionnante sur une superficie de trente-deux mille kilomètres carrés – plus d’un tiers de la taille du Portugal ! – à la recherche d’eau et de nourriture.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les troubles politiques pourraient favoriser le braconnageCelles-ci manquent cruellement et le
réchauffement climatique n’arrangera rien, mais malgré cette existence rendue très éprouvante par les circonstances, dans des régions extrêmement arides, les éléphants survivent. Leur aire de répartition s’étend jusqu’à
Gourma, une province du
Burkina-Faso qui abrite une réserve d’éléphants révélatrice des difficultés pour les pouvoirs publics à concilier
protection de l’environnement et respect des besoins des communautés locales.
De nombreux spécimens sont aussi établis ou passent par le Mali, actuellement en proie à une situation politique très instable, pour ne pas dire intenable, avec la progression par le Nord d’islamistes radicaux et dirigé par un gouvernement intérimaire qui ne parvient pas à rétablir le calme. Le chaos qui règne dans le pays
favorise le braconnage, d’autant que le lucratif commerce de l’ivoire pourrait constituer une manne financière précieuse pour des populations souvent très pauvres.
Fondateur de
Save The Elephants et membre de l’Université d’Oxford cité par
ENN.com, Iain Douglas-Hamilton ne dit pas autre chose :
« Nous craignons maintenant que les éléphants soient victimes des troubles civils dans le nord du Mali à cause de l’insurrection qui s’y déroule actuellement. » En d’autres termes, c’est aujourd’hui l’Homme qui constitue la plus sérieuse menace pour les pachydermes. Face à lui, repousser ses limites n’est malheureusement d’aucune utilité.
Dans ces conditions, il est indispensable de coordonner les efforts de préservation et de renforcer l’arsenal répressif. Sans quoi les braconniers continueront à se sentir
invulnérables…Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]