L'hydre "Hydra viridis" est très répandue dans les régions tempérées de l'hémisphère nord.
Le ballet aquatique d’une hydre d’eau douce peut surprendre par sa grâce, au point peut-être de nous faire oublier que cet animal détient un véritable arsenal de microharpons. La preuve en vidéo.
Les hydres et lesFungia sont tous deux des cnidaires, au même titre que les méduses. Deux vidéos soumises durant l'édition 2011 du concours Nikon Small World nous présentent la grâce et les belles couleurs que peuvent afficher ces animaux vivant aussi bien en eau douce qu'en eau salée.
La première séquence nous présente un ballet aquatique exécuté par une Hydra veridislourdement équipée de harpons. La seconde souligne les étonnants mouvements de bouche (ils ont été accélérés) que peut réaliser un scléractiniaire du genre Fungia.
L’hydre d’eau douce Hydra viridis effectue une danse gracieuse sous l’objectif de la caméra. Elle abrite pourtant un arsenal de guerre composé de cnidocytes. Ces cellules sont visibles après 30 secondes (grossissement 40 à 600 fois).
Le ballet aquatique d’une hydre
Les cnidaires ne vivent pas tous dans des eaux salées, à l’image de l’hydre Hydra veridisque l’on peut trouver dans des cours d’eau. Ces animaux sont dits diploblastiques car ils ne possèdent que deux feuillets, ou tissus, à l’état embryonnaire : l’endoderme (à l’intérieur) et l’ectoderme (à l’extérieur). Par comparaison, les vertébrés, mollusques et arthroppodes (entre autres) possèdent en plus un mésoderme, et sont donc triploblastique.
L’ectoderme des Hydra veridis affiche une belle couleur verte dans cette vidéo de Charles Krebs. Elle est due à la présence d’algues symbiotiques, nommées chlorelles, qui fournissent des sucres à l’animal en échange de CO2. Le tissu renferme également une autre curiosité : des cnidocytes. Ces cellules abritent des microharpons vénéneux nommés nématocystes. Les hydres d’eau douce sont donc gracieuses en apparence, surtout lorsqu’elles effectuent leur ballet, mais elles cachent un véritable arsenal de guerre.
Accélérés 100 fois, les mouvements de la bouche de ce scléractiniaire du genre Fungia sont de toute beauté, ainsi que ses couleurs (grossissement 5 fois).
Les grimaces d’un corail solitaire
Certains coraux scléractiniaires vivent uniquement en colonie tandis que d’autres, à l’image des Fungia peuplant les récifs de l’Indo-Pacifique, préfèrent la solitude. Ces animaux peuvent atteindre une longueur de 30 cm et se distinguent souvent par les belles couleurs qu’ils peuvent afficher. Il suffit pour s’en convaincre de regarder cette vidéo enregistrée par James Nicholson de la Coral Collaborative Research Facility (NCCOS NOAA CCEHBR).
Les mouvements visibles sont ceux de la bouche d’un Fungia. Ils ont été accélérés 100 fois, ce qui signifie que le film initial dure en réalité 20 minutes. Les scléractiniaires se distinguent par le fait qu’ils sécrètent un squelette calcaire en faisant précipiter des cristaux de carbonate de calcium (aragonite) sur une trame protéique.
Nikon organise chaque année l’International Small World Competition. Ce concours vise à récompenser les plus belles photographies ou vidéographies réalisées au travers d’un microscope. Lancé en 1974, il est ouvert aux professionnels de toutes les disciplines et aux amateurs.
Les documents soumis sont tenus d’avoir un intérêt pour la science ou l’industrie. Ils doivent par ailleurs présenter tous les éléments techniques requis pour l’obtention d’une belle photo ou vidéo (structure de l’image, composition, couleurs, etc.). Dernière condition sine qua none : le public doit être émerveillé.
Plus d’informations et tous les lauréats du concours sur le site : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Deux cnidaires se dévoilent devant la caméra (vidéo) Par Quentin Mauguit