le.cricket Admin
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| Sujet: Une expédition part à la recherche du cœlacanthe, un véritable fossile vivant Lun 8 Avr - 22:14 | |
| Une expédition part à la recherche du cœlacanthe, un véritable fossile vivant
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Une expédition naturaliste menée dans l’océan Indien part à la recherche du cœlacanthe, un poisson vieux de 365 millions d’années. En effet, ce poisson pourrait apporter des réponses concernant le passage des poissons aux premiers vertébrés à avoir quitté les eaux. Le cœlacanthe est un poisson vieux de 365 millions d’années qui est une véritable curiosité en raison de son anatomie partiellement ossifiée, de ses ébauches de membres, de son embryon de poumon et de sa boîte crânienne articulée. Ces différentes caractéristiques sont de véritables témoins du passage du stade de poisson à celui de vertébré terrestre à quatre pattes, ce qui intéresse tout particulièrement les paléontologues. En effet, le cœlacanthe prend également les noms de "fossile vivant", "dinosaure de la mer" ou encore "Taxon Lazare" ( "espèce ressuscitée"). On le croyait disparu depuis 70 millions d'années, réduit à l'état de fossile mais, en 1938, un pêcheur sud-africain remonta dans ses filets un spécimen qui mesurait 1,30 m pour 60 kg. "C'est comme si on avait découvert un dinosaure vivant. Le cœlacanthe est considéré comme la plus grande découverte zoologique du XXe siècle", estime le Muséum national d'histoire naturelle (MNHM).Gombessa, une expédition pour percer les secrets du cœlacantheC’est pour étudier de plus près le mystérieux animal qu’une mission scientifique débute dans l’océan Indien. Baptisée "Gombessa" (nom local du cœlacanthe), l'expédition va s'installer jusqu'au 15 mai dans l’océan Indien, sur le rivage du parc naturel iSimangaliso, à la frontière du Mozambique. Comme l’explique à l'AFP Gaël Clément, paléontologue au MNHM et responsable scientifique "on ne connaît quasiment rien de la vie du cœlacanthe, de son éthologie, alors que son anatomie a été passée au crible, que plusieurs spécimens ont été disséqués, passés au scanner, à l'IRM". Il poursuit : "On ignore sa longévité, l'état de sa population existante, ses déplacements, le rythme de sa reproduction et son temps de gestation. On ignore pour quelle raison il meurt en cas de capture, même replongé dans un écosystème proche du sien". De plus, "il y a un autre mystère. Très peu de juvéniles ou bébés cœlacanthe ont été vus par des plongeurs. Existerait-il une nursery des cœlacanthes, quelque part dans les grands fonds ?". C’est donc pour chercher à répondre à ces très nombreuses questions que ce projet scientifique a vu le jour.45 jours à 120 mètres de profondeurConcrètement, pendant 45 jours une trentaine de plongées seront réalisées à 120 mètres, notamment par le plongeur et biologiste marin Laurent Ballesta habitué aux missions naturalistes en eaux profondes. "C'est la profondeur minimum où le contact entre l'animal et le plongeur est possible", explique-t-il. "Chargés de 85 kg de matériel, nous mettons 4 min à descendre. Nous restons une trentaine de minutes au fond en quête de l'animal, mais il nous faut cinq heures, de palier de décompression en palier de décompression, pour rejoindre la surface".Les plongeurs auront des objectif précis, notamment recueillir du mucus sur les écailles de l'animal avec une espèce de coton-tige (pour analyser son ADN et établir son génome), filmer ses déplacements avec quatre caméras montées sur un grand compas articulé (pour étudier le mouvement de ses nageoires) et poser sur le poisson des balises afin de le suivre de jour comme de nuit (c'est un animal nocturne). Or, comme le précise Laurent Ballesta, "rien de tout cela n'a été fait auparavant".Pour en savoir plus rendez-vous sur le site : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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