Google : un pas de plus vers le Super WiFi Au
mois de janvier Google avait demandé l'accord de la Federal
Communications Commission pour la mise place d'un répertoire des plages
de radio-fréquences inutilisées. Ces dernières regroupent les fréquences
télévisées abandonnées ainsi que celles dont les droits d'utilisation
n'ont pas été acquis. Richard Whitt, conseiller de
Google, expliquait
alors :
« nous continuons de penser que ces spectres peuvent
révolutionner l'Internet haut-débit sans fil. Nous estimons qu'il est
important d'aller de l'avant en offrant notre assistance pour faire de
cette vision une réalité » Neuf mois plus tard, l'autorité avait validé l'ouverture des zones
blanches afin de favoriser le déploiement de l'Internet au sein du pays.
De cette initiative il devrait en découler le
Super WiFi. Dans
la mesure où le signal sera affecté sur des fréquences plus basses, sa
portée en sera décuplée sur plusieurs kilomètres. En effet alors que la
connexion WiFi utilise généralement les fréquences entre 2,4GHz et 5GHz,
cette fois les données pourront transiter entre 50MHz et 700MHz.
Larry Alder, responsable des opérations commerciales chez Google
explique que la FCC a nommé neuf sociétés dont Google pour administrer
la base de données de ces zones blanches. Aux côtés de la firme de
Mountain View nous retrouvons Comsearch, Frequency Finder, KB
Enterprises & LS Telcom, Key Bridge, Neustar, Spectrum Bridge,
Telcordia Technologies et WSdb.
Face à ce projet, plusieurs objections ont cependant été émises. D'une
part, la police et les pompiers avaient souhaité que ces fréquences
libérées puissent être utilisées pour les services d'urgence. D'autres
part, certains craignaient que ces connexions perturbent les signaux
télévisés. Enfin, les opérateurs AT&T et Verizon ne souhaitaient pas
voir ces fréquences distribuées aux plus petits opérateurs. Google est
également pointé du doigt par Key Bridge qui estime qu'il s'agit pour la
multinationale d'un avantage déloyal face à la concurrence. Google
pourrait en effet repérer en premier les fabricants de terminaux
compatibles sur ces nouvelles zones et signer des accords exclusifs afin
d'augmenter les ventes de ses smartphones Android et appareils tournant
sous Chrome OS. Aussi en tant qu'administrateur, Google serait en
mesure de collecter des informations relatives aux modèles ou aux
numéros de séries des équipements concurrents.
Si la FCC reconnait l'existence de cette faille elle ajoute que les huit
autres administrateurs auront accès à ces mêmes données et pourraient
très choisir de les revendre illégalement à des tiers. L'autorité exige
donc que les bases de données ne soient pas utilisées à des fins
commerciales par chacun des participants.
Plusieurs expérimentations de ces bandes ont été effectuées. En Europe,
la Commission Européenne a lancé un projet similaire visant à couvrir
davantage les zones reculées en exploitant les fréquences de la
télévision hertzienne.
source : Clubic.com