En bref : moins de gaz de schiste pour la France que prévu ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Répartition mondiale des grands bassins de gaz de schiste. La France disposerait de 3.880 milliards de m3 de réserves.Les Américains ont fait le pari du gaz de schiste. En France le débat est houleux, et voilà de quoi remettre de l’huile sur le feu. Dans son nouveau rapport l’EIA revoit à la baisse de volume de gaz de schiste emprisonné dans nos sous-sols, qui contiendraient 24 % moins de gaz que ce qui était envisagé jusqu’alors. La quantité de
gaz de schiste dans les sous-sols français est revue à la baisse. En 2011, l’
U.S. Energy Information Administration (EIA) estimait que la
France détenait 5.100 milliards de m
3 de ce gaz. Mais voilà que deux ans plus tard, dans son
nouveau rapport l’
EIA suggère qu’il n’y aurait finalement que 3.880 milliards de m
3. Leur nouvelle étude, basée sur des calculs de
modèles numériques, voit donc une diminution d’environ 24 % des réserves du
gaz naturel qui fait tant parler de lui.
Le volume estimé serait moindre qu’imaginé en
France, mais globalement les réserves mondiales sont rehaussées. En 2011, le volume mondial total de gaz de schiste était évalué à 187.000 milliards de m
3, et le voilà qui grimpe à 206.000 milliards de m
3 cette année. Il faut bien garder à l’esprit que ces chiffres ne sont que des estimations seulement basées, suivant les pays, sur les résultats de
simulations numériques.
L’EIA estimait il y a deux ans que la Pologne était un pays
riche en gaz de schiste, avec un volume de 5.300 milliards de m
3 sous son sol. Après forages, le volume est réévalué à la baisse et ne compte plus que 4.200 milliards de m
3 aujourd’hui.
Le gaz de schiste représente-t-il alors réellement un enjeu en France ? Pour avoir une estimation précise du volume de gaz contenu, il n’y a pas d’autre choix que de forer des
puits d’exploration. En attendant, 3.880 milliards de m
3 de gaz de schiste correspondrait à 80 ans de consommation à l’échelle nationale. Ce qui, d’après
Jean-Louis Schilansky, président de l’Union française des industries pétrolières, est loin d’être négligeable. Mais après tout, peut-être que d’ici l’an prochain,
l’EIA réévaluera encore à la baisse le volume de notre gaz...
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