Réchauffement : il pleut moins que prévu sur les continents ![Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'ouragan Sandy a causé d'incommensurables dégâts aux Bahamas, à Cuba, en Haïti, aux États-Unis et en Jamaïque. Il est souvent mis en avant l'idée que le réchauffement climatique provoquera une augmentation des événements extrêmes. Bien qu'on ne sache pas aujourd'hui à quel point
ils augmenteront, la distribution géographique des événements évoluant au cours du temps est certaine, notamment à cause des émissions d'aérosols.
En réponse au réchauffement climatique, on s’attend à ce que les précipitations et les événements météorologiques extrêmes, tels que l’ouragan Sandy, augmentent. Il semblerait pourtant que ce soit bien l’inverse qui se produise : ces 70 dernières années, le taux de précipitations terrestres global a diminué ! Étrange ? Pas tellement si l'on considère d’autres acteurs du dérèglement climatique que la température.
L'impact de l’Homme sur le
climat est un éternel débat. Contribue-t-il à l’augmentation des
événements extrêmes tels que l’
ouragan Sandy ou la
canicule de 2003 en France ? Difficile de répondre, le système climatique est une machine complexe. D'autant plus qu'aujourd'hui on apprend que sur
ces 70 dernières années, le taux de précipitations sur les continents aurait diminué alors qu’on s’attendait à ce qu’il augmente.
Dans une étude récente, parue dans le
Geophysical Research Letters, une équipe australienne a analysé les données mensuelles de précipitation globale sur la période 1940-2009. Sur ces 70 années, la tendance globale est presque nulle. En d’autres termes, le
taux de précipitations moyen de la Terre, océans et surfaces continentales compris, est quasi constant depuis 70 ans.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La répartition des précipitations dans le monde est très hétérogène. Les pays situés sur la ligne équatoriale sont soumis à d'important régimes de précipitations, tant mensuellement (en bleu marine), que saisonnièrement (en bleu turquoise). Les régions désertiques comme le Sahara sont soumises à un faible régime de pluie (en beige).La pollution atmosphérique est en causeToutefois, en analysant le taux de précipitations mensuel sur les surfaces continentales, les chercheurs ont relevé un changement dans le système pluvial. En moyenne, il y aurait une diminution spatiotemporelle des précipitations globales terrestres. Sur
ces 70 ans, la fréquence et la répartition géographique des chutes de
pluie ont été modifiées.
La distribution des pluies sur les continents a évolué. Il semblerait que les
régions sèches s’humidifient tandis que les régions humides s’assèchent. Les études antérieures montraient une augmentation des précipitations en Amérique du Nord, Europe et Australie. Les chercheurs australiens obtiennent les
mêmes résultats dans ces régions mais montrent également une remarquable chute des précipitations en Inde, Chine et Amazonie, régions particulièrement humides.
L’augmentation de la température n’est pas en cause. En revanche, une nette corrélation entre le taux d
'émission d'aérosols et l’augmentation du taux de précipitation a été mise en évidence. En effet, toutes les régions où les précipitations ont augmenté figurent parmi celles qui se distinguent par les fortes émissions d’
aérosols. Leur concentration dans l
’atmosphère influe donc directement sur le système pluviométrique naturel.
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