Orange menacé de scission par l'autorité de la concurrence Dans son récent avis du 8 mars (.pdf),
l'autorité de la concurrence à émis des propositions quant à l'avenir
de France Telecom/Orange. L'autorité souhaite que les activités du
groupe soient scindées en 2 avec d'un côté l'architecture physique (le
réseau, câbles, installations), de l'autre les services.La
situation dans la fibre optique inquiète. Afin d'encourager la
concurrence, les régulateurs souhaitent qu'Orange soit désormais
bicéphale. A l'image du réseau de distribution électrique ou des réseaux
ferrés (Réseaux ferrés de France puis des services privés), Orange
pourrait être coupé en 2.
L'autorité de la concurrence a donc jeté un véritable pavé dans la mare
en demandant que l'activité d'Orange soit clairement délimitée en
matière de fibre. Selon elle, Orange ne devrait pas proposer de
raccorder des foyers alors qu'elle se charge également de fournir des
services comme des abonnements par exemple. Concrètement, il s'agirait
de séparer les activités en monopole de celles qui relèvent du champ
concurrentiel...
La mesure a déjà été peu appréciée. L'opérateur a réagi en s'interrogeant «
sur
l'opportunité de faire planer une telle menace à un moment où France
Télécom doit investir dans le déploiement du très haut débit d'une part
et préparer les réseaux LTE (quatrième génération de téléphonie mobile
avec des fréquences 4G) de demain ».
Même s'il ne s'agit que d'une proposition, certains syndicats ont
également communiqué. C'est notamment le cas du collectif CFE-CGC/UNSA
qui adresse une lettre à Nicolas Sarkozy. Il regrette un «
certain dogmatisme » de la part de l'autorité.
«
Le haut débit ne se trouve ralenti que par les avis absurdes de
l'Autorité de la Concurrence. Le parti pris du rapport de l'Autorité de
la Concurrence laisse interrogatif.[..] La fibre optique oblige à un
nouveau câblage complet de la France. Mais pour que la fibre optique
puisse être installée, encore faut il être certain qu'elle soit rentable
et à quels délais. Aujourd'hui les principaux opérateurs ont commencé à
investir » explique le syndicat. De son côté, l'Arcep ne conseille cette scission qu'en dernier recours.
Le débat est donc vif même si la proposition de l'autorité de la
Concurrence n'a aucun caractère obligatoire. A l'heure ou certains
évoquent une régulation sur le motif de la neutralité des réseaux
(architecture physique et logique), la séparation formelle de l'entité
France Telecom reste donc très critiquée.
Source : Clubic.com