ALERTE ROUGE : Le chikungunya asiatique débarque en Guyane !L'ARS juge que « l'extension de la circulation du virus » du chikungunya est favorisée par la période pluvieuse et de l'intensification des déplacements de personnes.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un premier cas de chikungunya a été confirmé en Guyane, selon
l'Agence Régionale de Santé (ARS). Ce virus transmis par un moustique du genre Aedes provoque principalement une fièvre élevée, ainsi que des douleurs musculaires et articulaires, souvent invalidantes, entre 5 à 7 jours après la piqûre.
Le génome de ce virus vient d’être séquencé par une équipe marseillaise associant l’IRBA, l’IRD et
l'Université d'Aix-Marseille, à partir d’échantillons cliniques. Il s'agit d'une souche de génotype asiatique, donc différente de celle qui a provoqué l'épidémie de 2006 à l'île de la Réunion et qui s’est ensuite diffusée dans l’ensemble de l'océan Indien,
explique l'IRD sur son site. Ce cas est le dernier d'une inquiétante série. La présence du virus avait été repérée sur l’île de St Martin depuis la dernière semaine de novembre 2013. Une première dans la zone Amérique-Caraïbes. La Cellule de l’Institut National de Veille Sanitaire et l’Agence régionale de Santé de la Guadeloupe ont alors immédiatement mis en place une surveillance épidémiologique et microbiologique, explique l'INVS
dans son point de situation du 19 décembre.Face au potentiel d’introduction et de diffusion de la maladie à St Barthélémy, en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, une surveillance renforcée des cas de Chikungunya a également été mise en place dans ces îles. Le 18 décembre, cette surveillance a permis de détecter 2 cas confirmés autochtones en Martinique et 1 cas en Guyane, importé de MartiniqueL'ARS note que la Guyane est actuellement en proie à « une période pluvieuse » et à une « intensification des déplacements de personnes » notamment entre les Antilles et la Guyane « à l’occasion des fêtes de fin d’année », deux facteurs « favorables à l'extension de la circulation du virus ». Selon l'InVS, le cas confirmé en Guyane a d'ailleurs été « importé de Martinique ».
Eviter la diffusion du virus
Les mesures de surveillance renforcée et de lutte antivectorielle doivent se poursuivre et s’intensifier pour prévenir la survenue de cas secondaires et l’apparition de foyers pour éviter la diffusion du virus. En mars 2006, le chikungunya avait fait son apparition en Guyane, importée par une personne ayant séjourné sur l'île de Madagascar.
Selon les experts, en Guyane, le moustique Aedes Aegypti peut véhiculer le chikungunya durant environ 3 semaines après avoir piqué une personne qui a le virus.Conseils pour éviter les risques d'infectionPour
éviter les risques d’infection, le ministère de la Santé appelle à la prudence et rappelle les mesures individuelles de prévention et de protection contre les piqûres de moustiques :
- porter des vêtements longs et couvrants et protéger pieds et chevilles,
- imprégner les vêtements d’insecticides, pour une protection à long terme,
- appliquer ou vaporiser des produits répulsifs adaptés sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris (l’application doit être renouvelée fréquemment et au moins 30 minutes après les produits solaires),
- dormir la nuit sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides.
Pour les femmes enceintes et les parents d’enfants et de nourrissons, il faut par ailleurs être vigilants sur les produits répulsifs, qui sont déconseillés aux moins de deux mois.
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