Comparatif : quel est le meilleur antivirus gratuit ?Sommaire :
1. Introduction
2. Les menaces actuelles
3. Notre protocole de test
4. AVAST! Antivirus Gratuit
5. AVG Anti-virus Free Edition
6. Avira Antivir Personal7. Comodo Internet Security - Free
8. Microsoft Security Essentials
9. Panda Cloud Antivirus
10. Ce qui sépare encore les gratuits des payants
11. Conclusion 1. Introduction [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
À en croire la dernière étude internationale menée par GDATA et SSI,
les internautes français sont les premiers utilisateurs d'antivirus
gratuits dans le monde. Près de 63% d’entre nous se protègent en effet à
l’aide d’outils gratuits.
Mieux encore, 53% des Français déclarent
avoir choisi une solution gratuite parce que leur qualité est
équivalente à celle des payantes ! Mais ont-ils raison ?Pour le savoir, nous avons décidé d'improviser un test dans la foulée
de cette étude et nous avons soumis les six protections gratuites les
plus utilisées en France à une succession de menaces bien réelles
directement drainées par Internet (
malwares, exploits, phishing,
arnaques, etc.). Sur le papier, la plupart des antivirus gratuits ne
disposent pas de tous les boucliers défensifs d’une suite. Ils n’ont
généralement pas de pare-feu, pas de capteurs de tentatives d’intrusion
(IPS/IDS), pas d’antispam, etc.
Surtout, afin de soulager la coûteuse infrastructure Cloud des
éditeurs (d'autant plus coûteuse que les gratuits sont majoritaires et
que, par définition, ils ne rapportent rien), ils bénéficient de mises à
jour beaucoup moins fréquentes que les versions payantes (en moyenne,
un antivirus gratuit n'a droit qu'à une mise à jour par jour de sa base
contre plus d'une douzaine de mises à jour par jour pour un payant).
Lorsque l'on sait qu'il se génère plus de 10 000 variantes de malwares
au quotidien, on peut penser que ce manque de fréquence dans les «
updates » des bases conduit à une exposition plus grande face aux
menaces. Des menaces qui sont aussi bien plus diversifiées et sournoises
que ne le pensent la plupart des internautes.
2. Les menaces actuelles [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
S’il faut retenir une chose essentielle dans la dernière enquête
menée par GData et SSI, c’est que les utilisateurs, s’ils sont tous
conscients qu’Internet présente des risques, n’ont qu’une idée très
vague et largement erronée des menaces auxquelles ils sont confrontés.
92,59% des personnes interrogées pensent en effet qu’une contamination
par un malware est facilement repérable parce qu’elle déclenche un
ralentissement flagrant du PC, l’apparition de fenêtres publicitaires ou
de messages d’erreur voire un comportement visiblement bizarre de la
machine.
C’est oublier un peu vite que les cybercriminels ne cherchent qu’à
gagner de l’argent. Et qu’il faut souvent pour cela savoir se montrer le
plus discret possible.
Aujourd’hui, la plupart des malwares (à l’instar
des Botnets ou des Keyloggers) s’installent sur les PC et se montrent
indécelables par l’utilisateur. De même, la plupart des malwares ne
cherchent plus à répandre l’infection de machines en machines, mais
simplement à donner le contrôle du PC de l’utilisateur aux pirates ou
dérober des informations (photos, login des comptes
email/facebook/bancaire/forums, notes placées sur le bureau, etc.).
Applications Facebook et recherche d'imagesEn outre la plupart des utilisateurs pensent encore que seuls les
programmes peuvent être vecteurs d’infection ou de vol de données. Là
encore, c’est une vue de l’esprit.
D'abord, parce que bien des menaces
sont en réalité colportées par des fichiers PDF, Word, Excel, ou même
multimédia (certains formats audio et surtout vidéos peuvent servir de
porte d'entrée). Ensuite, parce qu’une infection se fait de moins en
moins par le téléchargement volontaire d’un fichier ou l’ouverture d’une
pièce jointe.
La très grande majorité des
« infections » sont
aujourd’hui déclenchées simplement
en visitant une page WEB ou
en utilisant une application Facebook.Ainsi, via les techniques de
« Drive-By-Download », les
cybercriminels savent infecter votre PC simplement par l'affichage d'une
page Web infectée ou même par l'affichage d'une bannière publicitaire.
Parfois, même la simple recherche d'une image sur un moteur de recherche
peut conduire aux mêmes troubles. Dans tous ces cas, l’infection se
fait totalement à l’insu de l’utilisateur sans que celui-ci n’ait à
ouvrir le moindre fichier.
Enfin, il ne faut pas croire que les dangers
se résument toujours à des infections, autrement dit à l’exécution d’un
code malveillant (que ce soit ou non l’insu de l’utilisateur). Les
pratiques WEB et l’explosion des réseaux sociaux ont amené les
cybercriminels à s’orienter vers toutes les formes d’arnaques. Le
Phishing (cette pratique qui consiste à utiliser de l’ingénierie sociale
pour amener les utilisateurs à laisser leurs coordonnées bancaires,
leurs logins de comptes ebay/facebook/paypal, leurs profils de jeux en
ligne sur des sites totalement factices) reste un fléau d’autant plus
important qu’il fonctionne sur tous les systèmes d’exploitation et tous
les périphériques y compris mobiles.
En conclusion, une protection – pour être efficace – ne peut se
limiter aujourd’hui à la simple détection de codes malveillants. Elle
doit aussi éviter autant que possible à l’utilisateur de s’exposer aux « Drive by download » et aux arnaques en ligne. 3. Notre protocole de test [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Les utilisateurs ne se font pas infecter par des menaces vieilles de
trois mois ou plus.
Ils se font infecter par des malwares qui n'ont que
quelques jours voire quelques heures d'existence et sont restés sous les
radars de détection des éditeurs de sécurité.
Ils sont arnaqués, dupés
ou infectés par des sites Web qui n’ont que quelques heures d’existence
avant d’être fermés.
Pour tester les antivirus gratuits, nous les avons
soumis en temps réel à toutes sortes de menaces trouvées durant une
pleine semaine.
Tous les logiciels ont été amenés à affronter les mêmes
menaces, en même temps, avec les mêmes chances de défenses (accès total à
leurs éventuelles infrastructures cloud). Chacun a dû ainsi affronter
plus de 200 sites WEB d’arnaques, de Phishing ou intégrant du code
exploitant d’éventuelles failles du système. Chacun s’est vu confronté à
plus de 15.000 malwares dont plus de 5000 avaient moins de 48H
d’existence.
Pour chaque produit, nous avons mesuré :- Ses performances :L’objectif n’était pas ici de mesurer l’impact d’un logiciel sur les
performances réelles, ce point ayant déjà été largement mesuré au
travers du test publié chez nos collègues de Tom's Hardware
(Les antivirus ralentissent-ils nos systèmes ?)
.
Nous
avons ici uniquement mesuré la vitesse de scan, l'impact de la suite en
mode « Idle » (quand le PC ne fait rien), la mémoire consommée, la
vitesse de nettoyage, et la quantité d'accès disque et réseau en
utilisation normale. L’ensemble des mesures ont été calibrées pour
former une note globale sur 20.
- Ses défenses WEB :
Nous avons mesuré la
capacité des antivirus gratuits à protéger vos navigations WEB en
naviguant sur des sites qui n’étaient pas directement porteurs d’un code
malveillant.
Les protections ont dû affronter plus de 200 sites de
phishings, d'arnaques ou porteurs de « Drive-by-Download ». - Sa Proactivité :
Avec
plus de 10 000 nouveaux codes malveillants par jour, aucune protection
ne peut prétendre pouvoir reconnaître tous les malwares. Elle doit donc
pouvoir se montrer « proactive » et capable de parer des attaques
qu'elle n'a pas identifiées comme tel au départ. D'une part, nous avons
mesuré la capacité de l'antivirus à contrer les tentatives « d'exploit
», autrement dit les tentatives d'exploitation des failles du système et
de ses logiciels. D'autre part, nous avons mesuré la résistance de
l'antivirus à l'exécution de codes malveillants non reconnus par les
fonctions de scan et de contrôle des téléchargements.
- Sa réactivité :
La
plupart des outils de sécurité du marché atteignent plus de 90% de taux
de détection sur des malwares de plus d’un mois d’existence. En
revanche, ces taux chutent drastiquement dès que l'on considère un
bestiaire formé de codes apparus depuis moins d'une semaine. La note de
réactivité s’appuie sur deux mesures. La première est une mesure « en
ligne ». Nous avons demandé aux antivirus, chaque jour, d’accéder à dix
URLs directement porteuses de malware (URLs ayant été découvertes depuis
moins de 4H). La seconde prend en compte le scan d’un dossier de 2000
fichiers vérolés de moins de 48H, et 4000 fichiers vérolés « âgés » de
moins de 8 jours. Le tout est étalonné pour former une note sur 20.
- Son nettoyage :
Pour
élaborer cette note sur 20, nous avons pris en compte deux éléments
totalement différents. Tout d'abord, l'efficacité du scan à nettoyer un
dossier comportant un bestiaire de 15 000 malwares tous âgés de moins
d'un an. Ensuite, nous avons mesuré l’état d’infection des machines
après une semaine de navigation WEB et de tests proactifs. La note prend
en compte le nombre de menaces encore présentes en mémoire après un
scan complet du PC ainsi que la gravité des infections.
Signalons que tous les tests ont été réalisés sur des machines
Windows XP/SP3 dotées de IE7 avec pare-feu Windows actif avec des
versions d’Adobe Reader et de Flash non mises à jour depuis 18 mois. Il
s’agissait d’obtenir des machines caricaturales pouvant effectivement
être facilement infectées. 4. AVAST! Antivirus Gratuit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Avast est de loin l’antivirus le plus populaire en
France. Il fut en
son temps, le premier antivirus gratuit disponible en langue française
alors que ses concurrents se contentaient à l'époque d'une version
anglaise. Avec plus de
163 millions d’utilisateurs actifs,
AVAST prétend
même être l’antivirus le plus populaire au monde. Évidemment, c'est
invérifiable. Ce qui est certain en revanche, c’est que le logiciel a
connu en 2010 une évolution très importante avec l’apparition d’une
version 5 beaucoup plus rapide et moins gourmande en ressources. En
2011, la version 6 poursuit dans cette lignée et apporte quelques
améliorations importantes qui contribuent à rendre le produit encore
plus efficace et agréable d’emploi.
Interface et fonctionnalités
L’interface d’
Avast est l’une des plus agréables du marché. Elle est
épurée, simple d’accès, tout en offrant de nombreux paramétrages
notamment dans la programmation des analyses. Elle satisfait donc aussi
bien des utilisateurs débutants que des profils plus avancés aimant agir
sur les paramètres des protections.
La publicité pour les versions
payantes reste discrète et le fait de laisser vos coordonnées email une
fois par an n’inonde pas votre messagerie de Spam. Certes, l’antivirus
encourage l’utilisateur à installer
Chrome durant la phase
d’installation, mais l’option est facilement décochable et le logiciel
n’a rien d’un adware.
Surtout,
Avast est aussi l’un des outils gratuits les plus complets
du marché. Outre les fonctions de scan très complètes et performantes,
il possède une barre pour navigateurs (dénommée WepRep) qui joue sur la
puissance de la communauté
Avast pour donner à chaque site une note de
fiabilité. Ce n’est pas réellement une protection en soi, mais cet
indicateur qui s’affiche aussi sur chaque occurrence remontée par les
moteurs de recherche donne une bonne idée à l’utilisateur de l’intérêt
et de la réputation du site qu’il s’apprête à visiter.
Avast possède aussi
un bouclier antirootkit temps réel, un système
d'analyse des scripts présents sur les pages Web, des défenses
comportementales (certes, encore minimalistes) et
surtout un mécanisme
de « Sandbox » automatique qui exécute automatiquement les applications
suspectes dans une bulle protectrice qui évite toute infection du
système (mais n'empêche pas le vol d'informations).
Résultats des tests
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]ZoomS’il y a un point sur lequel
Avast a beaucoup progressé ces dernières
années, c’est bien sur la performance et l’impact sur les performances.
Son scan est vraiment rapide et l’impact de l’antivirus sur la machine
quasi invisible.
Mais ce qui différencie
Avast de sa concurrence, c’est
que l’entreprise ne cherche pas à diminuer les capacités de son outil
gratuit pour promouvoir ses versions payantes. Du coup, le logiciel
figure sur le podium dans tous les tests, ce qui lui permet au final
d'arriver en tête.
Il se distingue notamment par ses défenses Web
efficaces contre le Drive-by-download et les Exploits. Sa fonction de scan poussé au démarrage lui permet aussi d’obtenir
une bonne note en nettoyage. Sa protection Sandbox lui assure une note
proactive honorable, mais elle reste trop timide. Impossible à activer
manuellement, elle n’est pas toujours déclenchée fort à propos par
l’antivirus. D’ailleurs, si
Avast rend au final une machine assez
propre, le logiciel aura quand même laissé passer un
« FakeAV » de la
famille des
« SystemTools » particulièrement insupportable et
indéracinable.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Télécharger AVAST! Antivirus Gratuit 6.0.1125
5. AVG Anti-virus Free Edition [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]ZoomAVG est l’un des plus anciens si ce n’est le plus ancien des
antivirus gratuits. Et l’éditeur a incontestablement popularisé le
concept à l’échelon mondial.
Le logiciel n’a pas connu de grandes
révolutions au fil du temps mais n’a cessé de s’enrichir et se révèle un outil plutôt complet pour un produit gratuit.
Interface et fonctionnalités
L’interface est un peu brouillonne. Elle est surtout très encombrée
par une fenêtre publicitaire qui vante les bienfaits des éditions
payantes. Il n’est pas forcément si facile de se repérer dans la
multiplicité des icônes et la fenêtre de gestion des paramètres avancés
se révèle particulièrement indigeste.
Mais les utilisateurs avancés
apprécieront cette richesse qui permet notamment de calibrer les
analyses comme on l’entend.
Le logiciel scanne les emails, protège
contre toutes les formes de malwares, possède une fonction d’analyse des
erreurs système (qui vous invite ensuite à télécharger
AVG PC Tuneup
pour les réparer), dispose d’un bouclier comportemental et d’une barre
de navigation SafeWeb qui bloque l’accès aux sites dangereux et qui
signale les occurrences dangereuses lorsqu’on fait des recherches sur le
Web.
Résultats des tests
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]ZoomSur le papier, la protection semble donc particulièrement riche. Malheureusement, les tests ne confirment pas tout à fait l’efficacité de
cet assemblage. Si la protection reste peu impactante,
son scan se
révèle assez lent et
peut consommer une mémoire plus importante que ses
principaux concurrents.
La protection SafeWeb se montre plus utile pour
qualifier les recherches que pour défendre l’utilisateur contre les
arnaques et le Phishing.
Si la protection s’est comportée honorablement sur les tests
d’exploit, son module comportemental peut être largement amélioré afin
de mieux résister aux codes inconnus.
Pris individuellement, ses
boucliers montrent donc quelques failles mais l’ensemble se montre assez
résistant en usage normal.
Au final, la machine rendue souffrait quand
même de quatre infections installées et actives dont l’ineffable faux
antivirus qui paralyse sérieusement le fonctionnement de l’ordinateur et
rend difficile son nettoyage.
Cela lui suffit cependant pour figurer
sur le podium.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
AVG Anti-Virus Free Edition 10.0.1388
6. Avira Antivir Personal [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Avira est un éditeur qui a plutôt bonne réputation chez les utilisateurs
avancés et les spécialistes des malwares.
Il est vrai que son scan offre
les meilleurs taux de détection. Malheureusement, le scan ne fait pas
tout.
Et, contrairement aux autres éditeurs, Avira ne joue pas vraiment
la carte du gratuit. En effet, ses protections les plus utiles et les
plus efficaces sont toutes réservées aux versions payantes. Le produit
gratuit se limite au strict minimum…Interface et fonctionnalités
Le logiciel est un antimalware. Point barre. Pas d’antiphishing,
aucune protection des navigations Web, aucun bouclier comportemental,
aucune protection contre les scripts de « Drive-by ».
Avec aussi peu de
fonctionnalités, l’interface utilisateur est évidemment épurée. Elle
n’est cependant ni sexy, ni visuelle. On navigue ici dans une rigueur
toute allemande. Pas de fioritures, mais les paramétrages et
programmations des analyses sont complets.
Avira propose son outil
gratuit depuis fort longtemps, mais semble peu apprécier ça. Chaque jour une fenêtre vient encombrer tout l’écran pour vous rappeler les
bienfaits des versions payantes. Pire encore,
Avira semble vouloir
désormais utiliser cet écran à des fins publicitaires. Certains pays ont
ainsi vu s’afficher des publicités pour les produits UniBlue pourtant
peu recommandables.
Si cette tendance à transformer son antivirus
gratuit en support publicitaire se confirme, nul doute qu’
Avira perdra
rapidement la bonne réputation qui l’accompagne.
Résultats des tests
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Le minimalisme affiché par cette édition gratuite a aussi ses
avantages.
Avira se révèle très peu impactant sur les performances,
rapide en scan et économe en mémoire.
Mais, clairement, ce que l'éditeur
pense être « le strict minimum » ne suffit pas aujourd'hui à protéger
l'internaute. Il existe un écart d’efficacité gigantesque entre la
version gratuite et les versions payantes de ce logiciel.
Les défenses
WEB sont inexistantes et lui valent un zéro pointé. Le logiciel s’en
sort sur les tests d’exploit en détectant sur le tard les droppers
plutôt que les comportements des pages. La résistance à l’exécution des
codes malveillants non reconnus par les détections est très
insuffisante. Ce qui sauve le produit, c’est la réactivité de ses
signatures et la pertinence de ses détections. Mais le logiciel
n’atteint pas la moyenne.
Car la copie rendue n’est pas terrible.
La
machine se retrouve infectée par plus d’une dizaine de malwares. Pourtant,
Avira était le seul éditeur (avec MSE) à avoir évité
l'infection par un faux antivirus hyper-récent, ses signatures ayant
repéré le terrible malware à son téléchargement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Avira AntiVir Personal 10.0.135
7. Comodo Internet Security - Free [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]ZoomComodo est un éditeur touche-à-tout qui expérimente tous les aspects
de la sécurité des systèmes et tentent de mettre en œuvre des solutions
parfois très originales et probablement un peu trop prétentieuses pour
un petit éditeur.
Interface et fonctionnalités
Son logiciel est en tout cas le seul antivirus gratuit du marché qui
peut prétendre au titre de « Suites de sécurité ». On y trouve ainsi un
antivirus, un pare-feu bidirectionnel, un module de défense
comportementale mais aussi un mécanisme de Sandbox (qui exécute les
codes douteux dans une bulle isolante afin d’éviter les infections) et
même un mécanisme de défense WEB basé sur l’utilisation d’un DNS
« Comodo » qui filtre les URLs dangereuses et vous en interdit
l’accès !
Sur le papier, cette protection se montre donc extrêmement
complète.
L'interface est en français, mais cette traduction étant réalisée par
la communauté d'utilisateur, elle se montre parfois incomplète. En
outre l’interface, sans être désagréable, est un peu confuse.
Surtout,
le pare-feu est un bouclier « à l'ancienne » qui affiche un nombre
imposant d’alertes pour le moins incongrues aux yeux des néophytes. En
outre, si l’intérêt d’un pare-feu plus solide est indéniable sous
XP, il
reste soumis à débat sous
Vista et
Windows 7.
Résultats des tests
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]ZoomLe principal problème du logiciel Comodo,
c'est qu'il s'ancre
profondément dans le système et qu'il impacte notablement son
fonctionnement. Les performances s’en ressentent mais aussi la stabilité
du système, les plantages étant plus nombreux que sur les produits
concurrents.
Avec son pare-feu intégré, le logiciel lutte plutôt bien
contre le vol de données et pare les malwares qui tentent d’accéder au
réseau. Encore faut-il que l’utilisateur soit assez calé pour comprendre
les messages d’alerte qui s’affichent alors sans offrir de véritable
conseil.
Côté protection, le scan et la détection des souches virales ne sont pas la spécialité du produit.
Ni les protections Web malgré le DNS sécurisé (le logiciel fait moins
bien qu’
AVG pourtant décevant sur ce point). Et malgré ses protections
comportementales et son pare-feu,
le logiciel a peu résisté aux tests
d’exploits.
C’est sur les défenses proactives que
Comodo se démarque
vraiment. Notamment grâce à sa Sandbox que le logiciel active presque
systématiquement lorsqu’il juge un programme douteux. Du coup, le
logiciel rend après une semaine de navigation Web, une machine
relativement propre mais cependant infectée par
le même faux-antivirus
dont ont aussi souffert Avast, AVG et Panda.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Comodo Internet Security
5.4
8. Microsoft Security Essentials [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Après avoir tenté de commercialiser une suite de sécurité grand public
pendant quelques années,
Microsoft a opéré, en 2009, un brusque
revirement de stratégie et
opté pour l'unique diffusion d'un outil
gratuit. Non sans succès d’ailleurs, puisque (selon l’OPSWAT)
MSE est l’antivirus le plus utilisé en Amérique du Nord.Interface et fonctionnalités
Un succès qui s’explique déjà par la diffusion du produit via
Windows
Update mais aussi par sa grande simplicité d’emploi. L’interface est
très claire, bien organisée, épurée et comporte très peu de réglages et
d’options. Elle est surtout familière, puisqu’elle reprend bien des
idées de
Windows Defender.
Reste que
MSE est uniquement un antimalware.
Il est donc fonctionnellement relativement limité. Et c’est logique. Le
logiciel, même s’il fonctionne sous
XP, a été conçu comme un complément
naturel aux défenses naturelles de
Vista et Windows 7.Il n’a pas vocation à faire double emploi avec des protections déjà
présentent soit au cœur du système (le pare-feu et l’UAC par exemple),
soit dans Windows Live Mail, soit dans Internet Explorer 9. Ainsi,
MSE laisse à
IE9 et
sa protection SmartScreen le soin de protéger
l’utilisateur contre les téléchargements douteux ou les sites d’arnaques et phishings.Résultats des tests
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Les tests ayant lieu sous
XP et sous une ancienne édition d’
Internet
Explorer,
MSE n’ait évidemment pas à son avantage dans ce comparatif. Il
arrive même dernier, mais en faisant tout de même figure honorable.
Depuis l’apparition de
la version 2.x de
MSE, le produit n’a cessé de
s’améliorer en défenses comportementales. Certes ; Celles-ci peuvent
encore largement être améliorées, mais elles ont tout de même permis à
Microsoft d'éviter l'installation d'un faux antivirus hyper récent que
tous les autres n'ont pu contrer (à l'exception d'
Avira qui savait le
détecter).
La machine rendue comportait quand même trois infections
mineures qui n’auraient d’ailleurs jamais pu trouver leur chemin sous
Vista/Windows 7. En fait,
MSE est une protection typique pour les
utilisateurs qui naviguent peu et s'exposent peu aux dangers d'Internet.
Elle fait son boulot, mais un certain manque de réactivité la rend
inappropriée aux grands explorateurs du Web. Côté performances,
on
notera que la protection est plutôt très raisonnable en consommation
mémoire et processeur. Sa programmation est aussi très « tendre » avec
le système, ce qui limite les risques d'incompatibilités et
d'instabilité.
En revanche son scan est d’une lenteur affligeante.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Télécharger Microsoft Security Essentials 2.1.1116.0 (XP)
Télécharger Microsoft Security Essentials 2.1.1116.0 (Vista/7 - 32 bits)
9. Panda Cloud Antivirus [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]ZoomPanda a été le premier éditeur à investir lourdement sur une
infrastructure cloud pour déterminer la réputation des fichiers et des
URL. Sa fameuse intelligence collective a naturellement conduit
l’éditeur à proposer le premier antivirus gratuit intégralement basé sur
le Cloud. Ici pas besoin de mises à jour, tout se passe dans le nuage.
Interface et fonctionnalités
Il en résulte un logiciel vraiment hyper simple d’emploi à
l’interface utilisateur très agréable et visuelle. Elle pourra paraître
très simpliste et n’offre aucun paramétrage avancé et fort peu
d’options. Mais elle concrétise à merveille l’idée d’une protection que
l’on l’installe et que l’on l’oublie. On aime ça ou pas, c’est selon
chacun. Mais c’est indéniablement convivial pour les néophytes.
Ce
minimalisme de l’interface se retrouve également dans les
fonctionnalités du logiciel. En s’appuyant sur le Cloud,
Panda espère
vous éviter les téléchargements et les navigations sur les sites
potentiellement dangereux. Mais le logiciel ne présente pas de défenses
proactives qui sont réservées à la version payante de cette protection.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]ZoomRésultats des tests
Étrangement, l'intelligence collective semble aujourd'hui être à la
fois la principale force et la principale faiblesse de
Panda. Ses
qualités et sa réactivité, la protection la doit à cette infrastructure
Cloud. Mais il semble que
Panda se repose trop sur celle-ci pour trouver
les malwares. En effet, dans cette infrastructure, chaque antivirus
installé sert aussi de « détecteur » ou « capteur ». Mais
Panda Cloud
Antivirus n’est pas suffisamment déployé de par le monde (et notamment
en France) pour permettre au produit de rivaliser en détection avec les concurrents.
C’est d’autant plus gênant que les défenses proactives sont
inexistantes.
Du coup, la protection nous a rendu une machine infectée
par trois malwares actifs dont le fameux faux antivirus dérivé de
l’ineffable « SystemTool » que la plupart des outils n’ont pas su non
plus éviter.
Reste que le Cloud procure à
Panda des performances
équilibrées,
des défenses efficaces face à la variété des dangers du
Web et une excellente réactivité qui lui permettent d’accrocher la
deuxième place.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Panda Cloud Antivirus 1.5
10. Ce qui sépare encore les gratuits des payants [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Au final, tous ces tests confirment deux choses.
Tout d'abord, aucune
protection n'est infaillible ! Toutes les protections se sont laissées
transpercer au moins une fois durant ce test, et notamment (pour 4
d’entre elles) par un « faux antivirus », un logiciel toujours compliqué
à contrer pour une protection gratuite. En effet, il a l’apparence et
le comportement d’un vrai logiciel si ce n’est qu’il s’agit d’une énorme
arnaque pour soutirer de l’argent aux pauvres victimes qui veulent s’en
débarrasser. Or les protections gratuites tendent à utiliser des
réglages plus tendres que les protections payantes afin d'éviter les
faux positifs (les faux positifs amènent les utilisateurs à contacter
les services de support, ce que veulent éviter les éditeurs).
Mises à jour plus fréquentes pour les payants[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
L'autre
confirmation, c'est que les Français ont tort : ils sont 63% à penser
que les protections gratuites valent les payantes.
C’est clairement faux
sur ce genre de tests ! Évaluées en parallèle,
des machines Kaspersky
IS 2012 et Norton IS 2011 n’ont pas été infectées du tout durant cette
semaine de tests. Et tout laisse à penser qu’il en aurait été
probablement de même avec BitDefender, GData, Eset 5, Trustport ou Trend
Micro.
Il est même évident que les éditions payantes d’AVG, Avast,
Panda ou Avira auraient fait mieux que les éditions gratuites !Et ceci pour plusieurs raisons. Les versions payantes bénéficient
souvent de réglages un peu différents et de mises à jour beaucoup plus
fréquentes. Elles bénéficient surtout de protections supplémentaires
notamment dans les compartiments défenses WEB et défenses
comportementales qui sont minimalistes ou n’existent pas sur les
gratuits. Or ces boucliers supplémentaires travaillent de concert pour
prendre des décisions plus avisées sur la pertinence ou non de bloquer
l’exécution de codes malveillants. Ils contribuent donc à élever
significativement le degré de protection de la machine. Enfin, les
versions payantes se montrent souvent plus à même de nettoyer une
infection que les outils gratuits qui sont totalement démunis de telles
capacités.
11. Conclusion [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Zoom
Bien évidemment, les utilisateurs ne sont jamais (ou en tout cas ne
devraient jamais être) autant exposé aux menaces que l’a été notre
sélection de protections.
Avaler plus de 10000 malwares et s’exposer à
plus de 200 sites dangereux en une seule semaine paraît tout à fait
impossible. Et bien évidemment, le choix d’un antivirus se fait aussi
sur des critères subjectifs. D’autant qu’un test ne donne jamais qu’un
aperçu limité dans le temps du potentiel d’outils qui sont toujours en
évolution et qui affrontent des menaces elles aussi toujours en
évolution.
Contrairement à ce que certains éditeurs voudraient nous faire
croire, les protections gratuites sont loin d’être inefficaces ou
inutiles. Elles ne vendent pas non plus votre email aux spammeurs en
tous genres et ne ralentissent pas les machines (ou plutôt elles ont
suffisamment progressé ces dernières années pour ne plus le faire).
Pourtant, seules trois des protections obtiennent plus de la moyenne. Car si les boucliers gratuits offrent effectivement des scans
comparables aux éditions payantes,
ils ne proposent pas le même degré de
défense que les protections payantes. Avast 6 est le plus équilibré,
suivi de
Panda et d’
AVG.
Tous trois se sont révélés satisfaisants sans
pour autant briller !Inconscience ou inattention de l'utilisateur
Alors comment se fait-il que 63% des français se sentent aussi bien
protégés par des outils gratuits ? Comment autant de français
peuvent-ils se tromper ? En réalité, ils ne se trompent pas.
L’internaute français est plutôt éduqué. I
l sait qu’il doit se
protéger, il sait qu’il doit se méfier sur le Web comme sur les réseaux,
et surtout il est désormais majoritairement sous Windows 7 avec un
Windows Update qui le protège (et des sécurités bien plus élevées que
sous XP) et utilise des versions de Flash et Adobe Reader qui se mettent
automatiquement à jour. En outre, avec des principes de réputation de
fichiers intégrés dans IE9 et bientôt Chrome ou des fonctions « Safe
Search » de plus en plus pertinentes intégrées à Google et à Bing, les
utilisateurs bien équipés n'ont finalement qu'un risque minime de se
retrouver confrontés à l'indéniable multiplicité des dangers du net.Dans un tel contexte, il n’y a guère plus que l’inconscience ou
l’inattention de l’utilisateur qui soit encore le principal vecteur des
mauvaises surprises (vol des comptes et mots de passe, infections par un
Keygen ou un faux codec vidéo, etc.). Et dans ce domaine, les outils
informatiques ont toujours eu bien du mal à contrer les imperfections
humaines. Qu’ils soient gratuits ou payants !
Source : Tom's guide