dunemars1 Admin
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| Sujet: Comment ce poisson-scie réussit à échapper à l’extinction ! Par Grégory Ruffin Dim 14 Juin - 21:58 | |
| Comment ce poisson-scie réussit à échapper à l’extinction !Une étude américaine révèle que des femelles poissons-scies privées de mâles se sont reproduites seules. Une première au sein d’un groupe de vertébrés sauvages.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Jeune poisson-scie né par parthénogénèse en Floride. © Florida Fish and Wildlife Conservation Commission (FWC). ADAPTATION. Surprenante reprise du tube de Jean-Jacques Goldman pour un groupe de scientifiques en Floride. Privées de mâles, victimes de la surpêche qui réduit leur alimentation et des trafiquants qui convoitent leur rostre, les Poissons-scies tident (Pristis pectinata) femelles font des bébés toutes seules.Du jamais vu en milieu sauvageD’après Gregg Poulakis de la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission qui a coordonné l’étude publiée dans la revue Current Biology, "le sentiment général était que la parthénogenèse chez les vertébrés n’était qu’une curiosité ne pouvant normalement pas mener à une descendance viable". En effet, on connaît l’exemple de deux serpents femelles sauvages qui ont porté des petits issus de parthénogenèse mais les gestations ne sont pas allées à terme.Le phénomène est connu et déjà observé en captivité chez des oiseaux, reptiles ou requins, qui se reproduisent habituellement par voie sexuée. Mais une telle prégnance de naissances et de survies d’origine asexuée en milieu naturel n’avait jamais été observée chez des vertébrés habituellement sexués. On parle alors de parthénogenèse "facultative". Certaines espèces comme les lézards de type Cnemidophorus, uniquement composées d’individus femelles, ne se reproduisent que par parthénogenèse "obligatoire".Une découverte inattendue…A l’origine de la découverte, "un banal relevé d’ADN au sein de la population de poissons-scies de la région pour déterminer si les individus parents se reproduisaient fréquemment entre eux du fait d’une démographie chancelante" rapporte Andrew Fields de l’université de Stony Brook et principal auteur de l’étude. L’analyse de ces prélèvements a montré que, chez 3% des animaux, les chromosomes n'étaient pas constitués de paires distinctes issues d’un père et d’une mère. Ce qui atteste d'un mode de reproduction probablement asexué (les gènes identiques étant alors apportés par un même individu).[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]© Florida Fish and Wildlife Conservation Commission …et à confirmerAndrew Fields estime que de nombreux vertébrés se reproduisant habituellement de façon sexuée sont capables de parthénogenèse mais n’y auraient recours qu'en cas de force majeure. Dans l'exemple présent, lorsqu’ils sont confrontés à une importante baisse de population et de densité. Reste à déterminer le futur d’une telle population. Car, pouvant être perçue comme une consanguinité extrême, la parthénogenèse peut mener à une perte de diversité génétique incompatible avec la survie de l'espèce. Mais cela peut également être un moyen de purger des mutations nocives en éliminant à terme les individus affectés, selon le Docteur Warren Booth, biologiste de l’université de Tulsa. Enfin, nous ne saurons si ces jeunes sont capables de se reproduire à leur tour, et de quelle façon, que lorsqu’ils auront atteint leur maturité sexuelle. Celle-ci n’arrivant qu'aux alentours des 10 ans chez cette espèce. - Citation :
- Dans le film Jurassic Park et ses suites (dont nous vous révélons les principales erreurs identifiées par un paléontologue), les scientifiques du parc pensaient contrôler la population de dinosaures en ne donnant naissance qu’à des individus femelles. Peine perdue, "la vie trouve toujours un chemin", selon un personnage du film. Ici, la réalité dépasse la fiction.
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