Science & Environnement : Energie renouvelable & Energie propreLes 10 plus gros projets d'énergie renouvelable au monde[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le Texas troquerait-il l'or noir pour le dieu Eole ? Eolien, solaire, géothermie, biomasse... Des
usines gigantesques exploitent à travers le monde ces éléments naturels
pour produire de l'électricité. Depuis 2006, le
parc éolien de Horse Hollow au
Texas (
Etats-Unis) est le plus grand au monde. Situé à 160 km à l'ouest de Dallas, il s'étend sur plus de
19 000 hectares. 421 turbines d'une puissance de 775 mégawatts délivrent, à travers tous les
Etats-Unis,
525 gigawatts/heure d'électricité par an.
D'ici
2012, une autre ferme éolienne américaine, dans l'
Oregon, devrait
compter 303 turbines d'une capacité de 800 mégawatts. En
Europe, la
Suède devrait d'ici 2020 créer un parc constitué de 1 101 éoliennes de 4
gigawatts de puissance.
Une usine solaire dernier cri[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tous les rayons du soleil vont être réfléchis par les miroirs vers la tour centrale.Après le rachat de la
société Energy Generating Systems, Brightsource Energy a complété
l'installation développée dans le désert de Mojave, au sud de la
Californie (
Etats-Unis).
Les ingénieurs sont en train de mettre au point
14 usines solaires thermiques dernier cri. Cette fois, chaque ensemble sera doté de
centaines de miroirs qui réfléchiront l'énergie solaire en direction d'une tour centrale faisant office de chaudière.
L'eau contenue dans la tour va s'échauffer jusqu'à
550°C créant une vapeur d'eau ultra-brûlante qui fera ainsi tourner une
turbine pour générer de l'électricité qui sera transmise aux foyers et
entreprises connectés à ce réseau.
La construction de ces 14 édifices devrait se terminer en 2017. Le rendement de cet
ensemble avoisinera les 2 600 mégawatts.
Des moulins à vent 100% marins[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les marées servent de moteur pour ces énormes turbines marines. Formidable compromis entre les turbines éoliennes offshore et le barrage d'usine marémotrice,
la turbine de SeaGen,
située au large des côtes de Strangford Lough (
Irlande) utilise les
forces des courants de marées pour les convertir en électricité.
Ancrée dans le plancher océanique, elle marche comme un moulin à vent. Ses
deux pales de 20 mètres de long tournent à une vitesse de
10 à 15 tours par minute. Opérationnelle, cette turbine délivre
1,2 mégawatt d'énergie hydro-électrique en pleine puissance ce qui permet d'alimenter un millier de foyers.
Elle fonctionne 20 heures sur 24.Une chaleur terrestre qui vaut de l'or[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le nord de la Californie se réchauffe via le coeur terrestre. Les Geysers se composent de
21 centrales géothermiques étendues sur une superficie de 78 km² ce qui fait d'eux le plus gros centre de géothermie au monde. Situées à
116 km au nord de San Francisco (
Etats-Unis), ces centrales
puisent leur vapeur d'eau chaude dans une nappe aquifère et produisent près de 1 000 mégawatts. Il y a trente ans, la capacité était double car la nappe aquifère était beaucoup plus volumineuse.
Ce complexe
assure près de 60% de l'utilisation d'électricité du nord de la Californie qui s'étend du
Golden Gate Bridge de
San Francisco à l'
Oregon.
Des éoliennes ancrées en pleine mer[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les Danois ont surclassé depuis peu le célèbre parc éolien offshore anglais Les Danois ont coiffé au poteau les Anglais avec leur
parc éolien offshore Horns Rev 2 situé dans la mer du Nord, à 35 kilomètres au large de Blaavands Huk au Danemark.
Inauguré le 17 septembre 2009, ce gros complexe comprend
91 éoliennes capables de générer 800 gigawatts/heure/an d'électricité pour alimenter environ 250 000 foyers danois. Ce parc est également équipé d'une
plateforme d'habitation appelée Poséidon capable de recevoir 24 personnes.
Ce projet pharaonique de
Horns Rev 2 a coûté la bagatelle de
670 millions de dollars. Quant aux Anglais, ils n'ont pas dit leur dernier mot, la ferme éolienne
London Array va s'agrandir pour atteindre
1 000 mégawatts d'ici 2012.Des vagues source d'électricité[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'énergie des vagues est captée puis transformée en électricité par ce gigantesque serpent de mer.Trois gigantesques serpents de mer de
150 mètres de long évoluent au large des côtes du
Portugal, au Nord de la ville de
Porto. N'ayez crainte, il s'agit de la
ferme hydraulique Aguçadoura.
Elaborés par la firme écossaise
Pelamis Wave Power, ces trois engins se décomposent en
quatre segments reliés entre eux par des joints leur conférant une bonne flexibilité. L'objectif est que l'ensemble épouse au mieux le mouvement des vagues.
Chaque joint est équipé de
quatre rames qui pompent l'énergie de la houle au gré des mouvements. Cela envoie de
l'huile dans des accumulateurs sous pression. L'huile continue son
chemin et arrive au
moteur hydraulique pour le faire
fonctionner.
Résultat : l'alternateur lié au moteur produit du courant
qui est ensuite transmis à la station de la plage via un câble en fibre
optique sous-marin. Chaque
Pelamis produit 750 kilowatts de courant ce qui fait pour les trois,
un total de 2,25 mégawatts.L'Espagne détient la palme du solaire[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Cette installation est visible depuis l'espace par les satellites géostationnaires. En matière de
parc solaire, l'
Espagne décroche la première place.
Olmedilla de Alarcón abrite le plus grand parc photovoltaïque du monde avec ses
160 000 panneaux solaires. En une journée bien ensoleillée, ceux-ci produisent
60 mégawatts d'électricité.
Les panneaux utilisés sont plats et
composées de silicone ce qui les rend plus lourds et surtout plus chers.
D'ici quelques années, cette suprématie espagnole va s'arrêter avec la création du
parc photovoltaïque Rancho Cielo à Belen au Nouveau-Mexique (
Etats-Unis). Il couvrira
285 hectares et aura une capacité de 600 mégawatts, soit 10 fois plus qu'Olmedilla.
Le leadership français du barrage de la Rance[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce barrage de la Rance est devenu un lieu touristique. L'estuaire de la Rance abrite une usine marémotrice dont le barrage s'étend sur
332 mètres. Située entre Dinard et Saint-Malo, cette usine est unique au monde car elle
utilise la force des marées pour générer de l'électricité. En effet, la Rance offre des marées de grandes amplitudes. Le
marnage peut atteindre 8 mètres. Autre caractéristique de cette usine : elle se sert
aussi de la force du courant de la rivière pour fonctionner. Ainsi,
24 groupes bulbes ou turbines de 240 mégawatts de puissance tournent dans les deux sens en utilisant à la fois les forces des marées et de la rivière. Près de
500 gigawatts/heure d'électricité sont produits par an par ce gros complexe.
Des composés organiques valorisés[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les Finlandais tirent profit de la générosité de la nature. Les Finlandais ont su tirer le meilleur des matières organiques comme
les écorces d'arbres, les branchages et la tourbe. En d'autres termes,
la biomasse alimente l'usine de combustion la plus grosse au monde :
Oy Alholmens Kraft.
Ces composés organiques sont brûlés dans une immense chaudière permettant ainsi de produire un
rendement maximal de 240 mégawatts d'électricité. Pour nourrir le fauve, les Finlandais cultivent à côté les matières
organiques en plantant des arbres et en utilisant la tourbe naissant de
la décomposition de plantes dans les zones humides.
En
2010, le Pays de Galles parle d'ouvrir une usine de combustion de biomasse ayant une productivité maximale de 350 mégawatts. Seul bémol : faire venir les composés organiques du
Canada.
Un barrage qui a fait couler beaucoup d'encre[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le barrage des Trois Gorges est le plus grand du monde. Des millions de déplacés et un écosystème ruiné plus tard, le célèbre
barrage des Trois Gorges en Chine ne fait plus uniquement couler de l'encre.
Depuis 2007, il atteint une
productivité de 14,1 gigawatts surclassant pour la première fois les 14 gigawatts du barrage hydraulique
Itaipu à la frontière
Brésil-Paraguay. En
2010, ce barrage chinois devrait produire 18 gigawatts d'électricité
soit autant que 18 centrales nucléaires. La construction de cet édifice a
coûté la modique somme de
26 milliards de dollars.
A
noter que la
République Démocratique du Congo prévoit la construction
d'un barrage,
Grand Inga, en 2020 sur
la rivière Congo. Sa production
devrait flirter avec
les 39 gigawatts.La
Californie est l'état américain
le plus écolo au monde, une manière de contrebalancer les assoiffés d'or noir du sud du pays. Les
fermes solaires pullulent dans cet état qui connaît un fort ensoleillement annuel et donc un rendement certain.
L'Europe n'est pas non plus en reste pour le développement des énergies renouvelables. Les
meilleurs élèves sont comme toujours issus des pays nordiques. La
France progresse mais est loin de rivaliser avec ses voisins allemands ou hollandais.
Eoliennes
offshore, barrages hydrauliques, et turbines marémotrices affichent une
belle rentabilité mais une question se pose. Quels ont été les
sacrifices faits pour construire ce genre d'édifice ? Et aussi quels
sont les dégâts causés sur l'environnement ?
Détruire au nom de l'énergie renouvelable ?
Le
barrage des Trois Gorges en Chine a mis en exergue les problèmes de ces structures. Ce chantier a poussé
des millions de paysans à fuir leur campagne bientôt inondées,
l'écosystème a été détruit et certains scientifiques n'hésitent plus à le pointer du doigt comme
un des éléments amplificateurs du terrible séisme dans la province du Sichuan en 2008. Sous couvert de produire de l'énergie renouvelable, de telles répercussions sont-elles légitimes ?
Source : L'Internaute