Insolite : Les Folies des Milliardaires
Les plus grandes folies des milliardaires Bill Gates.L'affaire
Bettencourt donne un éclairage étonnant sur l'univers des "ultra-riches", sur leur train de vie et parfois même sur leurs très gros caprices.
En France et dans le monde, les grandes fortunes ne reculent devant aucune folie, de la plus coûteuse à la plus extravagante ou farfelue. Certes, tous les projets ne sont pas arrivés à leur terme. Crise oblige, certains chantiers pharaoniques ont dû être abandonnés. Des dépenses colossales sont aussi entreprises pour la bonne cause. Mais les chiffres et les idées restent. Voici une sélection totalement subjective parmi les derniers faits d'armes de nos chers milliardaires.
Une tour pour loger sa petite familleLa tour Ambani à Bombay en 2009. Celui qui sera allé le plus loin dans la construction d'une résidence privée est sans doute l'homme d'affaires indien Mukesh Ambani. Patron du conglomérat Reliance Industrie,
ce milliardaire s'est offert un gratte-ciel privé de 27 étages et 400 000 m² à Bombay. Construite selon les règles du Vaastu (tradition millénaire de l'architecture en Inde), la tour "Antilla", entièrement recouverte de verre, compte un jardin par étage, tous inspirés des jardins suspendus de Babylone, mais aussi un cinéma, une piscine olympique, 3 héliports en son sommet et 150 places de stationnement.
Il faut plus de 500 employés pour assurer son entretien et faciliter la vie des six membres de la famille Ambani. Achevée au début de l'année 2009, la tour de 173 mètres a coûté près de 2 milliards de dollars, soit 1,5 milliard de d'euros. Un record absolu en taille comme en coût pour une maison d'habitation.
ET AUSSI - Ils vivent dans leurs propres tours : Donald Trump dans un appartement de sa Trump Tower à Manhattan, les futurs propriétaires de The Penthouses at One, quartier de tours privées en construction à Londres...
Un concours de champagne qui dérapeLes duels étaient encore répandus il y a moins d'un siècle. Mais les aristocrates modernes règlent désormais leurs litiges sans épée ni pistolet. C'est par exemple au champagne qu'ont décidé de se départager, juste pour rire, le milliardaire pakistanais Javed Fiyaz, qui a fait fortune dans le transport maritime, et un richissime Malaisien. Objectif : être celui qui en offre le plus.
A l'été 2009, à Saint-Tropez, les deux hommes ont débouché, ou fait déboucher, plus de 300 bouteilles en une seule soirée.
Et c'est un des plus grand champagnes qui était au centre de ce duel : du Cristal Roederer. Vingt-quatre jéroboams (3,2 litres) et 10 mathusalems (6,4 litres) ont aussi été offerts aux chanceux invités de cet affrontement hors du commun. C'est finalement Javed Fiyaz qui aura le dernier mot avec une facture de 900 000 euros contre 300 000 pour son concurrent. Soit un total de 1,2 million d'euros.
ET AUSSI - Il adore les concours de champagne : le styliste Christian Audigier.
Le yacht qui écrase la concurrenceL'Eclipse. La mode des yachts n'a rien de nouveau chez les milliardaires. Mais elle a atteint son, paroxysme en 2009. Et c'est l'ineffable oligarque Roman Abramovitch qui a battu tous les records. Il a fait construire à Hambourg l'Eclipse, le plus grand yacht du monde, désormais à flot.
Alors qu'il possédait déjà un yacht de 115 mètres, il semble que le milliardaire russe n'ait pas supporté que d'autres, comme Larry Ellison, le directeur général d'Oracle et David Geffen, de Dreamworks, mais aussi plusieurs milliardaires du Moyen-Orient, aient des engins plus gros que le sien. Résultat,
l'Eclipse, qui a coûté 350 millions d'euros, mesure pas moins de 170 m. Et ce n'est pas tout : il est équipé de plusieurs jacuzzis, d'une piscine, d'un cinéma mais aussi de trois vedettes, de deux pistes d'hélicoptère, d'un sous-marin miniature, de vitres pare-balles et... d'un système de détection des missiles !
ET AUSSI - Ils aiment les yachts géants : le prince saoudien Al Walid ben Talal, l'émir de Dubaï Mohammad ben Rached Al Maktoum, Paul Allen, Bernard Arnault...
Une vie de star de la chansonSir Yvan.La trajectoire de l'américain Yvan Wilzig est unique. Fils aîné d'un célèbre homme d'affaires, il suit d'abord les traces de son père en devenant banquier. Mais sa vraie passion, c'est la musique.
A partir de 2000, "Sir Yvan" se fait connaitre en remixant des tubes des années 1960. Souvent vêtu d'une cape et affichant en permanence le symbole de la paix, son personnage intrigue. Un deuxième surnom, "Peaceman", émerge.
Très vite, il décide de reverser les revenus de ses oeuvres à sa Peaceman Foundation. Mais Sir Yvan, qui possède un fort de 10 millions de dollars, n'a pas pour autant abandonné son train de vie. Il organise encore des fêtes orgiaques, notamment pour sa femme ou son chien Chiquita. Il a aussi participé à l'émission de téléréalité "Who wants to be a superhero ?" sous le pseudo de "M. Mitzvah". Ayant définitivement quitté la Trust Company Bank en 2004, il aurait, selon un site américain, dépensé près de 200 millions dans ses projets.
Le meilleur pur-sang pour son écurieLe cheikh Mohammed Al Maktoum est à la fois émir de Dubaï et vice-président des Emirats arabes unis. Une fonction hautement politique qui ne l'empêche pas d'avoir ses petits passe-temps. Sa passion à lui, ce sont les chevaux. En 2006, à la mort de son frère Maktoum ben Rachid, il reprend son flambeau à la tête de Godolphin. Une écurie de 300 pur-sang dans laquelle les deux frères auront englouti près d'un milliard d'euros.
Celle-ci possède notamment un Boeing 747 pour permettre aux précieux "poulains" de passer chaque été dans les grasses prairies anglaises et de revenir profiter d'un hiver plus doux à Dubaï ! En 2007, Al Maktoum a également conclu une transaction record en achetant Authorized, un yearling mythique, pour 40 millions de dollars (33 millions d'euros). Plus récemment, il a jeté son dévolu sur le plus grand haras d'Australie pour 420 millions de dollars.
ET AUSSI - Leurs chevaux courent très vite : les frères Wertheimer, de Chanel, Joël Séché, Jean-François Decaux...
Un don à la famille royaleLe prince Felipe entouré de sa femme Letizia et de la reine d'Espagne.La défense des déshérités est une priorité pour beaucoup de milliardaires. La défense d'une famille royale est beaucoup moins courante.
En 2009, un richissime Espagnol a pourtant bel et bien légué sa fortune à l'héritier du trône d'Espagne, le prince Felipe, à sa femme Letizia, et aux huit petits-enfants du roi Juan Carlos. La volonté de
Juan Ignacio Balada Llabrés, le nom de cet homme d'affaires : que la moitié de son argent aille directement dans les poches de la famille et que l'autre soit consacrée à une fondation "abordant des sujets d'intérêt général", sous l'égide du prince Felipe.
Hésitante, la famille princière a tout de même accepté cet héritage de 10 millions d'euros. Une fondation pour "l'emploi et la formation" a été immédiatement dotée de 4 millions d'euros. Felipe et Letizia ont annoncé qu'ils consacreraient également leur part (150 000 euros) à des oeuvres.
Un sous-marin privéLe Phoenix 1000. C'est la dernière tendance chez les milliardaires : le sous-marin privé est devenu l'engin indispensable pour briller dans ce drôle d'univers. Un riche Saoudien a par exemple dépensé 60 millions d'euros en 2009 pour se faire construire un
Phoenix 1000, le plus grand sous-marin privé du monde.
Dans ses 450 mètres carrés d'appartements,
ce monstre de 70 mètres emmènera avec lui en expédition un équipement à faire pâlir certains yachts de luxe en surface. Citons par exemple un cinéma, un jacuzzi et un énorme hublot pour admirer la faune et la flore sous-marine. Rapportée par Capital et confirmée par la société US Submarines, ancien fabricant de submersibles scientifiques, cette commande record devait être livrée dans le courant de l'année 2010. Mais impossible d'en connaitre l'heureux bénéficiaire, clause de confidentialité oblige...
ET AUSSI - Ils explorent les fonds marins : Paul Allen, Lakshmi Mittal, Roman Abramovitch, Vladimir Romanov, James Cameron, le réalisateur du film Titanic...
Un mini-Etat rien qu'à soiUne vue de l'île de Serq. S'acheter une île n'est rien. Deux magnats de la presse britannique, David et Frederick Barclay, ont fait beaucoup mieux. En 1993, ces deux jumeaux mettent la main sur la petite île anglo-normande de Brecqhou pour 3 millions d'euros. Mais leurs velléités économiques et touristiques se heurtent vite au régime féodal de Serq, l'île voisine, dont dépend leur fief.
Dès lors, ils échafaudent un véritable coup d'Etat.
Après la construction d'un château, évalué à 60 millions d'euros, les Barclay créent leurs propres timbres, déploient leur drapeau, "investissent" 4,6 millions d'euros par an à Serq et mènent une guerre juridique pour y imposer un régime "moderne". Les frères auront tant remué l'île que les habitants les sanctionneront lors des premières élections démocratiques en 2008. Un affront immédiatement puni par la fermeture de tous leurs établissements sur Serq, mettant le quart de la population au chômage...
Un anniversaire inoubliableVous ne connaissez peut-être pas le milliardaire anglais
Philip Green. Le propriétaire d'Arcadia fashion group et Topshop gagne pourtant à être connu. Pour ses 55 ans en 2007, il a tout simplement organisé une fête de cinq jours sur une île des Maldives.
Et pour être sûr que ses 100 invités ne manqueraient pas à l'appel, il les a lui-même acheminés à bord d'avions affrétés spécialement pour l'occasion. Seule consigne : mettre un maillot de bain dans sa valise. Le reste sera entièrement pris en charge par l'organisateur : 3 000 bouteilles de champagne (Pol Roger), caviar Beluga, langoustes... Côté animation, on rapporte des lives de George Michael et Jennifer Lopez, des danseurs et un feu d'artifice tous les soirs. Budget estimé : 30 millions d'euros. Une paille sachant que cinq ans plus tôt, Philip Green avait déjà fêté ses 50 ans lors d'une fête costumée pour 200 invités à Chypre.
ET AUSSI - Leurs anniversaires sont inoubliables : Stephen Schwarzman, Andrey Melnichenko, Christian Audigier, Ron Perelman...
Des milliardaires dans l'épreuve Roman Abramovitch, Lakshmi Mittal, le prince Al Walid ben Talal, Donald Trump, Richard Branson, ou encore Christian Audigier... Par leur exubérance, certains héritiers et patrons d'industries sont aujourd'hui devenus de véritables stars, comparables à celles du show-business, ne reculant devant aucune dépense pour surpasser leurs contemporains et pour épater le monde. La crise financière aura tout de même freiné les ardeurs de ces "ultra-riches" en quête de popularité. Les pertes des Warren Buffet (21 milliards de dollars), Larry Page et Sergey Brin (12 milliards) ou encore Bill Gates (12 milliards), pour ne citer qu'elles, furent colossales. Il ne restait dans le monde en 2009 "que" 793 milliardaires, contre 1 125 l'année précédente.