Avec sa population XXL et son industrialisation galopante, la Chine est l’indétrônable premier pollueur au monde. Conscient de sa responsabilité, l’Empire du Milieu accentue son effort pour nettoyer derrière lui avec cette fois une turbine pouvant aspirer l’équivalent en CO2 de 80 000 voitures.
Sens des (éco)responsabilités. Après son projet d’éco-urbanisme démesuré de 80 villes-forêts lancé cet été, la Chine vient officiellement de démarrer la construction d’une structure de grande taille, ressemblant comme deux gouttes d’eau à un réacteur nucléaire, dont la fonction sera de purifier l’atmosphère en la débarrassant du dioxyde de carbone. Pas à une contradiction près, c’est donc avec un ersatz de centrale que les Chinois prévoient de sauver le monde !
Aspirateur à pollution. Situé dans la province de Shaanxi, ce programme vert baptisé Yanchang Integrated Carbon Capture and Storage Project, s’appuie sur une technologie déjà en place dans d’autres pays : en fonctionnant comme une puissante turbine, le réacteur aspire de grandes quantités d’air pour le filtrer et fixer ensuite le CO2 recueilli sur une matière spéciale dont la texture est similaire à celle d’une éponge. Le CO2 peut alors être recyclé comme engrais ou servir à la production d’électricité.
Géants verts. À terme, le programme chinois prévoit la construction de 8 centrales de ce type à l’horizon de 2020, dont les efforts cumulés pourront filtrer entre 400 000 et 800 000 tonnes de CO2 par an. Les Chinois vont pouvoir mieux respirer, et le reste du monde aussi, d’autant que d’autres projets de capture et filtrage du CO2 ont déjà vu le jour en Suisse, au Canada et en Australie. Un premier pas vers une atmosphère de nouveau pure ? Dur en tous cas ici d’accuser quiconque d’enfumage…