Reconstruction, soins médicaux, accès à l'éducation : deux ans après le terrible séisme en Haïti, le pays se relève doucement grâce aux aides internationales. Le point sur la situation avec deux organisations humanitaires, Unicef et Caritas. Ici, des travailleurs reconstruisent l'école Saint-Gérard à Port-au-Prince. Son effondrement causa la mort de 27 étudiants et enseignants.
Caritas aide les populations à maitriser leur environnement en construisant des systèmes d'irrigation des rizières. La remise en état de l'agriculture fait également partie des priorités des ONG.
Des étudiants et leurs enseignants au pied de la salle de classe au Lycée de Bois Greffin, à Port-au-Prince. Le bâtiment de l'école s'est effondré lors du séisme et fut reconstruit par l'Unicef.
Au delà du financement des écoles, le salaire des professeurs est également au centre des questions. Caritas salarie de nombreux professeurs pour enseigner dans de bonnes conditions.
Le 11 novembre 2010, un travailleur construit une partie d'un centre de traitement du choléra. Neuf centres de ce type sont actuellement exploités à Port-au-Prince.
Pour prévenir les contaminations par le choléra, Caritas forme les populations à la fabrication de chlore pour purifier l'eau et nettoyer les surfaces.
Des camps de fortunes, comme dans le quartier pauvre de Martissant, à Port-au-Prince, permettent aux sans-abris d'avoir un endroit où dormir. Même si le nombre de camp diminue, de nombreux Haîtiens ne sont toujours pas relogés.
Même si les camps sont toujours d'actualité, les maisons reconstruites permettent aux familles les plus démunies de retrouver l'espoir d'un avenir meilleur.
Le résumé en vidéo
Les sans-abris d'Haïti n'ont pas tous retrouvé leurs maisons, deux ans après le terrible tremblement de terre qui a jeté des centaines de milliers de personnes à la rue. Mais les associations constatent que l'Etat semble enfin prendre les choses en main.
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Haïti, deux ans après :
Le 12 janvier 2010, un violent séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter touche Haïti, provoquant une catastrophe humaine et matérielle sans précédent. Le bilan officiel, très lourd, fait état de 300 000 morts, 300 000 blessés et plus d'1 million de sans-abris. La capitale, Port-au-Prince, et l'ouest du pays, furent les plus durement frappés. Dépêchées sur place, les associations caritatives et les différentes aides internationales se sont rapidement mobilisées pour aider le pays à se relever, à reconstruire, à panser les plaies béantes laissées par le tremblement de terre.
Deux ans après, malgré les efforts et la bonne volonté des organisations, le pays ne s'est pas encore totalement relevé : camps de fortune, reconstruction lente, épidémie de choléra... même si une partie de ces stigmates est lentement endiguée, la route vers une stabilité confortable est encore longue. Les ONG n'ont pas abandonné, elles continuent à œuvrer et à agir activement pour que la vie reprenne son cour normal.
L'UNICEF et la protection des enfants haitiens :
Les enfants haïtiens sont les plus vulnérables face à la pauvreté, à la violence, à l'exploitation à la traite et au trafic. L'Unicef et ses partenaires se concentrent sur les actions de survie de l'enfant (hors et durant les situations d'urgence) comme la vaccination et la fourniture de matériel médical et de médicaments ; la protection des enfants les plus vulnérables à la violence et à l'exploitation ; la lutte contre l'impact du VIH ; le soutien technique et matériel pour l'amélioration des conditions sanitaires et alimentaires ; et enfin l'accès à l'école.
A propos de Caritas International :
Les membres de Caritas appuient aussi la reconstruction d'écoles et l'amélioration de l'accès à l'éducation pour les enfants des familles sans ressources. Caritas aide les agriculteurs à améliorer leurs productions et ainsi à lutter contre la malnutrition. Caritas prend en charge les personnes âgées qui ont tout perdu et se retrouvent seules sans autre ressource pour survivre. Caritas intervient également en apportant une assistance psychosociale aux personnes traumatisées par le séisme, particulièrement les enfants. Caritas aide aussi les femmes à développer de nouvelles activités économiques pour améliorer leur autonomie et la vie de leur famille. Les interventions sont aussi diversifiées que le sont les besoins de la population haïtienne. Source : L'Internaute