Le réchauffement climatique pourrait mener à la disparition de 600 à 900 espèces d’oiseaux terrestres [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le Souïmanga Royal, une espèce de passereau qui s’épanouit dans les hauteurs africaines, est une espèce d’oiseau terrestre parmi beaucoup d’autres menacées par le réchauffement
climatique. Si les efforts de lutte contre le réchauffement climatique
ne parvenaient à empêcher une augmentation de 3,5 degrés celsius de la température globale d’ici 2100, des experts affirment que les extinctions d’espèces d’oiseaux se feraient par centaines.Après avoir analysé près de 200 études, des scientifiques affirment que des centaines d’espèces d’oiseaux terrestres seraient susceptibles de s’éteindre d’ici la fin du siècle si la hausse du thermomètre global était conforme aux prévisions du
GIEC (
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Plus précisément, sur les 8 500 recensées à ce jour à travers le monde, 600 à 900 espèces seraient menacées d’extinction avec une augmentation de 3,5
degrés celsius d’ici 2100, relayent nos confrères du
New York Times.
La grande majorité, de 534 à 800 espèces,serait par ailleurs des oiseaux tropicaux, précisent les spécialistes, auteurs d’un rapport publié récemment dans la revue en ligne
Biological Conservation et selon lesquels avec chaque degré supplémentaire pourraient s’éteindre 100 à 500 autres espèces d’oiseaux terrestres.
« Les
interactions encore peu connues entre espèces, les effets indirects et les synergies du changement climatique avec d’autres menaces comme la perte d’habitat, l’apparition de maladies, les espèces invasives et la chasse ne feront qu’exacerber les effets du changement climatique sur les oiseaux tropicaux », résument-ils.
Les plus menacés seraient les oiseaux de forêts côtières, les espèces endémiques dont l’aire de répartition est limitée, et les oiseaux de montagne. Ces derniers seront par exemple poussés à atteindre des hauteurs de plus en plus importantes, jusqu’à un
point où les conditions environnementales ne leur offriront plus un habitat convenable.
Des espèces aussi communes que les canards ou les oies seraient également menacées d’extinction si l’Homme ne parvenait pas à empêcher cette augmentation du thermomètre mondial.
L’élévation du niveau de la mer les obligerait en effet à se retirer
plus loin dans les terres, où ils finiraient par se heurter au
développement urbain. Aussi les chercheurs préconisent-ils de poursuivre les efforts de restauration et de protection des habitats, de même que d’intensifier la recherche à ce sujet.
« Les aires protégées seront plus importantes que jamais, mais devront être désignées en gardant le changement climatique à l’esprit », précisent enfin les auteurs.
L’effondrement d’écosystèmes entiers pouvant finir par être à l’ordre du jour, on ne peut que s’associer à leur requête.
Source : zegreenweb.com