Insolite : Un artiste australien réalise de somptueuses sculptures d’animaux à partir de CDs usagés Les fragments de CDs utilisés par Sean E. Avery offrent diverses possibilités de couleurs et donnent « une
impression distincte de mouvement » à ses sculptures d’animaux. Lorsqu’il n’illustre pas des livres pour enfants, Sean E. Avery revalorise des CDs usagés et autres matériaux recyclés dans des sculptures d’animaux grandeur nature…La revalorisation des
déchets n’a pas de limites. En témoignent les nombreux artistes et
designers qui s’adonnent aujourd’hui au
recyclage, et contribuent ainsi à la
protection de l’environnement, devenue pour certains un véritable credo. Rien que depuis le début de l’année, on a évoqué dans ces colonnes une exposition de robes confectionnées à partir de détritus souvent inattendus, le travail d’un styliste italien qui ne jure que par les papiers journaux recyclés ou encore l’entreprise de deux hommes qui transforment des armes
AK-47 en des bijoux on ne peut plus chics. C’est avec la même stupéfaction
que l’on a découvert aujourd’hui le travail d’un jeune artiste
australien.
Dessinateur de livres pour enfants,
Steve E. Avery s’est également découvert un talent de sculpteur. Or, outre le fait qu’il ne s’inspire que du monde animal, l’artiste se distingue de ses condisciples en ne coulant pas le bronze et en ne taillant pas la
pierre pour obtenir ses sculptures d’oiseaux, d’ours, ou de fourmis.
Plutôt que de puiser dans les ressources naturelles, il va en effet
chercher sa matière première dans les poubelles, en ce sens qu’il
n’utilise que des matériaux recyclés, méthode qui lui permet de pouvoir définir son travail comme de
« l’art durable ».Son effort, déjà louable, est d’autant plus étonnant et appréciable que le principal matériau revalorisé dans ses sculptures d’animaux est d’ordinaire difficilement recyclable… Les
« pics » qui constituent la forme et font littéralement briller les
œuvres de
M. Avery sont en effet des fragments de CDs usagés. Une belle façon de retraiter ces outils technologiques devenus de plus en plus encombrants avec la démocratisation du numérique et du téléchargement légal. Parce que
« disponibles dans des zillions de couleurs différentes », comme le précise l’artiste sur son site Internet, les disques compacts ont d’autant moins de raisons de ne pas se voir offrir une nouvelle vie.
Blancs, gris, bleus, violets, verts… Toute une palette que
M. Avery agrémente ici et là de quelques dorures ou d’argenteries toujours issues du recyclage, assure-t-il. Mais pour certaines de ses œuvres,
M. Avery est allé piocher plus loin dans les
ustensiles informatiques. Des puces et autres pièces électroniques font en effet ressortir les taches noires de sa girafe ou encore l’aspect biscornu de son moloch.
Le seul véritable défaut de ces œuvres d’art uniques réside dans leur prix, qui n’est pas forcément à la portéede toutes les bourses : comptez ainsi entre 200 et plus de 600 euros la
pièce selon les tailles, qui varient de 10 centimètres à 1 mètre de
hauteur. La rançon du talent marié au respect de l’environnement.Source : zegreenweb.com