Le Japon pourrait être touché par un tsunami de plus de trente mètres de hauteur[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le tsunami du 11 mars 2011 a fait près de vingt mille morts (sans compter les disparus)Marquée par un tremblement de terre de magnitude 9,0 sur l’échelle de Richter, par un tsunami littéralement monstrueux et bien sûr par l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima,
lequel débuta peu après cet effroyable « combo » naturel, la journée du
11 mars 2011, qui fit dix-neuf mille morts, est évidemment à marquer
d’une pierre noire dans l’histoire du Japon. Le pays du soleil levant
pourrait cependant ne pas être au bout de ses peines.Un peu plus d’an après, il en est encore à panser ses plaies.
Rapidement entamé, l’effort de reconstruction se poursuit de surcroît
dans un contexte sismologique des plus tendus. Des experts de
l’Institut
de Recherche sur les Tremblements de terre de l’Université de Tokyo ont
en effet récemment évalué à 70 % la probabilité que la capitale nippone
– que l’ex-gouvernement de Naoto Kan a envisagé d’évacuer, et toute son
agglomération avec elle, dans le sillage de la catastrophe de Fukushima
–
soit affectée par un séisme de magnitude 7,0 sur l’échelle de Richter
au cours des quatre prochaines années. Le pourcentage grimperait à… 98 %
pour une secousse tellurique analogue survenant d’ici trois décennies.
La centrale accidentée précitée ne serait pas davantage à l’abri, d’où
une angoisse populaire latente,
angoisse d’autant plus compréhensible
que quelque vingt-quatre mille tremblements de terre ont été enregistrés
entre le 11 mars et le 11 avril 2011, soit dix-huit fois plus que
durant les neuf années précédentes.Véritable
« poudrière sismique », le
Japon pourrait aussi être touché
par une « méga-vague » de… plus de trente-quatre mètres de haut (!) qui
inonderait la majeure partie de sa côte
Pacifique. Effrayante et
conditionnée par une autre secousse de magnitude 9,0, la prédiction
émane d’un panel d’experts dépendant du cabinet du Premier ministre et
cité par nos confrères du
Guardian. Elle « pulvérise » en outre
une autre prophétie datant de 2003, selon laquelle la hauteur
potentielle maximale d’un tsunami serait inférieure à vingt mètres.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ne pas relancer la machine atomiqueProblème : bien qu’un seul réacteur atomique soit actuellement en
service sur les cinquante-quatre que compte le pays – il sera
vraisemblablement fermé pour maintenance à partir du mois prochain -,
aucune centrale ne pourrait aujourd’hui réchapper à une telle
déferlante.
L’unité de Fukushima-Daiichi a été conçue pour « encaisser »
un tsunami de six mètres de haut, c’est-à-dire à peu près la moitié de
celui du 11 mars dernier. Quant à la
centrale d’Hamaoka, exploitée par
Chubu Electric Power, fermée depuis l’an dernier
(NDLR
: des spécialistes ont il est vrai estimé qu’elle a 90 % de chances
d’être frappée par un séisme de magnitude 8,0 ou plus à l’horizon 2041) et
située dans le centre du pays,
elle sera protégée à compter de 2013 par
un mur de dix-huit mètres de haut, trois de moins que la hauteur du
raz-de-marée qui pourrait la submerger dans les prochaines années.Les conclusions terrifiantes du panel, qui a toutefois souligné que son scénario évoque
« le pire des tsunamis possibles » et que
« sa probabilité est extrêmement faible », ont vocation à aider les pouvoirs publics à élaborer des mesures d’urgence, rapporte l’
AFP. En attendant, il paraît désormais limpide que remettre en service l’un
ou l’autre des réacteurs nucléaires du pays construits dans une zone à
risques serait de l’inconscience pure et simple.
L’application stricte du principe de précaution s’impose.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]