LES EXPRESSIONS FRANCAISES : Mi-figue, mi-raisin Signification : Être en même temps de bonne et de mauvaise humeur; avoir un air contradictoire, allusion faite à tout ce qui présente simultanément deux caractères opposés.Origine : Expression française qui remonte au XIVème siècle dont les origines sont très diverses vu les modifications subies. A cette époque, les
figues et les
raisins étaient les aliments de base autorisés pendant le carême. L'aspect des
figues renvoyait souvent à celui d'une crotte alors que le
raisin était caractérisé par un goût sucré et agréable, ce qui évoquait deux états contraire à savoir le bon et le mauvais, le bien et le mal. Au XVI
ème siècle, cette
expression française apparaissait sous la forme
moitié figue, moitié raisin en sous-entendant un partage équitable des tâches dans l'accomplissement d'un travail.
selon d'autres interprétations, cette
expression française puiserait ses racines dans le commerce des corinthiens et des vénitiens. Au XV
ème siècle En effet, les corinthiens auraient par supercherie mêlés des figues aux raisins de Corinthe de grande valeur qu'ils vendaient aux phéniciens qui eurent un sentiment partagé en découvrant cette supercherie.
Sous d'autres cieux : Expression française traduite en orient et surtout au
Liban par
"nos mazeh, nos jad" qui signifie moitié plaisant moitié sérieux.
Mettre les pouces Signification : Céder, s'avouer vaincu.Origine : Expression française de la fin du XVIIIème siècle qui serait une variante d'une expression plus ancienne et anachronique à savoir
"coucher les pouces". Si le sens parait simple, l'origine est restée complexe et interprétée différemment selon les auteurs. En effet, selon certaines explications,
"mettre les pouces" viendrait de l'époque romaine où dans l'arène, la position des
pouces des spectateurs indiquent au vainqueur s'il doit gracier ou achever l'adversaire. Le
pouce tourné vers le bas indiquait au vainqueur qu'il devait achever le vaincu et pour ce dernier, qu'il acceptait la défaite. La deuxième interprétation remonterait au milieu du XVI
ème siècle pour dire que le
pouce ne peut se poser dans la main que s'il renonce à tenir une arme et accepter donc sa défaite. Selon la dernière interprétation, cette
expression française serait l'ancêtre des
menottes anciennement appelées
poucettes empêchant le prisonnier de résister en compressant ses
pouces.Exemple d'utilisation : Le cheval marche au pas, car le guerrier entend signifier que s'il doit
mettre les pouces, il lui importe peu que son vainqueur s'impatiente. (M. Leiris)
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