Face à la cinquième vague qui parcourt actuellement le vieux continent, les responsables politiques revoient progressivement leurs positions vis-à-vis de la vaccination obligatoire. C'est notamment le cas d'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Il est urgent de ne rien faire. Pendant plusieurs mois, ce fut le leitmotiv des responsables politiques européens, dépassés par la pandémie naissante et le poids des mesures à prendre, avec parmi elles la restriction des déplacements ; un droit pourtant fondamental pour les 448 millions d’Européens. Les vagues successives ont fait céder la digue : confinements, reconfinements, obligation d’un pass sanitaire pour entrer dans certains lieux, etc. Et pourtant, rien ne semble durablement efficace pour en finir avec le virus.
C’est pour cette raison que l’Autriche a été le premier pays à rendre la vaccination obligatoire. La décision, prise voilà quelques jours, a commencé par susciter un tollé partout en Europe, puis, face à la remontée record des cas positifs dans plusieurs pays, certains politiques ont progressivement changé leur fusil d’épaule. C’est notamment le cas d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui a déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles que “la discussion devait être menée” sur le sujet. Ouvrant ainsi la porte à un grand débat sur la nécessité d’être vacciné pour vivre normalement et donc, se déplacer en évitant les barrages de police aux frontières des 27 pays.
La France comprend… mais dit non. En Allemagne, le débat sur le sujet est déjà largement entamé, puisqu’un sondage annonce que deux tiers des sondés sont déjà favorables à la vaccination obligatoire. Logique, quand on sait que seulement 68% de la population dispose des deux doses anti-Covid. De l’autre côté du Rhin, en revanche, c’est plus contrasté. À ce stade, le gouvernement français ne semble pas prêt à aller vers une telle extrémité : “[la vaccination obligatoire], ce n’est pas le choix que la France a fait, a déclaré Olivier Véran, ministre de la Santé. On peut comprendre que certains pays se posent la question, mais avec plus de 90 % de la population vaccinable qui est vaccinée, la couverture vaccinale en France est beaucoup plus importante que dans les pays qui s’interrogent“. Puis, de s’interroger : “et que va-t-on dire à quelqu’un qui ne veut pas se faire vacciner ? Obligation signifie sanction”. Plusieurs responsables politiques tels Yannick Jadot, Anne Hidalgo ou François Bayrou ont quant à eux émis un avis positif concernant cette vaccination obligatoire ; peut-être le seul moyen de retrouver une vie normale en boostant l’immunité collective. Que l’idée s’impose en Europe ou pas, la vaccination obligatoire restera néanmoins une décision individuelle. Libre à chaque État membre de l’appliquer ou pas. En d’autres termes, le projet d’une Europe verrouillée pour les rétifs au vaccin semble encore loin, mais pas celle d’éventuels reconfinements locaux.
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SANTE :Covid-19, l'Europe pourrait rendre la vaccination obligatoire pour tous les déplacements ! (vidéo) By DETOURS