Ouya, la nouvelle console de jeux vidéo sous Android[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La console de jeux vidéo Ouya joue la carte de l’ouverture : Android et
composants standards non verrouillés afin que les hackers et les
développeurs puissent s’approprier la plateforme pour en tirer le
maximum. Conçue aux États-Unis, Ouya est une console
de salon sur une base Android 4.0 qui sera vendue à moins de 100 dollars
à partir du printemps 2013. Les jeux proposés seront gratuits, au moins
en partie, et tous les développeurs pourront diffuser leurs titres. Le
projet a récolté plus de 8,5 millions de dollars en moins d’un mois sur
la plateforme Kickstarter.Ouya sera-t-il le David du jeu vidéo qui viendra défier les Goliath que sont
Nintendo, Microsoft et Sony ? Ce projet né aux États-Unis ambitionne
rien de moins que de se faire une place sur ce marché fortement
concurrentiel en proposant une console de salon à 99 dollars (80 euros)
et un catalogue de jeux tout ou partie gratuits. Un défi irréaliste ? Pas vraiment… Présentée le 10 juillet sur la plateforme de levée de
fonds
Kickstarter,
Ouya a atteint son objectif de 950.000 dollars en seulement 8 heures.
La campagne s’est terminée le 9 août avec 8,59 millions de dollars
récoltés auprès de plus de 63.000 mécènes ! Un véritable enthousiasme
pour un projet initié par Julie Uhrman, une ancienne dirigeante du
groupe IGN Entertainment spécialisé dans les
jeux vidéo. Son crédo,
« ramener l’innovation, l’expérimentation et la créativité sur le grand écran ».
Ouya est encore à l’état de prototype mais les
précommandes sont ouvertes avec une date de livraison annoncée à partir
d’avril 2013. Pour donner vie à cette console, les concepteurs ont fait
appel au
designer suisse
Yves Behar à qui l’on doit notamment la création esthétique de
l’ordinateur XO à 100 dollars du projet One Laptop Per Child.
Résultat,
Ouya se présente sous la forme d’un cube aux angles arrondis
et aux lignes minimalistes qui n’a rien à envier à ses rivales
PlayStation 3, XBox 360 et Wii.
Ouya, une plateforme ouverteÀ l’intérieur, on trouve un System on a chip (SOC) Nvidia Tegra 3 quadruple cœur avec 1 Go de mémoire vive, 8 Go d’espace de stockage flash, une sortie HDMI supportant la définition full HD 1.080 p, un port USB 2.0, une prise Ethernet, des modules pour connexions sans fil Bluetooth Low Energy 4.0 et Wi-Fi (802.11 b/g/n).
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Aperçu
de la manette de la console qui a fait l’objet d’un gros travail de
développement. De sa qualité dépendra une bonne partie du succès d’Ouya
auprès des développeurs et des joueurs chevronnés. © OuyaCette architecture matérielle est ouverte aux
hackers qui pourront, s’ils le souhaitent, modifier la configuration à
loisir afin de créer leurs propres périphériques de jeu et les connecter
via USB ou Bluetooth.
Ouya explique avoir apporté un soin tout particulier à la création de la manette de jeu sans fil qu’il n’hésite pas à qualifier de «
Stradivarius des manettes ». Elle est équipée de 8 boutons commandant des actions, de 2 sticks analogiques
(joysticks analogiques miniatures), d’un pavé directionnel et tactile.
Tout a été pensé pour que les créateurs puissent exploiter le maximum de
fonctionnalités dans leurs jeux vidéo.
Déjà de solides soutiens pour OuyaLa qualité de cette manette sera l’un des éléments
clés pour attirer des créateurs de renom. Car Ouya fait le pari de
remotiver les développeurs de
jeux vidéo qui sont nombreux à avoir jeté leur dévolu sur les plateformes mobiles nettement moins contraignantes (
une étude d’Asymco classe iOS comme la 3e plateforme de jeux vidéo toutes catégories confondues).
« Le marché de la console repousse les
développeurs. Nous avons connu une fuite de cerveaux : certains des
meilleurs et des plus créatifs se sont concentrés sur les jeux pour
mobiles et les jeux sociaux parce que ces plateformes sont plus
attrayantes pour les développeurs. Et ceux qui continuent à développer
des jeux pour consoles ne peuvent pas exprimer leur créativité comme ils
l’entendent », explique-t-on chez
Ouya. Pour le catalogue de jeux,
le modèle économique stipule que tous les contenus doivent être
gratuits, ou comporter au moins une démonstration gratuite, afin que les
joueurs puissent essayer avant d’acheter. Les développeurs gagneront
leur vie en proposant du contenu additionnel ou un accès à la version
complète d’un titre via du micropaiement. Ils seront libres de fixer
leurs prix et percevront 70 % des revenus. Comme Ouya repose sur Android,
n’importe quel jeu (ou application) existant peut être adapté. La
console est livrée avec un kit de développement (SDK) gratuit,
signifiant que tout un chacun peut se lancer dans la création. Car
l’objectif est avant tout de susciter le développement de contenus
inédits.
Deux grands noms de l’industrie du jeu vidéo, Square Enix et Namco Bandai,
ont confirmé leur intention de sortir des jeux pour la console Ouya.
D’autres studios (dont Robotoki, Cliffhanger, Rapture Games Studios,
InXile, Owlchemy Labs, Semi Secret, Storm8, Spry Fox, Madfinger Games,
Trendy Entertainment) sont aussi de la partie. Ouya a également passé
des accords avec le service de jeux vidéo en
streaming OnLive, mais également avec Vevo (clips vidéo), XBMC (lecteur multimédia
open source) et TuneIn (70.000 stations de radio issues de 207 pays).
Déjà de solides références pour cette console qui pourrait bien venir jouer les trublions en 2013, année où la nouvelle XBox de Microsoft et la PlayStation 4 de Sony devraient être dévoilées…Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]