Selon l’ONG Greenpeace, la mine de charbon géante (Alpha Coal) que l’exploitant indien GVK doit développer près de la Grande barrière de corail en Australie se classera parmi les dix plus grands émetteurs mondiaux de dioxyde de carbone.
Le 23 août dernier, le gouvernement fédéral australien a donné son feu vert au développement de la mine Alpha Coal, située dans le bassin de Galilée, dans l'Etat du Queensland (est de l’Australie). Cette mine géante devrait ainsi voir le jour entre 2013 et 2016 et ce, pour une durée de vie estimée à une trentaine d'années. La production attendue sera alors de près de 30 millions de tonnes de charbon thermique par an. Néanmoins, les conséquences pour l'environnement du développement d'une telle structure sont aujourd'hui largement dénoncées.
Pour donner leur autorisation, les autorités ont ainsi mis en place 19 conditions pour la protection de l'environnement et la Grande barrière de corail. Mais ceci serait loin d'être suffisant selon qui Greenpeace a fait le calcul : "si le bassin de Galilée était un pays, le dioxyde de carbone produit pour utiliser ce charbon en ferait le 7e plus grand pays pollueur au monde" en termes d'émissions de dioxyde de carbone. En effet, l’ONG évalue une émission, à terme, d’environ 700 millions de tonnes par an. Greenpeace demande donc l'arrêt de l'expansion de l'activité minière dans le Queensland, un Etat particulièrement touché par le boom du secteur minier en Australie. L'Unesco a d’ailleurs d’ores et déjà annoncé que la Grande barrière pourrait être placée sur la liste des sites en danger si le développement minier se poursuivait au rythme effréné actuel.
Malheureusement, Greenpeace a très peu de chances de voir sa demande aboutir au vu des enjeux. Elle peut néanmoins s’assurer que les conditions posées par le gouvernement australien seront respectées par GVK et son associé, le groupe minier australien Hancock Coal. Ces derniers devront notamment établir un programme spécifique de protection du dugong, un gros mammifère marin, des tortues et des oiseaux migrateurs. Ils ont également pour obligation de couvrir les wagons transportant le charbon afin de limiter la propagation de poussière. Ils devront aussi consulter tous les six mois les autorités de conservation de la Grande barrière. Pour appuyer son combat, Greenpeace a réalisé une vidéo qui dénonce les conséquences que va avoir la mine en Australie.
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Australie : la mine Alpha Coal, parmi les dix plus gros pollueurs selon Greenpeace