Une bactérie capable de tuer les étoiles de mer dévoreuses de corail[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'acanthaster pourpre est responsable de 42% des pertes en corail au niveau de la grande barrière. Des scientifiques australiens viennent d’annoncer avoir découvert une bactérie en mesure de tuer les étoiles de mer dévoreuses de corail. Grâce à elle, les chercheurs pensent pouvoir aider à la lutte contre la raréfaction des bancs corallifères.
Selon une étude publiée la semaine dernière par des scientifiques, la Grande barrière de
corail australienne a perdu
plus de la moitié de ses prairies coralliennes
au cours des 27 dernières années. Les bancs de corail sont en effet victimes des tempêtes, et du blanchiment lié au réchauffement climatique mais également de la prédation d'étoiles de mer. Ces dernières, les
acanthasters pourpres (ou "couronne d'épines"), sont responsables de 42% des dégâts infligés au corail.
Habituellement, la prolifération de l'étoile de mer sur des sites touristiques en Australie est généralement maîtrisée par les plongeurs qui injectent un poison dans l'étoile de mer, l'une après l'autre. Mais cette technique est longue et fastidieuse et ne permet pas d’éliminer efficacement les
acanthasters pourpres qui envahissent littéralement l’
océan Pacifique et l’
océan
Indien central. Pour lutter contre ce facteur, les scientifiques
australiens du Centre d'excellence pour les études sur les récifs
coralliens de l'université James Cook pensent néanmoins avoir trouvé une solution plus radicale.
Ils ont découvert une bactérie capable d'éradiquer les étoiles de mer dévoreuses de corail. Cette bactérie contamine en fait les étoiles de mer en contact avec l'individu infecté et les tue en 24 heures. Elle permettrait ainsi de détruire jusqu'à 500 individus en une seule injection.
Désormais, les chercheurs doivent donc s’assurer de l’innocuité de cette bactérie pour les autres espèces marines avant d'envisager de l'utiliser. Comme l’explique le professeur Morgan Pratchett,
"lorsque vous développez une méthode de contrôle biologique, vous devez veiller à ne cibler que les espèces concernées et vous assurer qu'elle ne peut pas nuire aux
autres espèces ou à son environnement". Cependant, le scientifique a souligné que
"ce composé semble très prometteur à cet égard même s'il nous reste à mener
de nombreux tests en aquarium avant de réaliser des expériences en mer".Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]