Réchauffement climatique : le point de non-retour approche[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le réchauffement climatique aura des répercussions cataclysmiques si la communauté internationale continue sur cette lancée... Les derniers sommets mondiaux n’ont été à la hauteur ni des enjeux, ni des attentes. La communauté internationale est dans l’obligation de trouver un accord contraignant au plus vite, sous peine de conduire l’humanité dans le
mur.On exagère ? Les associations de
protection de l’environnement et une grande partie des scientifiques sont en tout cas d’accord : tout, absolument tout doit être entrepris dès à présent, à toutes les échelles, pour réduire au maximum les rejets de
gaz à effet de serre d’origine anthropique.
La dramatique fonte de la banquise (qui, pour rappel, risque de disparaître en période estivale dès 2016), les vagues de sécheresse observées cet été – en particulier aux États-Unis,
où le déficit pluviométrique a eu des répercussions planétaires sur les prix de certaines denrées alimentaires incontournables (maïs, soja) – et l’augmentation constante du nombre de réfugiés climatiques accréditent par ailleurs la thèse d’un
réchauffement climatique qui s’aggrave, assombrissant encore plus les perspectives d’avenir déjà peu réjouissantes des pays insulaires. Ces derniers sont-ils d’ores et déjà condamnés ?
Une chose est sûre : il va falloir se dépêcher, accorder ses violons, raisonner à l’échelle globale et ne plusse cantonner à la défense de ses seuls intérêts à court terme. Une estimation en particulier doit attirer l’attention de l’ensemble des décideurs.
Émanant de la New Economics Foundation (NEF) et réalisée en 2008 sur la base des prévisions du GIEC (Groupe
intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), auteur d’un rapport global d’évaluation publié à la fin de l’année précédente, elle évaluait à cent le nombre de mois avant le point de non-retour sur le plan de l’augmentation des températures si les choses restaient en l’état.Cinquante mois plus tard, constatant comme nous tous que rien n’a véritablement changé, à tout le moins en bien, la
NEF a refait parler d’elle, menant avec nos confrères du
Guardian une action médiatique consistant en l’édition de recommandations à l’endroit de cinquante personnalités pour
« réussir notre mutation dans les cinquante mois », pour reprendre l’expression du site Internet
Bioaddict.fr.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La biodiversité au seuil d’une érosion catastrophiqueLa
NEF est par ailleurs associée à un autre site web destiné à frapper l’opinion. Baptisé
Onehundredmonths.org, il affiche en temps réel le temps qu’il reste avant d’atteindre le point de non-retour. Un décompte quasi-morbide, mais qui est loin de reposer sur du sable au regard des phénomènes observés partout dans le monde ces derniers mois.Pour ce qui est de l’avenir à moyen terme, il apparaît désormais utopique de réussir à contenir la montée du thermomètre mondial en-dessous du seuil maximum préconisé par les experts de deux degrés celsius, ce qui pose la question de la survie de certaines espèces et augure même d’une érosion catastrophique de la
biodiversité. Un grave déficit d’eau douce pourrait en outre survenir dans plusieurs régions du monde, en particulier dans le bassin méditerranéen, d’où un net ralentissement du rendement agricole et une sécurité alimentaire de plus en plus difficile à assurer…
Quant à la montée du niveau de la mer, il est incontestable qu’elle rendra certaines contrées inhabitables. Cette fois encore, les États insulaires ne seront pas les seuls concernés : des zones particulièrement denses comme le bassin du Nil vont aussi être
affectées.Les migrations climatiques devraient fatalement beaucoup augmenter. Des experts ont même évalué leur nombre à… deux cents millions à l’horizon 2050. Sans parler de l’aggravation
des phénomènes climatiques extrêmes, déjà constatée à maintes reprises ces derniers mois elle aussi.
Les décideurs sont prévenus. Ils ne doivent pas non plus perdre de vue que le temps joue contre eux. Et contre nous tous.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]