Sciences & Environnement : La pollution au mercure toucherait de dix à quinze millions de personnes dans le monde[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La pollution au mercure peut avoir un impact sur le développement de l'enfant in utero et à un âge précoce De quoi justifier l’instauration d’une législation limitant son utilisation…Évoquée le mois dernier dans ces colonnes à l’occasion de la
publication d’une étude internationale sur la contamination de poissons et autres fruits de mer qui finissent ensuite dans nos assiettes, la
pollution au mercure, qui a plus que doublé depuis un siècle à cause des activités anthropiques, est une menace très sérieuse pour l’Homme et pour l’
environnement.
Bien moins médiatisée que la
pollution aux particules fines ou que la hausse perpétuelle des rejets de
gaz à effet de serre, elle concerne toutefois des millions de personnes partout dans le monde.
Conscients des dégâts, les membres du
Comité de négociation
intergouvernemental sur le mercure, réuni depuis dimanche et jusqu’à vendredi à Genève (Suisse), discutent d’un accord international contraignant pour réduire le recours à cet élément chimique que l’
OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a classé comme
« extrêmement préoccupant » pour la santé humaine et qui est rejeté en grandes quantités dans l
’environnement par les industries,
« notamment lors de l’extraction de l’or et de la combustion au charbon », soulignent nos confrères du site Internet de
20 Minutes.
De fait, des populations entières – de
dix à quinze millions de personnes, dont trois millions de femmes et d’enfants si l’on en croit les travaux du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) – sont aujourd’hui directement exposées en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« L’exposition au mercure constitue une menace pour le développement de l’enfant in utero et à un âge précoce »Nombre de bébés et d’enfants en bas âge pourraient le payer au prix fort, étant entendu que même à de petites quantités, l’exposition au mercure
«constitue une menace pour le développement de l’enfant in utero et à un âge précoce ». « Le mercure peut avoir des effets toxiques sur les systèmes nerveux, digestif et immunitaire, et sur les poumons, les reins, la peau et les yeux », alerte également
l’OMS.Précisons en outre que le mercure peut perdurer dans l’environnement pendant… plusieurs siècles et se déplacer très loin. « On estime que deux cents tonnes de mercure se déposent chaque année dans l’Arctique et certaines espèces de la faune polaire sont exposées à des niveaux de mercure dix fois plus élevés qu’il y a cent cinquante ans », détaille
20Minutes.fr.« La majorité des expositions humaines sont dues à la consommation de poisson contaminé », estime par ailleurs le PNUE. L’organisme onusien n’est pas le seul à tirer la sonnette d’alarme puisque d’après une étude européenne publiée la
semaine dernière, deux millions d’enfants naissent chaque année avec des taux de mercure supérieurs au seuil à partir duquel ses effets toxiques se manifestent.
Un chiffre dramatique et qui s’explique sans doute en partie par la
pollution de plus en plus importante de nombreuses côtes et autres rivières du Vieux Continent.
Connus depuis longtemps, les caractères dangereux et toxique du mercure doivent plus que jamais être combattus à travers la mise en oeuvre de législations strictes.« Nous disposons aujourd’hui de technologies et de procédés alternatifs », a judicieusement rappelé le directeur exécutif du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) Achim Steiner, dont les propos ont été repris par le site Internet du quotidien. Il sait mieux que beaucoup que l’avenir de millions de personnes est en jeu.
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]